Accusé de racisme et d’islamophobie, l'entraîneur du PSG dans la tourmente

L'entraîneur français du Paris Saint-Germain, Christophe Galtier, avant le match de football de L1 entre Nice (OGCN) et le Paris Saint-Germain (PSG) au stade Allianz Riviera de Nice, le 8 avril 2023. (Photo, AFP)
L'entraîneur français du Paris Saint-Germain, Christophe Galtier, avant le match de football de L1 entre Nice (OGCN) et le Paris Saint-Germain (PSG) au stade Allianz Riviera de Nice, le 8 avril 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 12 avril 2023

Accusé de racisme et d’islamophobie, l'entraîneur du PSG dans la tourmente

  • Christophe Galtier aurait affirmé dans un mail à son ancien directeur sportif à l’OGC Nice que le club «ne pouvait pas avoir autant de joueurs noirs et de musulmans dans l’équipe»
  • L’entraîneur du PSG a fait savoir par son avocat qu’il «conteste avec la plus grande fermeté avoir tenu de tels propos»

PARIS: Christophe Galtier serait raciste et islamophobe? C’est en tout cas ce qu'il ressort d'un mail écrit en fin de saison dernière par son ancien dirigeant, le directeur sportif de l'OGC Nice, Julien Fournier, au groupe Ineos, propriétaire du club. L’information a été révélée par Romain Molina, journaliste spécialisé dans le football, puis confirmée par RMC Sport.

Dans ledit mail, Julien Fournier émet de graves accusations à l’encontre de l’actuel entraîneur du Paris Saint-Germain. Christophe Galtier lui aurait en effet affirmé que l’OGC Nice, aussi appelé «Gym», «ne pouvait pas avoir autant de noirs et de musulmans dans l’équipe».

Mercredi, Me Olivier Martin, l’avocat de Christophe Galtier, a fait savoir dans un communiqué transmis à l'AFP que son client «conteste avec la plus grande fermeté avoir tenu de tels propos».

L’entraîneur, passé du club de Nice au PSG l'été dernier, «a pris connaissance avec stupéfaction des propos injurieux et diffamants rapportés par l'ancien dirigeant niçois Julien Fournier», a indiqué Me Martin, annonçant «des poursuites judiciaires à venir».

L’affaire a pris en quelques heures des proportions énormes, poussant même Christophe Galtier a être placé sous protection personnelle et familiale après des menaces de mort. Selon RMC Sport, «l'entraîneur aurait reçu plus de 5 000 appels et messages, dont certains étaient clairement des menaces de mort».

Les ultras niçois de la Populaire Sud n’ont pas tardé à prendre position et à enfoncer Christophe Galtier. Un différend les avait opposés à l’entraîneur du PSG le week-end dernier, après le déploiement d’une banderole insultante en tribunes. Le technicien français s’en était ému sur le terrain, puis en conférence de presse, s’attirant les foudres de supporters niçois. Cette polémique est donc l’occasion parfaite pour les ultras de régler leurs comptes avec l'ex-entraîneur de Nice.

Dans un communiqué diffusé par le groupe, les ultras niçois dénoncent un système médiatique dont profiteraient «certains» à des fins personnelles, pour servir leur propre intérêt. Christophe Galtier ferait partie de cette «caste».

Du côté des ultras parisiens, l’heure est à la retenue, les faits n'étant pas avérés. Mais s’ils l'étaient, «il ne serait pas pas acceptable que cette personne reste dans l’organigramme du club», peut-on lire dans un communiqué du Collectif Ultras Paris.

Par ailleurs, selon BFM TV, le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi «ne veut pas se précipiter ni céder à la panique» et «aurait lancé sa propre enquête pour essayer d’en savoir plus». Mercredi, dans Nice matin, l'ancien directeur sportif de Nice a assuré ne pas être à l'origine de la fuite. «Je suis actuellement au Brésil loin de cette polémique à laquelle je suis associé à mes dépens. Je ne suis en aucun cas à l’origine de la diffusion de ces informations internes vieilles d’un an au moment de mon départ du club», a-t-il déclaré. 

«Je n’ai jamais tiré sur une ambulance, malgré tous nos différends avec Christophe Galtier et j’ai surtout trop de respect pour l’OGC Nice, un club dont j’ai fièrement défendu les couleurs pendant plus dix ans et pour les gens en place, qui préparent en ce moment l’un des rendez-vous les plus importants de leur histoire en Coupe d’Europe. Le timing de ces révélations me révolte tout autant que leur contenu».

Affaire à suivre.

 


Guillaume Ancel: Gaza, « un champ de la mort » avec une complaisance internationale

Ancien officier de l’armée française et éditeur du blog « ne pas subir » dédié aux questions politiques et de défense, répond à Arab News en français. (AFP)
Ancien officier de l’armée française et éditeur du blog « ne pas subir » dédié aux questions politiques et de défense, répond à Arab News en français. (AFP)
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  • Netanyahou, aussi bien que son ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont clairement affirmé qu’il ne s'agissait plus de rentrer dans Gaza pour en ressortir, et que l’enclave sera à nouveau occupée par Israël
  • Des médias israéliens indiquent avec photos à l’appui, qu’un terrain est actuellement déblayé dans le Sud de Gaza pour accueillir les Gazaouis dans un premier temps

PARIS: L’opération « Chariots de Gédéon » validée il y a presque une semaine par le gouvernement israélien est bel et bien en marche dans Gaza.

L’objectif affiché de l’opération a été précisé par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sur la plateforme X.

« Nous avons décidé d’intensifier l’opération à Gaza, selon la recommandation du chef d'État-major pour aller vers la défaite du Hamas » écrit-il.

