BEYROUTH: Des combattants libanais ont lancé une salve de roquettes sur des villages situés à la frontière nord d'Israël jeudi, blessant deux personnes et forçant des centaines d'autres à se réfugier dans des abris anti-bombes, selon l'armée israélienne.
L’attaque est l’une des plus violentes depuis des années. Elle a ravivé les tensions régionales au lendemain d'une descente de la police israélienne sur le lieu saint le plus sensible de Jérusalem, la mosquée Al-Aqsa.
Au total, 34 roquettes ont été tirées depuis le Liban au cours de cette attaque qui a duré quinze minutes. L’armée israélienne a déclaré que 25 d’entre elles ont été interceptées son système antimissile dôme de fer et qu’au moins quatre ont atterri en Israël.
Les troupes libanaises et la force de maintien de la paix des Nations unies ont été déployées en nombre le long de la frontière méridionale avec Israël jeudi. L'enquête sur l'attentat a elle put commencer.
Des sirènes d'alarme avaient retenti auparavant dans de nombreuses colonies israéliennes, incitant les habitants à se réfugier dans des abris.
Les médias israéliens avaient initialement estimé que jusqu'à 100 roquettes avaient été tirées depuis le Liban en direction d'agglomérations et de villes du nord du pays.
Des drones israéliens ont été observés en train de survoler le sud du Liban après l'attaque.
La Finul a qualifié la situation au sud Liban d'«extrêmement grave» et a appelé à «la retenue et à éviter l'escalade».
Selon un communiqué de la Finul : «De multiples roquettes ont été tirées depuis le sud du Liban en direction d'Israël cet après-midi. L'armée israélienne a informé la Finul qu'elle avait activé son système de défense dôme de fer en réponse à ces attaques.»
Le commandant de la force de la Finul, a été en contact avec les autorités des deux côtés de la ligne de démarcation entre Israël et le Liban, pouvait-on lire dans le communiqué.
Sur les réseaux sociaux, des activistes des deux côtés de la frontière ont diffusé des images de l'attaque et des interceptions de roquettes.
D’après l'agence nationale d’information libanaise, l'artillerie israélienne a riposté à l'attaque de roquette par des tirs d’obus lourds depuis des positions situées le long de la frontière avec le Liban.
Selon le journal israélien Maariv, les renseignements israéliens tiennent le Hamas pour responsable de l’attaque.
Une source proche du Hezbollah a quant à elle nié la responsabilité du parti avec l'incident, selon la chaîne de télévision Al-Hadath.
«Si nous avions voulu réagir, nous ne l’aurions pas fait de cette façon», a précisé la source.
À la suite de l'attentat, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a présidé une réunion de sécurité de haut niveau pour suivre l'évolution de la situation.
«Nul ne devrait pouvoir nous tester de la sorte, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre notre pays», a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen.
Le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, est arrivé à Beyrouth mercredi pour participer à des «événements liés à la cause palestinienne», selon le porte-parole du Hamas au Liban, Walid Kilani.
Le Hezbollah commémore habituellement la «Journée d'Al-Qods» pendant la période du ramadan.
Le gouvernement du Liban a pour sa part condamné les attaques israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa.
Le Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, a déclaré que les raids israéliens «constituent une agression flagrante et une infraction contre les lieux saints» et a appelé toutes les personnes «dotées d'une conscience à intervenir et à mettre fin à la situation».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com