RIYAD: L’Arabie saoudite s’est classée au troisième rang des pays présentant le moins de risques dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique (MEA) au quatrième trimestre 2022, selon l’indice de risque régional et mondial de GlobalData.
Cet indice constitue un modèle de notation unique qui détermine les niveaux de risque actuels et futurs du pays en évaluant divers facteurs qualitatifs et quantitatifs.
Les Émirats arabes unis (EAU) arrivent en tête des pays présentant le moins de risques dans la région, le Qatar et le Koweït se classant respectivement en troisième et cinquième position, tandis que Bahreïn arrive en neuvième position.
La perturbation de la chaîne d’approvisionnement de la région et la hausse conséquente des prix des produits de base, alimentée par les tensions géopolitiques, l’exposent à un risque élevé d’insécurité alimentaire et d’augmentation de la dette.
La région MEA dépend principalement de la Russie et de l’Ukraine pour ses importations de denrées alimentaires de base; son score de risque est donc passé de 54 à 54,3 sur 100. «La décision de l’Opep+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) de réduire la production de pétrole peut nuire à la rentabilité des pays producteurs de pétrole de la région MEA, qui dépendent fortement des exportations de pétrole pour stimuler leurs économies», explique Bindi Patel, analyste chez GlobalData.
«Dans le même temps, plusieurs pays de la région dépendent fortement des importations alimentaires, et les perturbations des chaînes d’approvisionnement alimentaire qui s’expliquent par certains facteurs, comme les conflits en Ukraine et en Syrie, la sécheresse dans les pays de la Corne de l’Afrique et au Kenya, continuent de créer des défis importants pour la sécurité alimentaire», poursuit-il.
Même si la région a été stricte dans l’application des politiques monétaires, le niveau d’inflation devrait rester alarmant et seule une baisse marginale est prévue, selon M. Patel. Le taux d'inflation est estimé à 18,7% en 2023 et des taux élevés sont prévus en Égypte, en Iran, en Turquie et au Nigeria, ajoute-t-il.
«Le risque global pour les pays de la région est toujours à la hausse car le ralentissement de l’économie mondiale, le resserrement des conditions monétaires, les tensions géopolitiques, l’augmentation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire continuent de peser sur les économies de la région MEA», conclut M. Patel.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com