En Irak, les banques publiques effraient au lieu d'attirer

Des heurts à Bagdad en novembre 2019, entre les manifestants et les forces de l'ordre qui lancent des gaz lacrymogène colorés. (AFP).
Des heurts à Bagdad en novembre 2019, entre les manifestants et les forces de l'ordre qui lancent des gaz lacrymogène colorés. (AFP).
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

En Irak, les banques publiques effraient au lieu d'attirer

  • En Irak, les banques sont tout sauf attrayantes: elles ne proposent pas de facilités aux entreprises, et les particuliers ne leur font pas confiance
  • Dans les années 1990, l'Irak a été isolé du monde par des sanctions paralysantes ayant bloqué les transactions financières avec le pays

DIWANIYAH: En Irak, les banques sont tout sauf attrayantes: elles ne proposent pas de facilités aux entreprises, et les particuliers ne leur font pas confiance après avoir été échaudés par les pillages des années de guerre.


"Les banques irakiennes sont aujourd'hui encore très éloignées des normes mondiales", souligne l'économiste Abbas Anid Ghanem, basé dans la ville méridionale de Diwaniyah.


Selon lui, les problèmes remontent à des décennies, dans un pays ayant subi douze années d'isolement avec un système économique étatiste longtemps pratiqué à l'époque de Saddam Hussein.


Dans les années 1990, l'Irak a été isolé du monde par des sanctions paralysantes ayant bloqué les transactions financières avec le pays. 


Les coffres des banques ont ensuite été vidés dans un contexte de pillages généralisés après l'invasion américaine de 2003. Plus de 70 banques ont depuis vu le jour mais le secteur dans son ensemble ne s'est pas développé.


Les trois principales banques publiques -- Al-Rachid, Al-Rafidein et Trade Bank of Iraq (TBI) -- détiennent 90% de l'ensemble des actifs bancaires.


Elles "savent seulement faire des petits prêts et verser les salaires des fonctionnaires, elles ne cherchent pas à attirer les entrepreneurs", déplore le promoteur immobilier Adel Salhi, qui a préféré se tourner vers des banques à l'étranger.


"Les banques publiques n'ont pas les mécanismes pour les transactions avec l'étranger", ajoute-t-il à l'AFP.

Garantie de 110% 


La création de TBI quatre mois après l'entrée du premier char américain en 2003 par un décret du proconsul Paul Bremer devait "développer et construire" le pays, rappelle à l'AFP M. Ghanem.


Mais au lieu d'aider les hommes d'affaires à créer un secteur privé qui se fait toujours attendre, poursuit-il, TBI "ne fait plus que des prêts à l'Etat".


Car celui-ci, rongé par des années de corruption et de clientélisme, doit continuer à payer ses huit millions de fonctionnaires et pensionnés malgré la chute des cours du pétrole.


La gabegie généralisée a déjà mené au désastre, affirme la Banque mondiale: Al-Rachid et Al-Rafidein ont toutes deux des fonds de roulement déficitaires et des problèmes de qualité des actifs.


De ce fait, en 2018, "la plupart des entreprises étaient financées grâce à des sources informelles", des amis ou des proches, rapporte la Banque mondiale. 


TBI, affirme M. Salhi, "est la seule qui permette aux investisseurs d'ouvrir des lignes de crédit mais elle n'offre aucune facilité bancaire et exige des garanties énormes, parfois jusqu'à 110%".


Résultat: moins de 5% des petites et moyennes entreprises disent avoir obtenu un prêt bancaire en Irak, selon la Banque mondiale.


Et le pays, deuxième producteur de pétrole de l'Opep, se retrouve 172e sur 190 pays dans le classement "Doing Business" (Faire des affaires) de la Banque mondiale.


C'est pour cela, renchérit M. Salhi, que de nombreux investisseurs se tournent vers des banques en Jordanie, en Turquie, en Iran ou au Liban.

Taux de crédit jusqu'à 10% 


"Les taux de crédit aux entreprises atteignent 7 à 10%, contre moins de 1% à l'étranger", ajoute M. Ghanem.


Quant aux particuliers, les banques "ne les autorisent pas à épargner en dollars", pourtant couramment utilisés au quotidien aux côtés des dinars irakiens, "ce qui entraîne une grande perte de devises", ajoute l'expert.


Par conséquent, à chaque fin de mois, de longues files d'attente se forment devant les banques publiques: des millions de fonctionnaires retirent leur salaire en liquide pour tout stocker sous un matelas chez eux.


En 2018, 98% des entreprises privées interrogées par la Banque mondiale indiquaient payer leurs employés en liquide. Et 43% leurs fournisseurs également. Seul un quart disaient avoir recours au système bancaire.


Depuis le chaos de 2003, la confiance entre les Irakiens et leurs banquiers semble définitivement rompue.


Selon la Banque mondiale, seul un foyer sur cinq a accès à un compte bancaire.


Nabil Kazem, habitant de Diwaniyah, a mis plusieurs années à récupérer les économies qui se trouvaient sur son compte en 2003. Alors pas question pour lui d'en ouvrir un nouveau.


"Pour payer, je préfèrerai avoir une carte bancaire plutôt que des piles d'argent qui me font redouter un cambriolage à main armée tous les jours mais je préfère encore ce danger-là à une banque arriérée", explique-t-il.


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com