Ce n'était pas une nuit ordinaire pour l'homme résidant à l'hôtel. Il savait que les télévisions se souviendraient de ces jours. Les images de sa statue abattue par le véhicule blindé américain. L'image de George W. Bush célébrant sa capture. L'image du nœud coulant autour de sa nuque.
Il se tenait au balcon de sa chambre d'hôtel et traversait des souvenirs. Soudain, Moammar al-Kadhafi, Ali Abdullah Saleh et Rafic al-Hariri sont arrivés. Il leur adressa un sourire laconique. Ils sont probablement venus le consoler. Il n'est ni triste ni plein de remords. "Si vous ne pouvez pas empêcher votre ennemi de vous tuer, alors vous devez le priver de l'opportunité de vous humilier."
Il les a accueillis en disant : « Le chef ne choisit pas sa destinée. Il marche vers elle. Je ne suis pas naïf. Je suis le fils de cette histoire. Je ne m'attendais pas à mourir de vieillesse ou d'une crise cardiaque. Le destin lui-même voulait que ma mort soit comme ma vie : une balle contre mes ennemis.
Ali Saleh n'a pas été surpris de ce qu'il a entendu. Kadhafi était un peu jaloux. Il craignait que les remarques de Saddam au sujet de Khomeini ne soient une moquerie délibérée du sort qu'il avait tracé pour l'imam Moussa al-Sadr. Il a refoulé son envie de protester. Comme il est difficile de protester en présence de Saddam ! Hariri, quant à lui, a conclu que Saddam n'avait rien appris de son sort ou de celui de sa famille et de son peuple. Il garda ses pensées pour lui.
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