Retraites: perturbations du trafic aérien français au moins jusqu'à mercredi

Jusqu'à un tiers des vols annulés à Paris-Orly, plusieurs aéroports de région touchés: le trafic aérien va rester perturbé au moins jusqu'à mercredi en raison d'une grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. (Photo, AFP)
Jusqu'à un tiers des vols annulés à Paris-Orly, plusieurs aéroports de région touchés: le trafic aérien va rester perturbé au moins jusqu'à mercredi en raison d'une grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 24 mars 2023

Retraites: perturbations du trafic aérien français au moins jusqu'à mercredi

  • De telles réductions préventives, en place une grande partie de cette semaine, vont se poursuivre tout le week-end et jusqu'à mercredi prochain au moins
  • La journée de dimanche s'annonce plus difficile pour les passagers transitant par Orly, où 33% des vols seront annulés, tandis que cette proportion restera de 20% à Lyon et Marseille

PARIS: Jusqu'à un tiers des vols annulés à Paris-Orly, plusieurs aéroports de région touchés: le trafic aérien va rester perturbé au moins jusqu'à mercredi en raison d'une grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites.

Depuis le début du mouvement social, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a été régulièrement contrainte de demander aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leur programme de vols au départ et à l'arrivée de certains aéroports, pour l'adapter au nombre de contrôleurs aériens à leur poste et éviter des perturbations encore plus importantes.

De telles réductions préventives, en place une grande partie de cette semaine, vont se poursuivre tout le week-end et jusqu'à mercredi prochain au moins, incluant une nouvelle journée de mobilisation nationale interprofessionnelle prévue mardi par l'intersyndicale.

Samedi, la DGAC a requis l'annulation de 15% des vols à Orly, deuxième aéroport français par le volume de passagers, et 20% à Marseille-Provence, Bordeaux-Mérignac et Lyon-Saint-Exupéry.

La journée de dimanche s'annonce plus difficile pour les passagers transitant par Orly, où 33% des vols seront annulés, tandis que cette proportion restera de 20% à Lyon et Marseille.

"Pour la première fois depuis le début des mouvements sociaux liés à la réforme des retraites", les liaisons vers la Corse, dites "lignes de service public" au nom de la continuité territoriale, sont concernées, a déploré Air Corsica, contrainte d'annuler dimanche trois liaisons vers l'Ile de Beauté.

A Marseille, les compagnies devront également annuler 20% de leur programme lundi, tout comme à Paris-Orly le même jour.

Mardi et mercredi, ce seront 20% des vols qui seront affectés à Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux, a annoncé vendredi soir la DGAC.

En répercussion, Air France a indiqué qu'elle serait en mesure d'assurer "près de 8 vols sur 10 entre Paris-Orly et certains aéroports français" de vendredi à lundi. Ni les vols long-courriers, ni ceux au départ ou à l'arrivée de Paris-Charles de Gaulle ne seront affectés, selon la compagnie qui n'a pas encore communiqué sur mardi et mercredi.

Elle a toutefois prévenu que "des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure" et souligné que ses clients "concernés par des vols annulés sont notifiés individuellement".

Sa compagnie soeur, la "low-cost" Transavia spécialisée dans le court et moyen-courrier, a pour sa part annulé près de 60 vols au total de vendredi à samedi. Elle n'a pas encore publié ses prévisions pour les jours suivants.

Au-delà des aéroports, les arrêts de travail des aiguilleurs du ciel touchent aussi les Centres en route de la navigation aérienne (CRNA), qui gèrent les appareils hors des phases de décollage et d'atterrissage et qui transitent par l'espace aérien français. Ils ont donc des répercussions sur l'ensemble du trafic européen.

Vendredi soir, au début des départs en week-end, de nombreux aéroports français étaient touchés par des retards importants: deux heures au départ de Toulouse, 1H20 à Lyon, autant à l'arrivée à Marseille, selon le tableau de bord en ligne de la DGAC.

Des "retards importants", supérieurs à 45 minutes, touchent également les avions transitant par les zones couvertes par les CRNA de Brest et de Marseille, a noté pour sa part l'organisme paneuropéen de surveillance du trafic aérien, Eurocontrol.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".