Des forces paramilitaires frappent le Q.G. de l'armée soudanaise à Khartoum

Une épaisse fumée s'est élevée dans le ciel et les rues de Khartoum étaient en grande partie vides. (AFP)
Une épaisse fumée s'est élevée dans le ciel et les rues de Khartoum étaient en grande partie vides. (AFP)
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Publié le Lundi 24 avril 2023

Des forces paramilitaires frappent le Q.G. de l'armée soudanaise à Khartoum

  • Le nombre de morts avoisine désormais les trois cents
  • Le conflit a commencé samedi par une lutte de pouvoir entre le chef militaire du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhane, et le chef paramilitaire de la FSR, le général Mohamed Hamdan Dagalo

DJEDDAH: Les troupes paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont lancé des vagues d'attaques mercredi visant le principal quartier général (Q.G.) de l'armée soudanaise à Khartoum, alors que le bilan des cinq jours de combats se rapproche des trois cents morts.
Des bombardements continus et de fortes explosions ont eu lieu autour de l'enceinte de l'armée dans le centre de la capitale, ainsi qu'à l'aéroport principal, qui a été violemment contesté et hors service depuis que les violences ont éclaté le week-end dernier. «Les forces armées répondent à une nouvelle attaque dans les environs du commandement général», a déclaré l'armée.
Une épaisse fumée s'élevait dans le ciel et les rues de Khartoum étaient en grande partie vides. Des coups de feu ont retenti dans le sud de la ville, et l'armée semble avoir repris un aéroport militaire essentiel dans le nord du pays.
Le conflit a commencé samedi par une lutte de pouvoir entre le chef militaire du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhane, et le chef paramilitaire de la FSR, le général Mohamed Hamdan Dagalo. Au moins deux cent soixante-dix personnes sont mortes et deux mille six cents ont été blessées.
Les généraux rivaux ont déclaré un cessez-le-feu de vingt-quatre heures mercredi soir, mais il y avait peu d'espoir de succès après qu'une trêve précédente, mardi, s’est effondrée en l’espace de quelques minutes.
Recroquevillés chez eux, les habitants de Khartoum ont dû faire face à des coupures d'électricité et se sont inquiétés de savoir combien de temps leurs réserves de nourriture leur permettraient de tenir.
«Aujourd'hui, nous avons commencé à manquer de certains produits de base», indique Hadeel Mohamed, une architecte inquiète pour la sécurité de son frère qui était parti chercher de la nourriture.
Des hommes armés ont pris pour cible des hôpitaux et des travailleurs humanitaires, et des cas de violence sexuelle ont été signalés à l'encontre de ces derniers, selon les Nations unies.
La plupart des hôpitaux sont hors service et des hommes armés ont fait irruption dans un entrepôt de fournitures géré par l'organisation caritative Médecins sans frontières (MSF) dans l'ouest du pays.
Des échanges de tirs nourris ont eu lieu dans le quartier de Jabra, à l'ouest de Khartoum, où se trouvent des maisons appartenant à M. Dagalo et à sa famille. La localisation du général n'est pas connue.
La FSR a déclaré mercredi que l'armée avait violé le droit international et utilisé l'artillerie lourde contre les maisons des familles et des citoyens à Jabra.
L'armée contrôle l'accès à Khartoum, une métropole de quelque 5,5 millions d'habitants, et elle semble essayer de couper les voies d'approvisionnement des combattants de la FSR à l'intérieur.
Des renforts de l'armée ont été acheminés vers la ville depuis les régions orientales proches de la frontière avec l'Éthiopie.
En l'absence de signes de paix dans la ville avant l'aïd el-fitr vendredi, certains habitants de Khartoum ont bravé les bombardements pour fuir vers l'État voisin d'Al-Gezira, au sud, où il n'y a pas eu de combats.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.