Israël procède à des arrestations dans des villes palestiniennes après l'attaque de Huwara

Les magasins de Huwara ont été fermés par crainte d'attaques de colons, et des perturbations ont eu lieu après le déploiement d'agents de sécurité israéliens dans les rues (Photo, Reuters).
Les magasins de Huwara ont été fermés par crainte d'attaques de colons, et des perturbations ont eu lieu après le déploiement d'agents de sécurité israéliens dans les rues (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 21 mars 2023

Israël procède à des arrestations dans des villes palestiniennes après l'attaque de Huwara

  • On craint que les violences entre colons israéliens et Palestiniens ne persistent après la fin de la réunion de Charm el-Cheikh
  • La police israélienne a arrêté plusieurs militants palestiniens à Jérusalem-Est, à quelques jours du début du ramadan

RAMALLAH: Quelques heures après la fin de la réunion de Charm el-Cheikh entre les responsables israéliens et palestiniens sous l'égide de l'Égypte et avec la participation de la Jordanie et des États-Unis, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont arrêté plusieurs Palestiniens après une attaque qui a fait deux blessés israéliens dans la ville de Huwara, dans le nord de la Cisjordanie, dimanche dernier.

Les magasins de la ville ont fermé par crainte de représailles de la part des colons israéliens, et des perturbations ont eu lieu après le déploiement des forces de défense israéliennes dans les rues.

Lundi à l'aube, les FDI ont pris d'assaut plusieurs localités et villages du gouvernorat de Jénine et ont intensifié leurs opérations autour de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie.

La police israélienne a arrêté plusieurs militants palestiniens à Jérusalem-Est, à quelques jours du début du ramadan.

Muin al-Dumaidi, maire de Huwara, a indiqué à Arab News que les troupes israéliennes étaient fortement déployées à l'intérieur de la ville et sur les toits des maisons, empêchant les propriétaires d'ouvrir leurs magasins.

«La fermeture de la ville détruira l'économie de Huwara et déplacera les commerçants le long de la rue principale à l'approche du ramadan, car le commerce est la principale source de revenus des habitants de la ville», a déclaré M. Al-Dumaidi.

Selon le maire, la fermeture des commerces vise à éviter les embouteillages pour faciliter la circulation des colons israéliens qui traversent la ville.

«Les propriétaires de magasins n'arrêtent pas de m'appeler pour me demander quand nous serons autorisés à les rouvrir, et je n'ai pas de réponse», a-t-il confié. 

Le 26 février, des colons israéliens ont incendié plus de 40 maisons et plus de 50 véhicules dans la ville.

Elisha Yared, porte-parole du politique israélien Limor Son Har Melech, a appelé à l’élimination de la ville palestinienne de Huwara.

«Rayez Huwara de la carte tout de suite, sans remords et sans hésitation... Tant que nous ne comprendrons pas cela, les meurtres (d'Israéliens) se poursuivront dans les rues», a-t-elle appelé sur Twitter en réponse à l'attaque de Huwara.

Par ailleurs, des colons ont agressé des Palestiniens et brisé les vitres de leurs véhicules dans plusieurs villes de Cisjordanie, dont Jéricho, Ramallah et Naplouse, sans aucune intervention des FDI ou de la police.

Ils ont saccagé plusieurs magasins dans la vieille ville d'Hébron, crevé les pneus des véhicules et tracé des slogans racistes sur les murs des maisons à Salfit. Le même jour, des colons ont brisé les vitres de plusieurs voitures à l'entrée du village de Beitin, à l'est de Ramallah.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a signé lundi une décision interdisant la station de radio officielle Voice of Palestine à Jérusalem et retirant ses tours de diffusion. Des sources israéliennes ont indiqué que la décision de Ben Gvir s'inscrivait dans le cadre de la lutte contre ce qu'il a qualifié d’«incitation palestinienne».

Par ailleurs, les Palestiniens ont vivement réagi aux déclarations du ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, qui a nié l'existence du peuple palestinien.

Rejetant ces remarques, le premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a déclaré : «Nous sommes ceux qui ont donné à la Palestine son nom et à la terre sa valeur et son statut... L'histoire nous enseigne que le colonialisme prend fin et que la détermination et l'appartenance de notre peuple ne peuvent être ébranlées par les déclarations et les affirmations mensongères des falsificateurs de l'histoire.»

Par ailleurs, la Knesset, le parlement israélien, votera un projet de loi visant à annuler la loi sur le «désengagement» en Cisjordanie, autorisant ainsi le retour de résidents dans des colonies qu'Israël a évacuées en 2005 dans le nord de la Cisjordanie.

La loi sur le «désengagement» avait été rédigée par le parti de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon.

Les médias israéliens ont rapporté que le comité législatif de la Knesset a modifié la formulation de la proposition de loi afin de s'assurer qu'elle ne s'applique pas aux colonies évacuées dans la bande de Gaza en 2005.

Par ailleurs, les Palestiniens de Cisjordanie ont déclaré qu'ils ne s'attendaient à aucun changement dans leur vie après le sommet de Charm el-Cheikh dimanche, estimant qu'Israël ne tiendrait aucune des promesses ou des accords convenus.

Selon l'analyste politique Riyad Qadriya, il est exclu qu'Israël ou l'Autorité palestinienne mettent en œuvre l'un des accords de sécurité de Charm el-Cheikh.

«Il sera impossible d'appliquer les dispositions de sécurité des accords de Charm el-Cheikh sans remettre l'ensemble de la zone A à la sécurité palestinienne», a-t-il noté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.