Les difficultés entravent l'esprit de fête des réfugiés palestiniens en Jordanie

Chaque année, pendant le ramadan, l'atmosphère est festive à Amman et, dans les quartiers aisés de l'ouest de la ville, il n'est pas rare que les familles se réunissent pour des iftars dans des hôtels cinq étoiles, avec de somptueux buffets, de la musique en direct et des lumières scintillantes. (Photo, AN)
Chaque année, pendant le ramadan, l'atmosphère est festive à Amman et, dans les quartiers aisés de l'ouest de la ville, il n'est pas rare que les familles se réunissent pour des iftars dans des hôtels cinq étoiles, avec de somptueux buffets, de la musique en direct et des lumières scintillantes. (Photo, AN)
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Publié le Jeudi 20 avril 2023

Les difficultés entravent l'esprit de fête des réfugiés palestiniens en Jordanie

  • À une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale jordanienne, cependant, des milliers de réfugiés palestiniens observent le mois sacré dans un campement délabré
  • Le camp de Jerash est le plus pauvre des dix camps de réfugiés palestiniens en Jordanie

AMMAN: Chaque année, pendant le ramadan, l'atmosphère est festive à Amman et, dans les quartiers aisés de l'ouest de la ville, il n'est pas rare que les familles se réunissent pour des iftars dans des hôtels cinq étoiles, avec de somptueux buffets, de la musique en direct et des lumières scintillantes.

À une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale jordanienne, cependant, des milliers de réfugiés palestiniens observent le mois sacré dans un campement délabré.

La plupart d'entre eux ont du mal à se procurer de la nourriture pour rompre leur jeûne, et les enfants du camp, qui n'ont vu que des fêtes extravagantes sur les écrans de télévision, demandent à leur mère: «Pourquoi ne cuisines-tu pas pour nous comme ça?»

Le jeûne pendant le mois sacré est l'un des cinq piliers de l'islam. 

En jeûnant, tous les musulmans pratiquants sont liés par une même expérience profondément spirituelle qui leur inculque la gratitude en les privant des dons de Dieu que sont la nourriture et la boisson. 

«Le ramadan est une période d'unité, mais c'est aussi une période de réflexion sur les disparités», confie Maryam, une réfugiée de 56 ans, lors de la visite d'Arab News au camp de Jerash au cours du présent mois. 

«Il est vrai que pendant les heures de jeûne, nous avons les mêmes sensations de faim et de soif», ajoute-t-elle. 

«Mais pour les plus fortunés, une abondance de nourriture les attend à la fin de la journée. Pour nous qui vivons dans ce camp, la privation nous accompagne tout au long de l'année. Nos pratiques spirituelles ne sauraient donc être différentes.»

La Jordanie accueille plus de 2,2 millions de réfugiés palestiniens enregistrés auprès de l'Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), et le camp de Jerash, connu localement sous le nom de «camp de Gaza»), est l'un des nombreux camps du pays.

Malgré les difficultés qu'ils rencontrent, les résidents du camp trouvent le moyen de respecter les traditions islamiques qui sont les plus importantes pour ce mois faste. 

«Je profite du ramadan comme tous les musulmans. Nous prions, nous pratiquons nos rituels de culte, nous accordons plus d'attention à la famille et nous sommes comme une famille élargie au camp de Gaza», explique Jihad, 57 ans. 

«Pour moi, le ramadan est synonyme d'amour, de compassion et de connexion à Dieu. C'est une période spéciale où les gens se rassemblent et s'entraident, mais après cela, les gens se dispersent et se préoccupent de leurs propres problèmes», confie Mohammed, 75 ans. 

Selon l'Unicef, en 2021, le camp de Gaza est le plus pauvre des dix camps de réfugiés palestiniens en Jordanie, la majorité des ménages se situant en dessous du seuil de pauvreté.

«Nous avons du mal à joindre les deux bouts, surtout pendant le ramadan. Les dépenses sont plus élevées en raison des coûts quotidiens liés à la préparation de repas plus copieux pour rompre le jeûne et des besoins alimentaires supplémentaires des enfants», explique pour sa part Hanane, 47 ans. 

