Soudan: l'UE cherche à évacuer ses quelque 1.500 ressortissants de Khartoum

Des personnes fuient la partie sud de Khartoum alors que les combats de rue entre les forces de deux généraux soudanais rivaux se poursuivent, le 21 avril 2023. (Photo de l'AFP)
Des personnes fuient la partie sud de Khartoum alors que les combats de rue entre les forces de deux généraux soudanais rivaux se poursuivent, le 21 avril 2023. (Photo de l'AFP)
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Publié le Lundi 24 avril 2023

Soudan: l'UE cherche à évacuer ses quelque 1.500 ressortissants de Khartoum

  • La situation au Soudan sera discutée lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE lundi à Luxembourg
  • Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell multiplie les contacts avec les dirigeants des pays de la région

Bruxelles, Belgique : L'Union européenne multiplie les contacts pour obtenir un cessez-le-feu au Soudan et pouvoir évacuer par voie terrestre ses quelque 1.500 ressortissants pris dans les combats à Khartoum, a annoncé vendredi un responsable européen.

«L'évacuation ne pourra pas se faire par l'aéroport, fermé, mais par voie terrestre et nous avons besoin d'un cessez-le feu de trois jours pour mener une telle opération», a-t-il confié à l'AFP.

«Les conditions sécuritaires ne sont pas réunies pour envisager une telle opération pour le moment, mais nous serons prêts le moment venu», a-t-il ajouté.

L'opération est coordonnée par la France et la Grèce, a-t-on précisé.

La situation au Soudan sera discutée lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE lundi à Luxembourg.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell multiplie les contacts avec les dirigeants des pays de la région. Il s'est entretenu avec le secrétaire général de la Ligue Arabe et avec le ministre égyptien des Affaires étrangères.

D'intenses combats opposent l'armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane, chef de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo.

L'UE a une délégation à Khartoum et sept pays - France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Grèce et République tchèque - ont des représentations dans la capitale soudanaise.

«Il appartient aux organisations africaines d'oeuvrer pour obtenir un cessez-le-feu. La stabilité de la région est en jeu», a-t-on insisté de source européenne.

Les belligérants ont ignoré les multiples appels au cessez-le-feu à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Fitr, la fin du mois sacré du Ramadan.

Des travailleurs humanitaires victimes des combats au Soudan

GENÈVE, Suisse : Un humanitaire soudanais de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a été tué vendredi dans les combats au Soudan alors qu'il était en voiture avec sa famille, a annoncé l'agence onusienne .

«C'est avec le coeur lourd que je confirme la mort d'un membre dévoué du personnel de l'OIM au Soudan ce matin, lorsque le véhicule dans lequel il voyageait avec sa famille au sud d'El Obeid a été pris dans un échange de tirs entre deux parties belligérantes», a déclaré le directeur général de l'OIM, António Vitorino, dans un communiqué.

L'homme, de nationalité soudanaise, avait 49 ans, a ensuite indiqué un porte-parole de l'organisation, ajoutant que le véhicule dans lequel il se trouvait était privé.

«Je suis profondément attristé par la mort de notre collègue humanitaire, et je me joins à sa femme et à son nouveau-né, ainsi qu'à notre équipe au Soudan en deuil», a-t-il ajouté.

Trois employés du Programme alimentaire mondial (PAM) ont également été tués la semaine dernière dans les combats qui font rage au Soudan depuis la mi-avril entre l'armée régulière et des paramilitaires.

«Les morts insensées de civils, y compris d'humanitaires, qui ont coûté la vie à trois employés du PAM au Darfour-Nord samedi, doivent cesser et la paix doit être rétablie», a demandé M. Vitorino.

La flambée de violences au Soudan a contraint l'OIM - comme d'autres organisations humanitaires - à suspendre ses organisations dans le pays. Mais la population, déjà très vulnérable, manque de tout.

«La sécurité de l'ensemble du personnel de l'OIM est ma priorité absolue», a fait valoir le chef de cette agence spécialisée basée à Genève.

«Toutes les parties doivent garantir la sécurité des humanitaires et leur permettre un accès sans restriction pour pouvoir aider les plus vulnérables», a-t-il insisté.

L'OIM - qui s'occupe de migrants mais qui apporte également une assistance aux personnes déplacées à l'intérieur des pays - opère au Soudan depuis 2000. Selon ses estimations, il y avait avant les récents affrontements 3,7 millions de déplacés à l'intérieur du pays.

Avant la dernière flambée de violences, 15,8 millions de personnes au Soudan, soit un tiers de la population, avaient besoin d'une aide humanitaire.

 

 


Liban: un chef d'un groupe islamiste tué dans une frappe israélienne

 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
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  • Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya
  • Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais.

Selon la Défense civile libanaise, "un drone israélien a visé une voiture" près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de km de Beyrouth, et les secouristes ont extirpé un mort du véhicule.

Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya.

Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien.

La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2024 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024, que le Hezbollah affirme respecter. Depuis, des tirs de roquettes ont visé à deux reprises Israël depuis le Liban les 22 et 28 mars, sans être revendiqués.

L'armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l'origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.

En dépit du cessez-le-feu, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Dimanche, elle a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.

Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur son territoire, affirmant agir ainsi en soutien au mouvement palestinien.


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.