En dépit du cessez-le-feu, les mines terrestres posées par les Houthis continuent de menacer la vie des civils

Un rapport publié en avril 2019 par l’ONG Human Rights Watch souligne que les mines terrestres placées par les Houthis «empêchent les groupes d'aide humanitaire de rejoindre les communautés vulnérables», et ce, depuis le milieu de l’année 2017. (AFP).
Un rapport publié en avril 2019 par l’ONG Human Rights Watch souligne que les mines terrestres placées par les Houthis «empêchent les groupes d'aide humanitaire de rejoindre les communautés vulnérables», et ce, depuis le milieu de l’année 2017. (AFP).
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Publié le Mardi 04 avril 2023

En dépit du cessez-le-feu, les mines terrestres posées par les Houthis continuent de menacer la vie des civils

  • Les miliciens houthis ont semé des mines terrestres dans de vastes régions; cette situation menace énormément de gens et les expose à un danger continu et fortuit
  • Pour la seule année 2022, les mines terrestres ont été responsables à elles seules de la moitié des cas de décès et de blessures enregistrés auprès des enfants du pays

LONDRES: En dépit de la trêve conclue au Yémen, la vie des civils et des enfants vivant dans ce pays déchiré par la guerre est menacée. En effet, depuis le début de la guerre qui a éclaté en 2015, les membres de la milice houthie ont semé des mines dans de vastes étendues de terre.

«Les opérations militaires ont certes diminué en intensité, notamment après la trêve conclue sous l'égide des Nations unies en avril 2022. Les mines terrestres continuent toutefois de faire des victimes parmi les civils», confie à Arab News Farès al-Hemyari, directeur exécutif du Yemeni Landmine Records, un groupe de bénévoles qui répertorie les victimes de mines terrestres à travers tout le pays.

Au moins quarante civils sont tués chaque mois par des mines terrestres, des engins explosifs improvisés et des munitions non explosées depuis la signature de la trêve, qui a officiellement pris fin en octobre, mais qui est encore largement respectée. Ce chiffre provient du Center for Strategic and International Studies, un organisme basé aux États-Unis. Les organisations humanitaires peinent également à rejoindre les personnes déplacées à l'intérieur du pays, dont beaucoup ne peuvent pas rentrer chez elles.

Ces obstacles qui entravent l'aide humanitaire ne datent pas d'hier. En avril 2019, un rapport de Human Rights Watch a souligné que les mines terrestres placées par les Houthis «empêchent les groupes d'aide humanitaire de rejoindre les communautés vulnérables», et ce, depuis le milieu de l’année 2017.

Cherry Franklin est conseillère en politique humanitaire auprès du Conseil danois pour les réfugiés au Yémen. Elle explique à Arab News que «les mines et autres engins explosifs dispersés à travers le Yémen sont l'héritage funeste du conflit».

«Les personnes déplacées à l'intérieur du pays avec lesquelles nous nous sommes entretenus affirment que les mines les empêchent d'accéder aux services vitaux (dont l'eau) et de rentrer chez elles pour travailler et assurer leur survie», explique-t-elle.

Les mines terrestres, les engins explosifs et les munitions non explosées menacent particulièrement les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, selon un récent rapport de l'organisation non gouvernementale (ONG) Save the Children.

Le rapport intitulé «Watching Our Every Step» («Nous surveillons chacun de nos pas») lance cet avertissement: «Parmi les 194 enfants victimes d'engins explosifs que l'ONG Save the Children a aidés entre janvier 2020 et novembre 2022, près d'un sur quatre était un enfant déplacé à l'intérieur du pays.» Selon le même rapport, «on estime que 80% des 4,5 millions de déplacés internes du Yémen sont des femmes et des enfants».

Le rapport avertit par ailleurs que pour les enfants yéménites «les mines terrestres et les munitions non explosées représentent le danger le plus sérieux depuis cinq ans». Pour la seule année 2022, les mines terrestres ont été responsables à elles seules de la moitié des cas de décès et de blessures enregistrés auprès des enfants du pays.

