LONDRES: La société civile doit jouer un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans le monde, a déclaré mardi l’ambassadeur tunisien auprès des Nations unies.
Lors d’une assemblée publique, Tarek Ladeb a évoqué les efforts déployés pour examiner le protocole de l’ONU relatif à la lutte contre le terrorisme.
En tant que cofacilitateur du huitième examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies, avec l’ambassadeur du Canada auprès de l’ONU, Bob Rae, M. Ladeb est chargé de superviser les révisions de la stratégie.
La Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies a été adoptée par consensus en 2006 en tant qu’instrument mondial de lutte contre le terrorisme.
«Le processus du huitième examen de la Stratégie est en cours (...). Elle doit être mieux adaptée aux défis actuels et émergents liés aux nouvelles tendances de l’extrémisme violent», a indiqué M. Ladeb lors de l’événement organisé au siège de l’ONU à New York.
Selon le représentant, les formes d’extrémisme les plus menaçantes sont «motivées par la xénophobie, les discours de haine, le racisme, le financement du terrorisme, l’utilisation abusive des nouvelles technologies ainsi que le genre».
Ashleigh Subramanian-Montgomery, du Charity & Security Network, et Marlena Wisniak, du European Center for Not-for-Profit Law, ont animé la session, qui visait à «aborder le rôle crucial que joue la société civile dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent».
«Les droits de l'homme, l’égalité des sexes et l’État de droit doivent figurer au cœur des efforts de lutte contre le terrorisme en tant que facteurs fondamentaux et catalyseurs de la résilience et de la durabilité», a déclaré M. Ladeb au début de son intervention.
«Le terrorisme et l’extrémisme violent constituent une menace persistante qui prend de nouvelles formes et de nouvelles orientations, et qui crée des modes atroces d’assassinat et de terrorisme.»
«On ne peut se débarrasser de ce fléau que par des actions multilatérales concertées et par une approche globale», a-t-il ajouté.
Pour M. Ladeb, les acteurs les plus importants dans la lutte contre l’extrémisme sont «la société civile, les femmes, les jeunes, les victimes du terrorisme, les chefs de communautés, les activistes, le milieu universitaire et le secteur privé».
Ambika Satkunanathan, avocate sri-lankaise des droits humains et ancienne commissaire de la Commission des droits de l’homme de son pays, a expliqué au panel que l’incapacité des entités de l’ONU à adhérer aux normes internationales en matière de droits de l’homme constituait un autre «élément insidieux qui corrode la protection des droits de l’homme».
Cela «permet à d’autres acteurs de bafouer les normes en matière de droits de l’homme», une question qui doit être abordée dans le cadre de l’examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies, a-t-elle ajouté.
L’événement a eu lieu après la réception par les États membres de la première révision du projet de résolution pour examen, et avant le deuxième cycle de négociations, qui débutera vendredi.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com