Les Saoudiens accueillent le ramadan, une période sacrée pour le monde musulman

Si le ramadan est surtout connu comme le mois où les musulmans jeûnent, c'est aussi un mois de spiritualité, de prière, de réflexion, de dévotion et de générosité (Photo, Abdelghani Essa/AFP).
Si le ramadan est surtout connu comme le mois où les musulmans jeûnent, c'est aussi un mois de spiritualité, de prière, de réflexion, de dévotion et de générosité (Photo, Abdelghani Essa/AFP).
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Publié le Jeudi 23 mars 2023

Les Saoudiens accueillent le ramadan, une période sacrée pour le monde musulman

  • Les plus de deux milliards de musulmans que compte le monde croient que le jeûne pendant la journée et les prières nocturnes donnent aux fidèles l'énergie nécessaire pour mener une vie nouvelle
  • Le ministère saoudien de la Culture a lancé la Saison du Ramadan, une série d'événements festifs dans 14 villes du pays

DJEDDAH: Chaque année, à l'approche du neuvième mois du calendrier islamique, plus de 2 milliards de musulmans dans le monde se préparent à accueillir le mois du ramadan. Si cette période est généralement associée au jeûne, pour les musulmans, il symbolise aussi la récompense, la réflexion, la dévotion, la générosité et le sacrifice.

Le jeûne pendant le jour et les prières nocturnes donnent aux fidèles l'énergie spirituelle nécessaire pour mener une nouvelle vie, au bénéfice de l'ensemble de l'humanité et pour ouvrir un nouveau chapitre de paix et de progrès.

Des fidèles prient à la Grande Mosquée de La Mecque, le 21 mars 2023, alors que l'Arabie saoudite a annoncé que le mois de jeûne du ramadan commencerait le 23 mars (Photo, AFP).

Selon un hadith rapporté par Abû Hurayrah : «le Messager d'Allah, paix et bénédictions soient sur lui, a dit Quiconque jeûne le mois de Ramaḍan avec foi et en espérant la récompense divine, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés et quiconque veille la Nuit du Destin avec foi et espoir en la récompense divine, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés.»

Ce mercredi, l'Agence de presse saoudienne a rapporté que le roi Salmane et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, avaient échangé des messages de félicitations avec «les dirigeants des pays islamiques à l'occasion de l'avènement du mois béni du ramadan».

Le Ramadan, en plus d'être un mois de jeûne, est aussi un mois de bonheur, une forme d'adoration islamique connue sous le nom de dhikr (glorification d'Allah par un rituel phraséologique), la récitation du Coran, les bonnes actions et la charité.

En plus d'être une période de célébration, le mois de ramadan est une période de charité (Photo, Abdallah al-Faleh, AFP).

Les récompenses de la zakat (aumône légale) ou la Sadaqa (charité spontanée, non obligatoire) – toute deux forment un pilier central de la foi musulmane – sont doublées pendant le Ramadan, et les musulmans s'assurent donc de donner encore plus à ceux qui sont dans le besoin pendant le mois sacré.

L'année dernière en Arabie saoudite, la campagne nationale Ehsan pour les œuvres caritatives a reçu plus de 79 millions de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) de dons. Lors de la première campagne du Ramadan en 2021, le roi et le prince héritier ont fait plusieurs dons par l'intermédiaire d'Ehsan, ce qui a permis à la plate-forme de franchir la barre des 266 millions de dollars.

Dans les villes saintes de La Mecque et de Médine, les philanthropes offrent généralement des repas d'iftar (repas pris chaque soir au coucher du soleil par les musulmans pendant le jeûne du mois du Ramadan) aux fidèles dans des lieux spécifiques de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète.

La générosité va bien au-delà des repas d'iftar offerts par les riches ; Anas al-Ghamdi, 29 ans, originaire de Djeddah, distribue des bouteilles d'eau fraîche et des dattes aux personnes coincées dans les embouteillages aux heures de pointe.

Al-Ghamdi et son frère font cela depuis sept ans, «parce que le ramadan est le mois où l'on nourrit les pauvres, et que c'est l'occasion d'offrir de l'aide et d'obtenir des récompenses divines».

Si le jeûne est l'une des principales caractéristiques du ramadan, ce qui se passe après la rupture du jeûne chaque jour est tout aussi important. Ceux qui le célèbrent se réjouissent de la nourriture servie lors des réunions avec la famille et les proches, car cela représente les principaux rituels du mois.

Des repas d’iftar sont offerts quotidiennement dans les mosquées à travers le Royaume pendant le ramadan (Photo, AFP).

Si la générosité et la solidarité sont des caractéristiques du Ramadan, les dépenses le sont tout autant.

Il est devenu habituel de se préparer pour le Ramadan avec un sentiment de nouveauté ; les familles se lancent dans une frénésie de nettoyage, décorent leurs maisons, réorganisent les meubles, donnent certains biens aux pauvres et, bien sûr, achètent de nouveaux articles.

Naima Fadhel, femme au foyer et mère de cinq enfants, a déclaré qu'elle aimait planifier ses achats de produits de cuisine, d'accessoires et de vêtements pour le Ramadan, car cette expérience lui procure de la joie.

Fadhel aime également acheter de nouveaux articles pour sa maison, notamment pour sa cuisine, car cela «me donne un coup de pouce pour la routine culinaire quotidienne pendant le mois sacré, qui diffère des autres jours de l'année».

Les acheteurs de Djeddah se réjouissent d'acheter des décorations et des articles pour le Ramadan lors de l'exposition annuelle au Centre international d'exposition et de convention de Djeddah (Photo, AN/Abdellah Alfaleh).