Un témoin raconte à Arab News que les parents de Zikra (une fille de 14 ans) se sont empressés de rentrer dans leur village natal (Hays, au sud de Hodeïda) lorsqu'ils ont appris que les combats avaient cessé.

Mais à peine Zikra était-elle entrée dans la maison qu'une mine a explosé sous ses pieds. Elle a perdu ses deux pieds et elle a été blessée aux bras.

Les inondations et les tempêtes de sable aggravent en outre la menace des mines pour les populations déplacées du Yémen. Ces facteurs environnementaux peuvent déplacer parfois les engins, explique Save the Children dans son rapport.

«Depuis le début de l'année 2018, la moitié des accidents provoqués par les mines terrestres et les munitions non explosées ont eu lieu dans les zones présentant un risque élevé d'inondation et abritant des personnes déplacées», peut-on lire sur le rapport.

Le rapport publié à la fin du mois dernier précise que 428 camps pour personnes déplacées accueillant au moins 68 000 familles «présentent un risque d'inondation élevé».

À cette calamité s'ajoute la pénurie de fonds nécessaires aux aides fournies par les organisations humanitaires au Yémen. En effet, 141 ONG ont adressé une lettre ouverte aux parties prenantes dans laquelle elles ont réclamé le renouvellement de la trêve. Elles se disent choquées par le fait que «moins d'un tiers des fonds nécessaires ont été engagés» lors de la réunion organisée en février pour répondre à la crise humanitaire qui sévit au Yémen.

Save the Children a exhorté les donateurs, dans son rapport, à financer intégralement son plan d'intervention humanitaire de 4,3 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro). Selon l'ONG, 225,7 millions de dollars seront consacrés à la protection des enfants, au soutien des victimes parmi les mineurs et à la sensibilisation des enfants yéménites aux risques en lien avec les engins explosifs.

«Des civils meurent chaque jour à cause des mines, en particulier dans les régions où ces engins explosifs ont été placés en grand nombre, comme à Hodeïda (au bord de la mer Rouge) et dans d'autres gouvernorats, notamment à Taïz, Al-Bayda, Marib, Chabwa, Jouf et Hajjah», affirme M. Al-Hemyari.

Il précise qu'au cours des deux premiers mois de l’année 2023, «nous avons recensé parmi les civils 43 décès et 78 blessés par des mines terrestres; la plupart d'entre eux étaient des enfants et des femmes».

Mme Franklin a, quant à elle, appelé à «faciliter le déminage dans tout le Yémen, conformément aux normes internationales, et à inciter la communauté internationale à fournir le soutien nécessaire à une action rapide et efficace dans ce domaine».

«Le conflit qui perdure depuis huit ans a légué au Yémen un héritage mortel de munitions explosives, dont des mines terrestres. Le déminage dans le pays prendra plusieurs années», avertit Mme Franklin. Elle précise que «si le conflit au Yémen prend fin, les Yéménites continueront d'être menacés de mort si l'on ne parvient pas à soutenir l'action humanitaire visant à déminer les zones dangereuses».

«Les agriculteurs ne pourront pas exploiter leurs terres. Les enfants seront contraints de traverser des champs de mines pour se rendre à l'école. De nombreuses personnes déplacées par le conflit ne pourront pas rentrer chez elles ni refaire leur vie.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ONU met en garde contre le grave danger que représentent les munitions non explosées à Gaza

Le service de lutte antimines des Nations unies a mis en garde contre le grave danger que représentent les munitions non explosées à Gaza, alors que les communautés déplacées et les travailleurs humanitaires commencent à revenir dans les zones ravagées par deux années de bombardements israéliens incessants. (AFP/File)
Le service de lutte antimines des Nations unies a mis en garde contre le grave danger que représentent les munitions non explosées à Gaza, alors que les communautés déplacées et les travailleurs humanitaires commencent à revenir dans les zones ravagées par deux années de bombardements israéliens incessants. (AFP/File)
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  • Le service d'action antimines de l'ONU documente de nombreux cas de civils blessés par des explosions alors qu'ils retournent dans des zones ravagées par la guerre au moment du cessez-le-feu, dont cinq enfants la semaine dernière
  • L'agence a enregistré 328 incidents à Gaza depuis octobre 2023 au cours desquels des personnes ont été blessées ou tuées par des engins explosifs, bien que le nombre réel soit probablement beaucoup plus élevé

