PARIS: Gérald Darmanin a annoncé mercredi l'affectation de "2 800 gardiens de la paix supplémentaires dans l'agglomération parisienne sur l'année 2023" à l'approche des Jeux olympiques Paris-2024, dans un courrier adressé au préfet de police de Paris et aux élus concernés.
Cette très forte hausse des effectifs de police dès cette année s'explique par l'organisation par la France cet automne de la coupe du monde de Rugby et par celles l'été 2024 les Jeux olympiques et paralympiques qui représentent un énorme défi en termes de sécurité pour le gouvernement.
En juillet dernier, dans une interview au Parisien, Gérald Darmanin avait annoncé la création de "1 000 nouveaux postes de policiers à Paris dans les cinq ans". Il avait précisé que "500" le seraient "dans les deux prochaines années", soit en 2023 et 2024.
À l'approche des JO, le ministre a donc revu à la hausse considérablement le schéma envisagé il y a moins d'un an.
Dans un courrier dont l'AFP a pris connaissance, le ministre de l'Intérieur explique que "cet effort exceptionnel" est rendu possible par l'adoption de la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi).
La Lopmi, dotée de 15 milliards d'euros supplémentaires de budget, prévoit la création en cinq ans de 8 500 postes de policiers et gendarmes.
Dans sa lettre adressée au préfet de police Laurent Nuñez, ainsi qu'aux élus (députés, sénateurs, maires) de Paris et des départements concernés (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), le ministre détaille la venue des nouveaux gardiens de la paix: "500 dès le mois de mai, 436 en septembre, 1 200 en novembre et 656 en décembre".
Il demande de nouveau "une augmentation visible de la présence policière sur la voie publique" dans les endroits "qui en ont le plus besoin". Il précise aussi que "200 nouveaux policiers" seront affectés à la police des transports.
M. Darmanin insiste sur la nécessité d'affecter les nouvelles recrues dans les services d'investigation "afin d'améliorer nettement les capacités d'enquêtes sur les violences intra familiales", les cambriolages, la lutte contre les stupéfiants.
"Les Français, écrit-il, réclament de la fermeté. Notre devoir est de les écouter".
En préambule, le ministre se félicite des "résultats très encourageants" contre la délinquance depuis janvier. Sur le premier trimestre 2023, il note ainsi une diminution de 28,5% des vols avec violence, de 27% des violences dans les transports en commun, de 9% des vols de véhicules, et de 6,5% des cambriolages.
Alors qu'il a fixé comme objectif "zéro délinquance" dans l'agglomération parisienne en prévision des JO, M. Darmanin juge que "beaucoup reste à faire" et que "la mobilisation ne doit pas faiblir".