DCO Diplomatic Connect : discussions autour de la diplomatie à l’ère du numérique à Riyad

Cette rencontre vise à réunir tous les partenaires pour échanger des idées et favoriser une plus grande coopération sur le développement de la force des économies numériques nationales inclusives au profit de tous. (Photo fournie)
Cette rencontre vise à réunir tous les partenaires pour échanger des idées et favoriser une plus grande coopération sur le développement de la force des économies numériques nationales inclusives au profit de tous. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 15 avril 2023

DCO Diplomatic Connect : discussions autour de la diplomatie à l’ère du numérique à Riyad

  • Cet important rassemblement a été inauguré par la secrétaire générale Deemah Al Yahya qui a tenu à souligner durant son allocution l’importance du multilatéralisme, de la coopération multipartite pour réaliser la mission de la DCO
  • Professeur Corneliu Bjola : «Le ministère des Affaires étrangères doit revoir ses critères de recrutement. Les nouvelles recrues doivent avoir des formations avancées dans le numérique.»

RIYAD : L'Organisation de coopération numérique (DCO) a accueilli le 13 avril 2023 d’éminents ambassadeurs des États membres de l’organisation et des représentants d’organisations internationales partenaires à la plateforme inaugurale DCO Diplomatic Connect pour discuter de la diplomatie à l’ère numérique et encourager la coopération internationale afin de bâtir les fondements de l’économie numérique internationale. 

Cette rencontre vise également à réunir tous les partenaires pour échanger des idées et favoriser une plus grande coopération sur le développement de la force des économies numériques nationales inclusives au profit de tous.   

Cet important rassemblement a été inauguré par la secrétaire générale Deemah Al Yahya qui a tenu à souligner durant son allocution l’importance du multilatéralisme, de la coopération multipartite pour réaliser la mission de la DCO afin d’aider les États membres à construire des économies numériques prospères et connectées qui faciliteront la croissance et le développement. 

La secrétaire générale a d’ailleurs déclaré : « Alors que nous continuons de relever les défis de l’ère numérique, nous reconnaissons la nécessité cruciale de combler le fossé entre le numérique et la diplomatie. C’est pourquoi nous lançons DCO Diplomatic Connect, une plateforme qui offre un espace pour des dialogues ouverts et constructifs entre les nations. Grâce à cette initiative, nous visons à faciliter l’échange de pratiques exemplaires, de connaissances et d’expériences pour promouvoir la coopération dans l’économie numérique. En réunissant des ambassadeurs respectés des États membres de l’OCD et des organisations internationales partenaires, nous pouvons travailler en collaboration pour bâtir un avenir où chacun peut profiter des possibilités offertes par l’ère numérique. Les efforts déployés par la DCO pour combler le fossé entre le numérique et la diplomatie grâce à des initiatives telles que DCO Diplomatic Connect reflètent notre engagement à favoriser des approches inclusives et coopératives en faveur de l’innovation numérique durable »

Le professeur Corneliu Bjola, professeur agrégé d’études diplomatiques à l’université et chef du groupe de recherche sur la diplomatie numérique d’Oxford a évoqué à son tour les défis et les possibilités de la diplomatie numérique et la façon dont elle peut être mise à profit dans le but de faire progresser la coopération numérique et la prospérité de tous.  

Le professeur Corneliu Bjola a déclaré en marge de cette conférence au micro d’Arab News en français :

« La diplomatie change parce que le paysage dans lequel elle évolue a changé et ce changement est quelque peu inattendu. Comme nous le savons, la diplomatie a une tradition vénérable et solennelle.

Elle évolue très lentement. Et il y a une raison pour que la diplomatie n’aille pas trop vite surtout quand vous avez des rencontres diplomatiques, les participations veulent voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Donc, avancer lentement a été intégré dans la façon dont les diplomates pensent. Maintenant avec le numérique, c’est ce genre d’état d’esprit qui est remis en question, parce que vous avez besoin d’agir et de réagir rapidement. Il s’agit en fait de comprendre l’importance de la diplomatie des données, son stockage, son transfert et son traitement. »

Le professeur Corneliu Bjola a ajouté : « En termes simples, je dirai que la diplomatie numérique requiert des diplômes axés sur la technologie. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il s’agit de l’application des technologies numériques à la diplomatie. Il s’agit de faciliter l’accès à la technologie et aux ressources naturelles essentielles. Cela tient au fait qu’il faut corriger et atténuer les déséquilibres de puissance induits par la technologie. Ces trois dimensions relèvent de la diplomatie numérique. La diplomatie numérique c’est donc l’application de la technologie numérique dans les affaires internationales, mais elle traite aussi de la question de l’accès à cette technologie, de la façon de négocier cet accès et de la façon d’aborder les conséquences de son utilisation dans la diplomatie numérique. Parce que, comme je l’ai déjà mentionné, la technologie est synonyme de pouvoir et cela crée des déséquilibres de pouvoir. Nous devons ainsi nous attaquer à ce problème également qui couvre donc ces trois dimensions. »

Durant cet entretien, le professeur Corneliu Bjola a reconnu qu’il y a effectivement un écart entre la diplomatie et le numérique. Nous avons remarqué que le ministère des Affaires étrangères pense que le numérique se résume seulement à la communication sur les réseaux sociaux mais n’a pas réalisé que le numérique étant une source de pouvoir peut intervenir également sur les modes de négociations dans les affaires internationales. 

Mr. Corneliu Bjola a affirmé : « Le ministère des Affaires étrangères doit revoir ses critères de recrutement. Habituellement, les affaires étrangères recrutent des spécialistes en sciences politiques, économiques, en droit international. Donc les nouvelles recrues doivent avoir des formations avancées dans le numérique car elles peuvent avoir peur de ce qui se passe ou l’ignorer par méconnaissance de ce qui se passe. Et les organisations internationales doivent suivre le rythme de ce développement numérique car elles agissent et réagissent lentement. Elles doivent être plus flexibles et s’adapter davantage aux défis croissants. Avec le numérique, nous pouvons éviter les conflits entre pays. »      

Le professeur Corneliu Bjola a par la suite précisé qu’il faut d’abord créer un espace de collaboration car certains des défis mentionnés précédemment ne peuvent être résolus par un seul pays. Ce sont des défis numériques reliés à des problèmes de connectivité. Ce sont des questions qui nécessitent le développement d’une économie numérique, le transfert de données d’une administration à une autre. Il s’agit de créer, de pouvoir négocier avec les grandes entreprises technologiques. Si un pays le fait seul, ce sera très différent mais s’il y a collaboration avec d’autres dans le cadre d’un programme commun alors il affirme que les choses deviendront possibles et auront des effets positifs en termes de stabilité et de prospérité partagée.

Il est donc nécessaire de comprendre la diplomatie numérique dans un sens plus large en termes de collaboration. Elle offre la possibilité de relever certains des défis immédiats et de s’assurer que les mêlées ne deviennent pas incontrôlables et hors de contrôle. C’est peut-être l’occasion d’inciter les blocs géopolitiques à trouver un terrain d’entente, un équilibre pour trouver un meilleur terrain d’entente. Il faut donc apprendre à penser de façon créative et plus ambitieuse.

 


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.