NEW YORK : Le Service d'action contre les mines des Nations Unies a mis en garde contre la grave menace que représentent les engins non explosés à Gaza, alors que les communautés déplacées et les travailleurs humanitaires commencent à revenir dans les zones ravagées par deux années de bombardements israéliens incessants.

Luke David Irving, chef de l'UNMAS dans les territoires palestiniens occupés, a souligné les dangers permanents posés par ces restes explosifs de guerre.

"Alors que les communautés et le personnel humanitaire se déplacent dans les zones touchées, le risque d'explosion est incroyablement élevé", a déclaré M. Irving à Jérusalem.

"Des décennies d'expérience nous ont appris qu'après la fin de nombreux autres conflits, les engins explosifs continuent de mutiler et de tuer. Gaza ne fait pas exception à la règle.

Son équipe a recensé de nombreux cas de blessures lorsque des personnes ont été confrontées à des munitions non explosées, a-t-il ajouté, y compris cinq enfants qui ont été blessés la semaine dernière, dont deux grièvement.

"C'est l'une des centaines d'histoires de personnes, souvent des enfants, qui ont été tuées ou qui ont subi des blessures qui ont changé leur vie à cause de ces engins dangereux.

Depuis octobre 2023, l'UNMAS a enregistré 328 incidents à Gaza au cours desquels des personnes ont été blessées ou tuées par des munitions non explosées. Toutefois, le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé.

"Nous pensons que ce chiffre est largement sous-estimé", a déclaré M. Irving. "Au cours des deux dernières années, davantage de personnes ont été blessées ou tuées par des munitions qui jonchaient la bande de Gaza.

Les équipes de l'UNMAS ont jusqu'à présent identifié 560 munitions explosives dans des zones accessibles de Gaza, mais ont prévenu que l'étendue de la contamination resterait inconnue jusqu'à ce que des enquêtes plus complètes puissent être menées.

"Nous nous attendons à trouver beaucoup plus d'objets dans les semaines à venir, car nous pouvons accéder à davantage de zones sous le cessez-le-feu", a ajouté M. Irving.

La menace que représentent les engins non explosés devrait persister pendant les mois et les années à venir, ce qui présente des risques pour les habitants qui retournent dans leur quartier pour récupérer les objets qu'ils peuvent, et pour les enfants qui jouent dans les zones touchées.

Les travailleurs humanitaires sont également confrontés à un danger important lorsqu'ils s'aventurent dans des endroits auparavant inaccessibles, et M. Irving a souligné l'importance de l'enlèvement des engins explosifs.

"L'action humanitaire contre les mines est indispensable pour ouvrir la voie à l'acheminement de l'aide ainsi qu'au redressement et à la reconstruction", a-t-il déclaré.

L'UNMAS a déjà touché environ 460 000 personnes à Gaza dans le cadre de ses efforts pour aider les communautés à rester en sécurité, grâce à des campagnes d'éducation au risque menées en personne dans les abris, les centres de santé et les zones touchées par le conflit. Ses travailleurs ont distribué plus de 400 000 dépliants, autocollants et autres matériels de sensibilisation depuis mars 2025. Mais il reste encore beaucoup à faire.

"Nous devons faire passer ces messages à l'ensemble de la population de Gaza pour réduire les risques", a déclaré M. Irving.

L'UNMAS effectue également des évaluations techniques des infrastructures essentielles, notamment les routes, les centres de santé, les installations d'eau, les boulangeries et les zones agricoles, afin de garantir la sécurité des opérations humanitaires. Ces évaluations ont également contribué aux efforts de relèvement rapide, y compris l'enlèvement d'environ 50 à 60 millions de tonnes de débris susceptibles d'abriter des engins explosifs.