Détruire le Hamas, n’est pas nouveau puisque cet objectif a été brandi par le premier ministre dès le lendemain du 7 octobre, et l'élément nouveau de cette opération est l’occupation pure et simple de l’enclave.

Netanyahou, aussi bien que son ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont clairement affirmé qu’il ne s'agissait plus de rentrer dans Gaza pour en ressortir, et que l’enclave sera à nouveau occupée par Israël.

Des médias israéliens indiquent avec photos à l’appui, qu’un terrain est actuellement déblayé dans le Sud de Gaza pour accueillir les Gazaouis dans un premier temps.

D’autre part, Israël maintient son blocus hermétique qui affame les habitants de la bande, alors que l’armée israélienne s’adonne au quotidien à des bombardements meurtriers.


Paris et Alger s'enfoncent dans la crise diplomatique

La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères. (AFP)
La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères. (AFP)
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  • Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d'affectation d'agents auprès des représentations diplomatiques
  • Les autorités algériennes dénonceraient aussi le blocage du processus d'agrément de deux consuls généraux algériens nommés à Paris et Marseille, ainsi que de sept autres consuls, en attente d'agrément depuis plus de cinq mois

PARIS: La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères.

"C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi Jean-Noël Barrot lors d'un point presse à Pont-L'Evêque (ouest) où il était en déplacement.

"Le départ d'agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable. Et comme je l'ai fait le mois dernier, nous y répondrons de manière immédiate, de manière ferme et de manière proportionnée à l'atteinte qui est portée à nos intérêts", a-t-il ajouté.

Malgré une tentative de réconciliation début avril orchestrée par les deux présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, les deux pays ont échoué à reprendre langue de manière apaisée et durable, Alger ayant expulsé mi-avril douze fonctionnaires français du ministère de l'Intérieur.

Le chargé d'affaires de l'ambassade de France en Algérie - en l'absence de l'ambassadeur Stéphane Romatet, rapatrié à Paris pour consultations - a été convoqué dimanche au ministère algérien des Affaires étrangères pour lui notifier cette nouvelle demande des autorités algériennes, avait-on appris plus tôt de sources diplomatiques françaises.

"Manquements flagrants" 

Les fonctionnaires concernés étaient en mission de renfort temporaire, selon ces mêmes sources, qui n'étaient pas en mesure de préciser leur nombre, ni quand l'expulsion sera effective.

"C'est une décision que je déplore parce qu'elle n'est ni dans l'intérêt de l'Algérie ni dans l'intérêt de la France", a également commenté Jean-Noël Barrot.

A ce stade, le ministère algérien des Affaires étrangères n'a pas publié de communiqué officialisant cette demande qui a été annoncée par une dépêche de l'Agence de presse algérienne (APS).

L'Algérie exige "le rapatriement immédiat" de tous les employés français nommés dans des "conditions irrégulières", affirme APS.

"Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d'affectation d'agents auprès des représentations diplomatiques et consulaires françaises en Algérie", poursuit l'agence, "sans que ces affectations n'aient fait, au préalable, l'objet, ni de notifications officielles, ni de demandes d'accréditation appropriées comme l'exigent les procédures en vigueur.

Les autorités algériennes dénonceraient aussi le blocage du processus d'agrément de deux consuls généraux algériens nommés à Paris et Marseille, ainsi que de sept autres consuls, en attente d'agrément depuis plus de cinq mois.

Mi-avril, les autorités algériennes avaient déjà déclaré persona non grata douze fonctionnaires français, tous travaillant pour le ministère de l'Intérieur. Ils avaient dû quitter l'Algérie en 48 heures.

Alger avait alors justifié cette décision par le fait que les autorités françaises avaient arrêté et mis en détention un agent consulaire algérien.

La France avait immédiatement riposté en prenant une mesure similaire - l'expulsion de 12 agents consulaires algériens - et en rappelant Stéphane Romatet pour consultations. Le diplomate est toujours à Paris.

Gravité inédite 

Dimanche, Jean-Noël Barrot avait souligné que la relation bilatérale restait "totalement gelée" depuis mi-avril, lors d'un entretien aux médias français France Inter/France Télévisions/Le Monde.

La récente crise, d'une gravité inédite entre l'Algérie et son ancienne puissance coloniale (1830-1962), a démarré à l'été 2024 lorsque Emmanuel Macron a apporté son soutien total à un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. L'Algérie avait immédiatement retiré son ambassadeur à Paris.

A l'automne, l'arrestation à Alger de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour des déclarations portant, selon l'Algérie, "atteinte à l'intégrité du territoire", avait fait monter d'un cran les tensions.

Les tensions se sont ensuite enflammées début 2025 lorsque Paris a réclamé l'expulsion d'influenceurs algériens, refusée par Alger.

Les autorités françaises reprochent, elles, le refus d'Alger de reprendre ses ressortissants qui sont frappés d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).


Expulsions de fonctionnaires français d'Algérie: la France répondra «de manière immédiate», «ferme» et «proportionnée» 

 La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. (AFP)
La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. (AFP)
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  • La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien
  • "C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi M. Barrot lors d'un point-presse à Pont-L'Evêque (ouest)

PONT-L'EVEQUE: La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

"C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi M. Barrot lors d'un point-presse à Pont-L'Evêque (ouest). "Le départ d'agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable. Et comme je l'ai fait le mois dernier, nous y répondrons de manière immédiate, de manière ferme et de manière proportionnée à l'atteinte qui est portée à nos intérêts (...) C'est une décision que je déplore parce qu'elle n'est ni dans l'intérêt de l'Algérie ni dans l'intérêt de la France", a-t-il ajouté.