La concurrence est rude, les entrepreneurs rivalisant pour offrir chaque année de nouveaux produits à la mode afin d'attirer les clients, qui se réjouissent de décorer leurs maisons pour accueillir le mois sacré avec ferveurcomme il se doit.

Soufiane Raya, spécialiste principal en marketing numérique au centre Al-Hadaya, a expliqué à Arab News que la demande de décorations montait en flèche pendant le ramadan.

Le centre Al-Hadaya, l'un des plus grands magasins de cadeaux et de décoration en Arabie saoudite, distribue des produits à d'autres magasins de la région. Pour les détaillants, la saison commence généralement deux mois avant le mois sacré et se poursuit jusqu'au milieu du ramadan.

«Jusqu'à présent, nos ventes pour le ramadan uniquement représentaient 7,6% des ventes de l'entreprise, avec Djeddah en tête des ventes, suivie de La Mecque et de Riyad. Nous avons importé des lanternes et des articles de décoration pour le Ramadan d'une valeur de 8 millions de dollars en provenance d'Égypte, d'Inde, de Turquie et de Chine pour le ramadan 2023», a indiqué Raya, ajoutant que plus de 70 conteneurs sont arrivés par les ports maritimes et les aéroports pour répondre à la demande.

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En Bref

Outre le jeûne, le ramadan est un mois de bonheur, une forme d'adoration islamique connue sous le nom de dhikr, la récitation du Coran, les bonnes actions et la charité.

Dans un marché très concurrentiel, les produits sont gardés très confidentiels. «Nous avons veillé à ce que ces produits soient bien conservés jusqu'à ce qu'ils soient distribués et déballés dans les magasins, car certains concurrents copient des articles spéciaux et les proposent à une qualité inférieure.»

Les articles les plus populaires sur le thème du ramadan sont les lanternes de différentes tailles et couleurs, les lumières scintillantes, les croissants de lune et certains produits textiles distinctifs comme le «shkaly», un tissu imprimé avec une rose vive, et le «khayamiya», un autre tissu imprimé populaire avec des motifs géométriques.

Les lanternes, symbole emblématique du mois sacré, sont toujours très demandées.

«Cette année, les lanternes égyptiennes et indiennes faites à la main et les lanternes ornées en cuivre, en bronze et en plaqué or sont les plus tendance. Cette catégorie a enregistré le taux de vente le plus élevé par rapport aux autres articles», a ajouté Raya.

Des femmes saoudiennes achètent des lanternes traditionnelles, «fanous» en arabe, vendues pendant le mois du ramadan, sur un marché de la ville de Djeddah (Photo, AFP).

Les prix des lanternes varient en fonction du matériau, de la forme et de la taille, allant d'environ 50 dollars à plus de 260 dollars. Les lanternes produites en série sont les moins chères, tandis que les lanternes artisanales atteignent les prix les plus élevés.

Si les centres commerciaux modernes regorgent de marchandises pour le ramadan, rien ne vaut le shopping à Al-Balad, le quartier historique de Djeddah, où les vendeurs et les kiosques installent des lumières et des décorations, créant ainsi une ambiance spéciale de ramadan, où l'antique côtoie le moderne.

Saleh Baechen, l'un des plus anciens commerçants du quartier, a déclaré à Arab News que les acheteurs de toute la région, en particulier des pays du Golfe, venaient profiter de «l’ambiance unique du ramadan dans le quartier historique d'Al-Balad».

Selon Baechen, «de nombreux objets de décoration anciens et d'énormes lanternes habituellement accrochées dans les grands bâtiments et les magasins» peuvent être achetés à Al-Balad. Des expositions spéciales, qui commencent généralement deux semaines avant le ramadan et se poursuivent jusqu'à la première semaine du mois sacré, sont organisées chaque année afin de promouvoir les produits locaux et apporter de la joie aux visiteurs et aux habitants.

L'une de ces expositions se tient au centre d'exposition Al-Harthi à Djeddah, avec la participation de plus de 200 marques nationales et régionales.

L’exposition se tient annuellement deux semaines avant le ramadan avec la participation de plus de 200 marques (Photo, AN par Abdallah al-Faleh).

Khidr Ismaël, qui est venu d'Égypte pour participer à l'exposition, a déclaré qu'il avait hérité de ses ancêtres le métier de fabricant de lanternes. Il propose des décorations pour le ramadan, telles que des tissus imprimés sur le thème du ramadan, des ustensiles portant des inscriptions arabes et islamiques, des meubles, des luminaires et des tentes.

«Les lanternes en forme de croissant sont à la mode cette année ; elles sont disponibles dans la taille de deux mètres. Cette année, nous proposons des lanternes en acier inoxydable qui ont une meilleure qualité et une plus grande longévité», a-t-il précisé.

Les vendeurs sont prêts à accueillir les foules de musulmans issus du monde entier dans un marché de la ville occidentale de Médine (Photo, AFP).

La Commission des arts culinaires a également lancé le marché du ramadan à Djeddah, qui se tiendra jusqu'au 22 mars. Le marché présente des produits culinaires locaux et des produits du ramadan, notamment des produits de boulangerie, des sucreries, des dattes, des épices, du café, des noix, du miel, des jouets, des vêtements et des antiquités.

Pour les familles qui viennent profiter des vacances, le marché propose des espaces tels qu'une zone pour les enfants et des activités comme le dessin, la photographie et le henné. Les vendeurs locaux pourront également y exposer leurs produits.

Le ministère saoudien de la Culture a lancé la Saison du Ramadan, une série d'événements qui se dérouleront dans 14 villes d'Arabie saoudite et dans plus de 38 endroits. La Saison du Ramadan offre une variété d'expériences, en particulier des événements culturels, éducatifs et de divertissement avec un aspect distinct du ramadan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.