Depuis le début du cessez-le-feu le 10 octobre, l'UNMAS a reçu près de 100 demandes de soutien pour le déminage, soit environ 10 par jour en moyenne, ce qui a entraîné des efforts pour faire venir plus de personnel technique à Gaza afin d'intensifier les opérations.

Cependant, le rétablissement à long terme dépendra de l'obtention de l'approbation pour le déploiement à grande échelle de l'équipement d'élimination critique, a déclaré Irving.

"Nous demandons que ces équipements soient acheminés pour l'ensemble du secteur, ce qui permettra le rétablissement à long terme de Gaza", a-t-il ajouté.

M. Irving a remercié les donateurs pour leur soutien continu à son agence et a insisté sur la nécessité urgente d'étendre l'action humanitaire de déminage des explosifs à mesure que la bande de Gaza progresse vers le rétablissement.


Soudan: une attaque de drone frappe la zone de l'aéroport de Khartoum avant sa réouverture 

Une attaque de drone a frappé les environs de l'aéroport international de Khartoum tôt mardi, selon des témoins, un jour avant avant sa réouverture prévue pour la première fois depuis que le pays a basculé il y a plus de deux ans dans une guerre fratricide. (AFP)
Une attaque de drone a frappé les environs de l'aéroport international de Khartoum tôt mardi, selon des témoins, un jour avant avant sa réouverture prévue pour la première fois depuis que le pays a basculé il y a plus de deux ans dans une guerre fratricide. (AFP)
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  • Lundi, l'Autorité de l'aviation civile du Soudan avait annoncé que l'aéroport rouvrirait mercredi, avec une reprise progressive des vols intérieurs après l'achèvement des préparatifs techniques et opérationnels
  • Bien que Khartoum soit restée relativement calme depuis sa reprise par l'armée, elle reste visée par des attaques de drones, les FSR étant à plusieurs reprises accusées de cibler des infrastructures militaires et civiles

KHARTOUM: Une attaque de drone a frappé les environs de l'aéroport international de Khartoum tôt mardi, selon des témoins, un jour avant avant sa réouverture prévue pour la première fois depuis que le pays a basculé il y a plus de deux ans dans une guerre fratricide.

Des témoins ont déclaré à l'AFP avoir entendu des drones au-dessus du centre et du sud de la capitale soudanaise et plusieurs explosions dans la zone de l'aéroport entre 4h00 et 6h00, heure locale (02H00 - 04H00 GMT).

L'aéroport est fermé depuis le début, en avril 2023, du conflit qui oppose l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, qui a repris le contrôle de la capitale au printemps, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) menées par son ancien bras droit Mohamed Daglo.

"Nous avons été réveillés à 4 heures du matin par le bruit de drones dans le ciel. Peu après, nous avons entendu de fortes explosions dans la direction de l'aéroport", a déclaré un habitant du centre de Khartoum. Un autre témoin du quartier Al-Azhari, dans le sud de la ville, a affirmé avoir "entendu le bruit d'une explosion" puis vu un drone passer.

Lundi, l'Autorité de l'aviation civile du Soudan avait annoncé que l'aéroport rouvrirait mercredi, avec une reprise progressive des vols intérieurs après l'achèvement des préparatifs techniques et opérationnels.

Bien que Khartoum soit restée relativement calme depuis sa reprise par l'armée, elle reste visée par des attaques de drones, les FSR étant à plusieurs reprises accusées de cibler des infrastructures militaires et civiles.

Un autre témoin a également déclaré à l'AFP que des drones avaient "bombardé le nord d'Omdurman", une partie du Grand Khartoum, tôt mardi, une zone connue pour abriter certaines des plus grandes installations militaires du Soudan.

"J'ai vu trois drones se diriger vers le nord en direction de la base militaire de Wadi Sayedna et j'ai entendu le bruit d'explosions", a-t-il affirmé.

Aucune revendication immédiate des frappes n'a été faite et aucune information sur les victimes potentielles ou les dommages n'est disponible dans l'immédiat.

