Le Drian échaudé par la passivité du pouvoir libanais

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian en visite chez le président libanais Michel Aoun (Dalati & Nohra/AFP)
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian en visite chez le président libanais Michel Aoun (Dalati & Nohra/AFP)
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Publié le Dimanche 26 juillet 2020

Le Drian échaudé par la passivité du pouvoir libanais

  • Le Drian a mis le pouvoir libanais face à ses responsabilités de la manière la plus ferme possible
  • Au président Aoun qui lui disait son intention de lutter contre la corruption, il a répondu : « mais faites donc ! ».

Paris: Trois jours au Liban ont suffi au ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian pour constater de près ce qu’il savait déjà : l’incompétence de la classe politique qui dirige le pays. Le Drian a rencontré le président de la République Michel Aoun, le Premier ministre Hassan Diab et le chef du Parlement Nabih Berri, ainsi que son homologue Nassif Hitti, le Patriarche Rai et des opposants de la société civile. Il n’a pas mâché ses mots avec les trois présidents et s’est montré bien plus brutal en privé devant cette classe politique qu’il ne l’a été dans sa conférence de presse, apprend-on. Le chef de la diplomatie française a même employé une métaphore, s’adressant à ces responsables de la situation désastreuse du pays en leur disant qu’il ne comprenait pas comment ils pouvaient chanter pendant que le Titanic coule.

Aucun des responsables n’avait un bilan d’actions accomplies à présenter pour réformer le pays et amorcer une sortie de crise. Le gouvernement libanais s’est empressé de choisir un cabinet d’audit pour examiner comptes de la Banque centrale à l’occasion de l’arrivée du ministre au Liban. Ce qui a fait dire durement à Le Drian que s’il a suffi de sa venue pour que les autorités choisissent un cabinet d’audit, il devrait peut-être venir tous les 15 jours pour qu’ils se décident à agir, soulignant que choisir ne suffit pas, encore faut-il que l’audit se fasse. De plus, concernant la réforme de l’électricité, il s’est étonné sèchement de l’existence d’une loi, votée en 2002 et jamais appliquée, pour la désignation d’un haute-autorité de régulation. Le gouvernement libanais actuel est en train d’amender la partie de la loi concernant la haute autorité pour ramener tous les pouvoirs au ministre de l’Énergie et vider la loi supposée réformer l’électricité de son sens. Paris doute de la capacité des autorités libanaises à se réformer. Ceci va entrainer une confrontation du pouvoir libanais avec la communauté internationale et mettre le pays à genoux par manque d’essence et de fuel.

Le Drian a explicitement dit à ses interlocuteurs qu’il ne fallait rien attendre ni de la France, ni de ses partenaires, tant que les réformes ne seront pas entreprises. Le ministre français a ajouté que ce n’était pas la peine d’envoyer des émissaires à l’étranger, lui-même ayant fait le tour des pays susceptibles d’aider le Liban qui lui ont tous dit qu’ils ne donneraient rien tant qu’aucune réforme ne sera faite. Le Drian a mis le pouvoir libanais face à ses responsabilités de la manière la plus ferme possible. Au président Aoun qui lui disait son intention de lutter contre la corruption, il a répondu : « mais faites donc ! ». Les trois présidents ont reçu le même message : « Indépendance de la justice, nominations, soit mais agissez ». Le ministre Français est exaspéré d’entendre les trois présidents lui dire leur intention de faire des réformes et de savoir qu’ils ne font rien. Les trois présidents étaient sur la défensive devant un ministre français échaudé par leur passivité devant la gravité et la détérioration de la situation de leur pays. Le Drian leur a donc adressé un message franc, dur et même brutal.

Par ailleurs le député de Lorient, Gwendal Rouillard, qui accompagnait Le Drian au Liban, a résumé la position française exprimée par le ministre en écrivant « Sans réformes, nous n’accorderons aucune aide à un système fait d’incompétences, de corruption et de manipulations. Fin de partie. Comme au Monopoly. Face à cette incurie, nous comptons sur le peuple libanais pour mettre une pression maximale sur l’ensemble des dirigeants du pays et sur la majorité parlementaire, CPL (le parti du président Aoun et de son gendre Gebran Bassil), Hezbollah, Amal etc… »

Cerise sur le gâteau, au cours du déjeuner offert par le ministre des Affaires étrangères Nassif Hitti en l’honneur de Le Drian et de la délégation française au restaurant Oum Charif, le chef de cabinet de Hitti, M. Hachem, testé positif  au Covid-19, s’est joint au groupe qui a appris par la suite que M. Hachem avait subi un second test et n’avait pas attendu le résultat pour courir se joindre à eux. Ce qui a obligé les membres de la délégation françaises à se faire tester à leur arrivée à Paris. Une imprudence de plus de la part d’un pouvoir qui a perdu toute crédibilité aux yeux de sa population et de la communauté internationale qui ne viendra pas au secours d’un pays qu’il conduit au bord de l’abîme.


Sisi rencontre Burhan au Caire pour discuter du rétablissement de la stabilité au Soudan

 La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les 2 dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux
  • La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays

DUBAI : Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, se sont rencontrés lundi au Caire pour discuter des moyens de rétablir la stabilité et de promouvoir le développement au Soudan.

Les deux dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux et d'aborder diverses questions régionales, a rapporté Ahram Online.

La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays.

M. Al-Burhan a déclaré Khartoum "libérée" du contrôle des forces de soutien rapide en mars, après une importante poussée militaire.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 en raison de différends concernant l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, a fait des dizaines de milliers de morts, les deux parties étant accusées d'avoir commis des atrocités.

Le Soudan reste profondément divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est du pays, tandis que les forces de sécurité soudanaises détiennent la majeure partie du Darfour et certaines parties du sud.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.