MEXICO: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé jeudi le soutien du Mexique pour organiser un sommet avec les pays d'Amérique latine, quelques jours après les propos polémiques du président brésilien Lula sur l'invasion russe en Ukraine.
"L'Ukraine a déjà proposé à la communauté d'Amérique latine d'organiser un sommet spécial et de montrer son unité" en faveur "de l'intégrité territoriale, la paix et le respect entre les peuples", a déclaré M. Zelensky dans un appel vidéo aux députés mexicains.
"Je pense qu'avec l'aide du Mexique, cela pourrait se faire bien plus rapidement", a-t-il ajouté.
Le président ukrainien a invité le Mexique a soutenir son plan pour la fin du conflit qui prévoit le retrait des troupes russes du territoire ukrainien.
"Je vous invite à choisir : quelle formule de paix permettra au Mexique de montrer son influence ?", a-t-il dit.
Le gouvernement mexicain a voté les résolutions des Nations unies condamnant l'invasion russe en Ukraine, et pour le retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien.
Cependant le président Andrés Manuel López Obrador a refusé d'imposer des sanctions économiques à la Russie, assurant que son gouvernement cherchait à promouvoir le dialogue.
En septembre, le président mexicain a proposé un comité de dialogue pour mettre fin au conflit incluant le Premier ministre indien, Narendra Modi, le pape François et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait déclaré samedi à Pékin que les États-Unis devaient cesser "d'encourager la guerre" en Ukraine.
Lula a également réitéré que les responsabilités de la guerre déclenchée par l'invasion russe en Ukraine en février 2022 étaient partagées entre les deux pays.
Lundi, il a reçu à Brasilia le ministre des Affaires étrangères russe Serguei Lavrov, qui a "remercié" le Brésil pour sa "contribution" dans la recherche d'une solution au conflit, et pour "son excellente compréhension de la genèse de cette situation".
Sous le feu des critiques, le président brésilien a néanmoins changé de ton mardi, condamnant la "violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine" par la Russie.