La fusion forcée UBS - Credit Suisse fort critiquée en Suisse

Après avoir chuté jusqu'à 15% durant la première heure de cotation, l'action d'UBS a inversé la tendance, terminant sur un gain de 1,26% (Photo, AFP).
Après avoir chuté jusqu'à 15% durant la première heure de cotation, l'action d'UBS a inversé la tendance, terminant sur un gain de 1,26% (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 21 mars 2023

La fusion forcée UBS - Credit Suisse fort critiquée en Suisse

  • Ni la presse, ni un grand nombre de responsables politiques ne mâchaient leurs mots sur cette fusion, qui crée une super banque
  • La lenteur des autorités est aussi dénoncée, le gouvernement n'ayant pris la parole sur ce sujet que lors de l'annonce de l'accord dimanche à 18H30 GMT

GENÈVE: Le rachat dans l'urgence de Credit Suisse par UBS pour une bouchée de pain et de solides garanties financières des autorités est fort critiqué lundi en Suisse, les détracteurs y voyant de l'amateurisme et un coup porté à la réputation de la place financière suisse.

Les investisseurs restent prudents, dans un contexte mondial très défavorable au secteur bancaire frappé de plein fouet par les hausses de taux d'intérêt des grandes banques centrales.

Après avoir chuté jusqu'à 15% durant la première heure de cotation, l'action d'UBS a inversé la tendance, terminant sur un gain de 1,26% à 17,325 francs suisses (17,42 euros), tandis que celle de Credit Suisse a terminé en repli de 55,74% à un peu plus de 82 centimes, légèrement au-dessus des 76 centimes proposés par la première banque de Suisse, soit 3 milliards de francs en actions UBS.

Celle-ci n'a endossé qu'à contrecœur dimanche la cape de sauveteur de sa rivale, sous la pression intense des autorités suisses, elles-mêmes poussées par leurs grands partenaires économiques, qui craignent une coûteuse contagion.

«Honte pour la Suisse»

Ni la presse, ni un grand nombre de responsables politiques ne mâchaient leurs mots sur cette fusion, qui crée une super banque et suscite des interrogations sur son poids en Suisse et les conséquences économiques qui en découlent, en particulier pour l'emploi.

La lenteur des autorités est aussi dénoncée, le gouvernement n'ayant pris la parole sur ce sujet que lors de l'annonce de l'accord dimanche à 18H30 GMT après une semaine de crise et plusieurs réunions d'urgence.

La banque centrale et le gendarme des marchés ont laissé la Bourse s'emballer mercredi avant d'agir seulement en début de soirée, estiment leurs détracteurs.

Quatre grands partis - les Socialistes, les Verts, Le Centre et les Libéraux-radicaux, ont annoncé vouloir une session extraordinaire du Parlement, qui pourrait avoir lieu "la semaine après Pâques", ont indiqué les services parlementaires à l'AFP.

Le président de la droite libérale Thierry Burkart, évoque dimanche comme une "journée noire pour la place financière suisse et pour la Suisse dans son ensemble".

Pour la Tribune de Genève "c’est un gâchis social (pour les emplois), économique (pour la réputation de ce pays) et une honte politique pour des dirigeants trop lents à agir".

Beaucoup de responsables politiques et d'éditorialistes reconnaissent toutefois qu'il n'y avait guère d'autres choix, le gouvernement ayant évoqué une nationalisation comme seule alternative en cas d'échec des négociations avec UBS.

Quant à la droite radicale (UDC), la première formation politique de Suisse, elle estime que l'aventurisme à l'étranger a été fatal, là où la branche helvétique de Credit Suisse est très profitable. Elle dénonce aussi l'influence des régulateurs et les autorités de surveillance étrangers sur le plan de sauvetage.

Et UBS dans tout ça

UBS arrive dans ce mariage forcé en pleine santé -elle a fait plus de 7 milliards de bénéfice net en 2022- et avec une stratégie qui a fait ses preuves. Mais la fusion n'est pas sans risque.

"Il y a beaucoup d'incertitudes et des risques significatifs", a réagi Andreas Venditti, analyste chez Vontobel, qui souligne que la façon dont les investisseurs évaluent UBS va changer "substantiellement".

"Le rachat de Credit Suisse par UBS m'inquiète beaucoup, car il crée une super-banque si grande qu'elle peut mettre tout un Etat en difficulté", a commenté le responsable d'un des principaux instituts économiques allemands, le DIW, Marcel Fratzscher.

UBS était déjà le numéro un mondial de la gestion de fortune mais ce rapprochement va faire naître un mastodonte du secteur à la tête de 3 400 milliards de dollars d'actifs sous gestion.

Les actionnaires d'UBS n'ont pas voix au chapitre du rachat, pour pouvoir aller vite.

La fusion risque également d'être lourde de conséquences en Suisse sur l'emploi compte tenu des doublons notamment dans leurs activités de détail dans le pays alpin.

UBS s'appuie sur un réseau de près de 200 agences dans le pays alpin contre 95 chez Credit Suisse. Les deux banques font de la gestion d'actifs.

La branche helvétique de Credit Suisse, considérée comme l'un des joyaux, est active notamment dans les hypothèques et les crédits aux PME.

"Un zombie a disparu mais un monstre est né", a titré le quotidien zurichois NZZ.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".