D'autres, cependant, trouvent que leurs difficultés financières se réduisent légèrement au cours du mois de ramadan. «Nous recevons beaucoup plus d'aide pendant le ramadan... En temps normal, nous n'avons pas l'habitude de bénéficier d'un tel soutien», déclare ainsi Moslih, 57 ans.

Le ramadan, en plus d'être un mois de jeûne, met l'accent sur la compassion, les bonnes actions et la générosité envers les moins fortunés. C'est une période de l'année où les musulmans intensifient leurs dons à destination de l'aide humanitaire dans des endroits comme le camp de Gaza.

Si les réfugiés, dont beaucoup dépendent de cette aide pour rester à flot, expriment leur gratitude envers les donateurs, ils mettent également en évidence les importants défauts qui limitent l’efficacité de cette action philanthropique.

Mohammed affirme que les collecteurs de fonds informels qui opèrent à l’échelle locale manquent de crédibilité. «Certaines personnes collectent des dons en notre nom, mais nous ne recevons qu'une partie des recettes. Où va le reste?», s’interroge-t-il. 

Rana, 37 ans, souligne en outre que le fait de donner directement pose problème. «Une grande partie des dons directs se présente sous la forme de paniers alimentaires et de coupons pendant le ramadan, mais la distribution n’est pas équitable», déplore-t-elle.

«La plupart des réfugiés reçoivent de l'aide de donateurs qu'ils connaissent, mais beaucoup d'entre nous ne connaissent personne et ne reçoivent donc rien. Et les grandes organisations finissent par aider les personnes gravement handicapées, alors que la majorité d'entre nous luttent contre le chômage», poursuit-elle.

En raison de leur statut de non-ressortissants, les réfugiés palestiniens qui se trouvent en Jordanie sont confrontés à des restrictions légales qui limitent leur accès à l'emploi, aux soins de santé et à d'autres services sociaux. 

«Si nous avions du travail, nous ne demanderions jamais d'aide. De nombreux diplômés de l’université, ainsi que des techniciens et des artisans, restent à la maison. Ils sont tous sans travail», explique Hanane.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite clôt l'année de sa présidence pour les camélidés

L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
L'Arabie saoudite a conclu sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par la FAO pour souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau (SPA).
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  • Le Royaume investit plus de 267 millions de dollars pour sensibiliser au rôle des camélidés dans la sécurité alimentaire, le patrimoine et la durabilité.
  • Fahd bin Falah bin Hathleen : Les chameaux sont considérés comme un symbole de l'identité culturelle et comme un soutien à la durabilité et aux moyens de subsistance des communautés rurales.

RIYAD : L'Arabie saoudite a achevé sa présidence de l'Année internationale des camélidés, une initiative lancée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture afin de souligner l'importance culturelle, sociale et économique du chameau et des espèces apparentées.

Le Royaume a profité de l'occasion pour sensibiliser le monde et promouvoir la recherche et le développement liés aux camélidés, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

L'initiative a été lancée sous l'égide de l'Arabie saoudite en juin dernier, en partenariat avec une coalition de pays d'Amérique latine et des Caraïbes dirigée par la Bolivie.

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a organisé une cérémonie de clôture à son siège de Rome, en présence du prince Fahd bin Jalawi, président de World Camelids Sports, d'officiels, de diplomates et de représentants internationaux.

L'événement a reconnu le rôle des camélidés dans la sécurité alimentaire, les sports, le développement économique et l'héritage culturel, a rapporté la SPA.

La manifestation a mis en évidence la valeur environnementale, économique et sociale des camélidés et visait à soutenir les communautés pastorales dans le monde entier.

L'Organisation internationale du chameau a également participé à la cérémonie. L'organisation a joué un rôle actif tout au long de l'année dans la promotion de la sensibilisation et du soutien au secteur du chameau.

Fahd bin Falah bin Hathleen, président de l'organisation, a déclaré : "Notre participation à l'Année internationale des camélidés est ancrée dans notre mission qui consiste à élever le secteur des chameaux sur la scène mondiale.

"Les chameaux sont considérés comme un symbole de l'identité culturelle et un soutien à la durabilité et aux moyens de subsistance des communautés rurales.

