PARIS: À l'occasion de la journée mondiale de la poésie et de la fête des mères dans le monde arabe, l’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, les a célébrées à sa façon.
Il a ainsi récité le premier verset du poème À ma mère de Mahmoud Darwich, dans lequel le poète fait référence à son pays natal.
«J'ai la nostalgie du pain de ma mère,
Du café de ma mère,
Des caresses de ma mère...
Et l'enfance grandit en moi,
Jour après jour,
Et je chéris ma vie, car
Si je mourais,
J'aurais honte des larmes de ma mère!»
Mahmoud Darwich (1941-2008), l’une des figures de proue de la poésie palestinienne, est considéré comme l’un des plus grands poètes arabes du XXIe siècle.
Reconnu sur la scène internationale pour sa poésie qui se construit notamment autour du thème de la nostalgie de la patrie perdue, il est à la fois un poète palestinien et le poète de la Palestine.
Son parcours est hanté d’un bout à l'autre par une seule idée, une seule référence, un seul corps: la Palestine. Le poète affichait d’ailleurs ouvertement son opposition à Israël.
Son écriture explore les thèmes de l’exil, de la dépossession, de la naissance et de la résurrection. Il a écrit plus de quarante livres et assuré la direction de nombreuses revues littéraires.
Darwich est également connu pour son engagement au sein de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Élu membre du comité exécutif de l’OLP en 1987, il quitte l’organisation en 1993 pour protester contre les accords d’Oslo. Après plus de trente ans de vie en exil, il rentre sous conditions en Palestine, où il s’installe à Ramallah.