La frappe de mardi marque la troisième attaque de drones sur la capitale en une semaine. La semaine dernière, des drones ont ciblé deux bases militaires dans le nord-ouest de Khartoum pendant deux jours consécutifs, mais un responsable militaire a affirmé que la plupart avaient été interceptés.

Suite à la contre-offensive de l'armée et à la reprise de Khartoum, plus de 800.000 personnes sont retournées dans la capitale. Le gouvernement aligné sur l'armée a depuis lancé une vaste campagne de reconstruction et rapatrie les fonctionnaires de Port-Soudan (est), où ils avaient été déplacés.

De vastes parties de Khartoum restent en ruines, avec des millions de personnes subissant encore des coupures de courant fréquentes liées notamment à l'activité des drones des FSR.

Le conflit se concentre désormais à l'ouest du Soudan, où les forces des FSR assiègent depuis 18 mois El-Facher, la dernière grande ville du Darfour qui échappe à leur contrôle.

S'ils s'en emparaient, les FSR contrôleraient tout le Darfour et une grande partie du sud du Soudan, l'armée tenant le centre, l'est et le nord du pays.

La guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions d'habitants et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".


Gaza: le chef des renseignements égyptiens rencontre Netanyahu

Le chef des renseignements égyptiens, Hassan Rachad, s'est rendu mardi en Israël où il a rencontré Benjamin Netanyahu, et des officiels israéliens, sur fond d'efforts diplomatiques pour maintenir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien. (AFP)
Le chef des renseignements égyptiens, Hassan Rachad, s'est rendu mardi en Israël où il a rencontré Benjamin Netanyahu, et des officiels israéliens, sur fond d'efforts diplomatiques pour maintenir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien. (AFP)
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  • Lors de leur rencontre "au bureau du Premier ministre à Jérusalem", Benjamin Netanyahu et son équipe ont discuté avec M. Rachad "de l'avancement du plan du président Trump (pour Gaza), des relations entre Israël et l'Egypte et du renforcement de la paix
  • La visite du haut responsable égyptien coïncide avec la venue du vice-président américain JD Vance, arrivé mardi en Israël au surlendemain de violences dans la bande de Gaza qui ont mis à l'épreuve le cessez-le-feu

JERUSALEM: Le chef des renseignements égyptiens, Hassan Rachad, s'est rendu mardi en Israël où il a rencontré Benjamin Netanyahu, et des officiels israéliens, sur fond d'efforts diplomatiques pour maintenir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien.

Le rôle de M. Rachad dans les négociations ayant conduit au cessez-le feu, en vigueur depuis le 10 octobre, entre Israël et le Hamas avait été publiquement loué par le président américain Donald Trump, lors du sommet de Charm el-Cheikh sur Gaza le 12 octobre.

Lors de leur rencontre "au bureau du Premier ministre à Jérusalem", Benjamin Netanyahu et son équipe ont discuté avec M. Rachad "de l'avancement du plan du président Trump (pour Gaza), des relations entre Israël et l'Egypte et du renforcement de la paix entre les deux pays, ainsi que d'autres questions régionales", a indiqué le bureau du chef du gouvernement.

M. Rachad doit également rencontrer l'émissaire américain Steve Witkoff, arrivé lundi à Jérusalem, selon Extra News, une télévision égyptienne liée à l'Etat.

La visite du haut responsable égyptien coïncide avec la venue du vice-président américain JD Vance, arrivé mardi en Israël au surlendemain de violences dans la bande de Gaza qui ont mis à l'épreuve le cessez-le-feu, parrainé par Donald Trump.

M. Vance devrait rencontrer  M. Witkoff et Jared Kushner, autre émissaire américain venu en Israël, ainsi que des experts militaires américains surveillant la trêve.

Benjamin Netanyahu a indiqué lundi vouloir discuter avec lui des "défis de sécurité auxquels nous faisons face et des opportunités diplomatiques qui s'offrent à nous", sans préciser quand il le rencontrera.