"Nous restons déterminés à soutenir leur rôle dans tous les secteurs scientifiques, culturels, sportifs, économiques et sociaux.

Lors de la cérémonie, Ali Alshaikhi, sous-secrétaire adjoint chargé de la pêche et de l'élevage au ministère de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, a réaffirmé l'engagement du Royaume à reconnaître la valeur des chameaux.

Il a déclaré qu'il s'agissait d'une source alimentaire essentielle, d'un atout économique et d'un symbole culturel méritant une plus grande attention et des investissements plus importants à l'échelle mondiale.

Il a souligné les efforts déployés par l'Arabie saoudite au cours de sa présidence, notamment l'organisation de plus de 50 événements locaux et internationaux, l'octroi de 15 bourses de recherche et l'organisation de 18 réunions stratégiques.

Le Royaume a également organisé 20 expositions internationales, en commençant par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture à Rome et l'ONU à Genève, afin de sensibiliser au rôle vital des chameaux dans diverses communautés, a-t-il ajouté.

M. Alshaikhi a déclaré que cette initiative renforçait l'appréciation mondiale des chameaux et soutenait leur rôle dans la sécurité alimentaire et la croissance économique. Il a ajouté que l'Arabie saoudite avait investi plus d'un milliard de SR (267 millions de dollars) dans ces efforts.

Il a souligné le leadership plus large du Royaume dans le domaine de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, grâce à une vision stratégique axée sur la durabilité, l'innovation, les systèmes alimentaires résilients, l'autosuffisance et les technologies modernes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie : deux morts, dont un adolescent, dans des tirs israéliens

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mardi que deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, avaient été tuées par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée. (AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mardi que deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, avaient été tuées par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • L'armée israélienne a indiqué à l'AFP, à propos du premier incident à Ramallah, que ses soldats avaient "tiré des coups de semonce en l'air" après avoir été visés par des jets de pierres
  • Concernant le second incident, elle a fait savoir que ses troupes avaient "ouvert le feu conformément aux procédures opérationnelles standard" après avoir "identifié un individu suspect tentant de franchir la frontière"

RAMALLAH: Le ministère palestinien de la Santé a annoncé mardi que deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, avaient été tuées par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée.

"Amjad Nassar Abou Aouad (15 ans) a été tué en martyr, à l'aube ce mardi, par les balles de l'occupation dans la ville de Ramallah", indique un communiqué du ministère.

"Samer Bassam Zagharna (24 ans) a également été tué en martyr, à l'aube, par les balles de l'occupation près de la localité d'al-Dhahiriya", une ville de la banlieue d'Hébron (sud de la Cisjordanie), poursuit le communiqué.

L'armée israélienne a indiqué à l'AFP, à propos du premier incident à Ramallah, que ses soldats avaient "tiré des coups de semonce en l'air" après avoir été visés par des jets de pierres.

Concernant le second incident, elle a fait savoir que ses troupes avaient "ouvert le feu conformément aux procédures opérationnelles standard" après avoir "identifié un individu suspect tentant de franchir la frontière".

Une vingtaine d'adolescents et de jeunes hommes se sont réunis mardi matin dans un hôpital de Ramallah pour pleurer Amjad Nassar Abou Aouad, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'armée israélienne occupe la Cisjordanie depuis 1967. Les violences y ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Au moins 947 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 35 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


Gaza: Israël évoque le sort des otages, 25 morts dans de nouvelles frappes

Après des mois de guerre qui ont engendré une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza -- territoire palestinien de plus de deux millions d'habitants -- l'armée israélienne a déclaré cette semaine avoir étendu ses opérations. (AFP)
Après des mois de guerre qui ont engendré une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza -- territoire palestinien de plus de deux millions d'habitants -- l'armée israélienne a déclaré cette semaine avoir étendu ses opérations. (AFP)
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  • Le président américain Donald Trump avait annoncé mardi l'imminence d'un cessez-le-feu, après près de 21 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas
  • "Une large majorité au sein du gouvernement et de la population est favorable au plan de libération des otages. Si l'occasion se présente, il ne faut pas la manquer", a écrit Gideon Saar sur X

JERUSALEM: Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a appelé mercredi à ne pas "manquer" une occasion de libérer les otages retenus dans la bande de Gaza, où les bombardements israéliens ont tué 25 personnes selon la Défense civile du territoire palestinien.

