Yémen: Le conseil présidentiel annonce qu’il ripostera à toute nouvelle offensive des Houthis

L'escalade militaire des Houthis coïncide avec le huitième anniversaire de l'intervention militaire de la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen (Photo, Reuters).
L'escalade militaire des Houthis coïncide avec le huitième anniversaire de l'intervention militaire de la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 28 mars 2023

Yémen: Le conseil présidentiel annonce qu’il ripostera à toute nouvelle offensive des Houthis

  • Des représentants internationaux ont condamné les attaques de la milice et ont appelé à la désescalade
  • Le conseil présidentiel s’est engagé à «prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les intérêts publics et lutter contre les groupes terroristes»

AL-MUKALLA: Le conseil présidentiel du Yémen a promis d'affronter les «terroristes» houthis et a appelé à la résistance. Les représentants internationaux ont quant à eux condamné la nouvelle offensive de la milice.

Le conseil, présidé par Rashad al-Alimi, a déclaré que les dernières attaques des Houthis, principalement à Marib et à Shabwa, témoignent du désintérêt de la milice pour la paix. Il a juré d’enrayer sa progression et d'aider les habitants des zones contrôlées par les Houthis à résister à leur domination.

«Le conseil exhorte la communauté internationale à reconnaître la gravité de l'escalade terroriste, ainsi que la livraison continue d'armes iraniennes supplémentaires aux milices et les conséquences désastreuses pour la paix et la sécurité dans le monde», a déclaré le conseil, cité par l'agence de presse SABA.

Sans indiquer de précision quant à son mode d’action, il s’est engagé à «prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les intérêts publics et lutter contre les groupes terroristes».

Le conseil présidentiel, composé de huit membres, subit une pression croissante de la part de l'opinion publique qui réclame des représailles aux attaques des Houthis contre les installations pétrolières dans les provinces de Hadramout et de Shabwa l'année dernière.

Les Houthis ont légèrement progressé à Shabwa et à Marib depuis le début de la semaine dernière, ciblant les forces gouvernementales avec des armes lourdes et des drones explosifs.

Ils se sont emparés de quelques villages dans les districts de Hareb à Marib et de Merkhah al-Ulya à Shabwa. Les troupes gouvernementales ont réussi à les repousser avec l’appui de renforts.

La milice a également tenté d'assassiner le gouverneur de Taiz, Nabeil Shamsan, en attaquant sa voiture avec de l'artillerie et des missiles samedi.

Les ambassadeurs occidentaux présents au Yémen ont condamné ces nouvelles attaques et ont appelé les Houthis à la désescalade et à participer aux efforts visant à mettre fin à la guerre.

Richard Oppenheim, l'ambassadeur britannique, a déclaré que la milice devait «cesser ses actions provocatrices et faire preuve d'un véritable engagement en faveur de la paix au Yémen».

«Nous condamnons les récentes attaques des Houthis à Taiz et à Marib, qui ont fait des victimes, et nous présentons nos condoléances aux familles des victimes», a déclaré Steven Fagin, l'ambassadeur des États-Unis au Yémen.

«Les Houthis doivent cesser d'exacerber les souffrances des Yéménites et œuvrer en faveur du règlement pacifique du conflit», a-t-il ajouté.

Les représentants du gouvernement yéménite affirment que l'intensification des opérations des Houthis coïncide avec le huitième anniversaire de l'intervention militaire de la coalition arabe. La milice cherche ainsi à montrer qu'elle n’est toujours pas vaincue.

«Les Houthis ont profité de l'anniversaire de l'opération Tempête décisive et du ramadan pour démontrer leur puissance», a déclaré à Arab News un responsable du gouvernement yéménite sous couvert d'anonymat.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.