Le président américain Donald Trump avait annoncé mardi l'imminence d'un cessez-le-feu, après près de 21 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Une large majorité au sein du gouvernement et de la population est favorable au plan de libération des otages. Si l'occasion se présente, il ne faut pas la manquer", a écrit Gideon Saar sur X.

Pourtant, aucune piste tangible n'a encore émergé des tractations pour une trêve, dont la possibilité suscite des débats dans la classe politique israélienne, notamment chez les ministres d'extrême droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir.

"Nous n'avons qu'un mot à leur dire ce matin: honte!", a taclé le Forum des familles, principale association de proches des otages retenus dans la bande de Gaza, et tête de proue de la mobilisation pour exiger du gouvernement un accord pour leur libération.

Nadav Miran, frère de l'otage Omri Miran, membre du "Forum de l'espoir" qui regroupe des proches d'otages opposés aux négociations avec le Hamas, a déclaré à l'AFP être contre un accord partiel qui "laisserait le Hamas en place".

Un tel accord "n'assurerait pas le retour de tous les otages (...) il faut les ramener tous en une fois", dit-il.

Situation humanitaire catastrophique 

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent sur Israël lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas à partir de la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là en Israël, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

A Gaza, neuf Palestiniens ont été tués dans deux frappes aériennes nocturnes, l'une dans la ville de Gaza (nord) et l'autre à al-Mawasi (sud), selon un premier bilan de Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisme de premiers secours du territoire palestinien ravagé et affamé par plus de 20 mois de guerre.

Puis après le lever du jour, cinq personnes, dont au moins deux enfants, ont été tuées dans une attaque israélienne au drone sur une maison située près de Deir al-Balah (centre), selon la même source.

Dans la journée, M. Bassal a également rapporté cinq morts dans une frappe israélienne à Gaza-ville, cinq morts après des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un site de distribution d'aide près de Rafah (sud), et un mort suite à des tirs de l'armée israélienne survenus peu après 13h00 (10h00 GMT) dans le centre du territoire.

Après des mois de guerre qui ont engendré une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza -- territoire palestinien de plus de deux millions d'habitants -- l'armée israélienne a déclaré cette semaine avoir étendu ses opérations.

Interrogée par l'AFP, elle a dit mener des opérations "pour démanteler les capacités militaires du Hamas en réponse aux attaques sauvages" du mouvement palestinien.

Enfants en sang 

Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées dans la cour de l'hôpital Nasser de Khan Younès pour les prières funéraires avant l'inhumation des cinq membres de la famille Abou Taimeh tués quelques heures plus tôt dans le sud du territoire palestinien.

A l'intérieur de l'établissement de santé, qui ne fonctionne plus que partiellement en raison de pénuries, plusieurs enfants couverts de sang ont été pris en charge par les soignants.

Ils sont arrivés alors qu'il faisait encore nuit, dans une voiture privée, dont un homme est sorti en courant. Il criait qu'il amenait des enfants.

Quand un autre homme est arrivé un peu plus tard, il a peiné à trouver un coin de lit pour poser le corps d'une petite fille au torse trempé de sang.

Des petites filles en robes imprimées tartan ou damier à coeurs pleurent pendant que leur multitude de plaies sont pansées avec des morceaux de gaze.

Allongée sur un brancard, une autre enfant, à peine plus âgée, plisse les yeux de douleur après qu'on lui a bandé la tête et un poignet sous le regard épuisé de sa mère.

Pendant ce temps, dans la zone d'al-Mawasi, des passants regardent stupéfaits ce qui reste d'une tente visée par une frappe israélienne.

Y vivaient certains des blessés conduits à l'hôpital, comme de nombreux Gazaouis qui, contraints de quitter leur logement à cause de la guerre, vivent désormais dans des camps de fortune.

Il ne reste plus qu'un amas de casseroles et de couvertures, et encore du sang au sol.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Plus de 57.012 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.