La marée rouge, un casse-tête récurrent pour la côte ouest de la Floride

La marée rouge de Floride commence à quelque 64 km de la côte ouest de l'Etat, et se rapproche ou s'éloigne du rivage en fonction des courants marins. (AFP)
La marée rouge de Floride commence à quelque 64 km de la côte ouest de l'Etat, et se rapproche ou s'éloigne du rivage en fonction des courants marins. (AFP)
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Publié le Dimanche 19 mars 2023

La marée rouge, un casse-tête récurrent pour la côte ouest de la Floride

  • Quand la concentration de cette algue nocive est trop importante, comme ces dernières semaines, elle relâche une neurotoxine puissante qui peut tuer la faune marine et provoquer des problèmes respiratoires chez l'homme
  • Cette année, l'éruption d'algues est due en grande partie à l'ouragan Ian qui a frappé le «Sunshine State» fin septembre, selon le Dr Crosby

SARASOTA: Soleil, sable blanc et eau turquoise. Lido Key Beach, à Sarasota, serait une carte postale parfaite des plages de Floride si des dizaines de poissons morts ne gisaient pas sur le sol, conséquence de la marée rouge qui affecte la côte ouest de cet Etat américain.

Ce phénomène naturel récurrent, provoqué par la prolifération de la microalgue "Karenia brevis", s'est produit cette année durant le "spring break", les vacances de printemps lors desquelles des milliers de jeunes Américains convergent vers les côtes floridiennes.

"Nous avons eu beaucoup d'annulations", se lamente Jeff Napier, 62 ans, employé de l'hôtel Lido Beach Resort. "Les gens tombent malades. Pourquoi quelqu'un voudrait-il dépenser beaucoup d'argent et rester ici" dans ces conditions?

Quand la concentration de cette algue nocive est trop importante, comme ces dernières semaines, elle relâche une neurotoxine puissante qui peut tuer la faune marine et provoquer des problèmes respiratoires chez l'homme.

Dick Bowser en a fait l'expérience. "Ça sentait très mauvais", se souvient ce touriste de 80 ans en marchant au bord de la mer avec une canne dans chaque main, heureux que les courants marins aient éloigné temporairement la marée rouge, lui offrant un court répit.

"Je ne pouvais pas me rapprocher de la plage", ajoute-t-il. "J'étais gêné par une toux persistante. J'avais mal à la gorge tous les jours, des problèmes aux yeux ou aux sinus."

Jeff Napier, lui, a souffert de cinq jours de migraine et ne souhaite pas revivre cela. "Il faut remédier à cette marée rouge", lance-t-il, même s'il ignore comment.

Recherche de pointe 

A 50 km de Sarasota, les scientifiques du Mote Marine Laboratory travaillent depuis 2020 pour atténuer l'impact de ce phénomène déjà connu des explorateurs espagnols du XVe et XVIe siècles après leurs échanges avec les populations indigènes.

Leur objectif est de "détruire les algues, altérer leur toxine et n'avoir aucun effet notable sur les espèces non-ciblées", explique le docteur Michael Crosby, président et directeur du laboratoire.

Les chercheurs disposent d'un centre de 2.600 m2 où ils cultivent des spécimens de Karenia brevis et peuvent tester des substances pour les neutraliser dans d'énormes réservoirs d'eau de mer qui imitent l'écosystème du golfe du Mexique.

Ils ont identifié jusqu'à présent une douzaine de méthodes qui fonctionnent et vont consacrer les deux prochaines années à la recherche du meilleur moyen d'utiliser ces solutions dans l'océan, indique M. Crosby.

Le scientifique à la barbe blanche, sourire en coin, parcourt fièrement les six laboratoires du centre de recherche, persuadé que son équipe parviendra à réduire l'impact environnemental des marées rouges et leurs conséquences sur la qualité de vie et l'économie de la région.

Mais "nous ne serons jamais complètement débarrassés de la marée rouge", tempère-t-il.

Principalement car contrairement à d'autres phénomènes de prolifération d'algues nocives, fruits d'activités humaines comme l'agriculture, celui-là est naturel.

La marée rouge de Floride commence à quelque 64 km de la côte ouest de l'Etat, et se rapproche ou s'éloigne du rivage en fonction des courants marins.

Cette année, l'éruption d'algues est due en grande partie à l'ouragan Ian qui a frappé le "Sunshine State" fin septembre, selon le Dr Crosby.

Une fois sur la côte, elles prolifèrent au contact d'une eau riche en nutriments, naturels ou agricoles.

"Nous étudions dans quelle mesure l'activité humaine, en particulier les apports terrestres en nutriments, peuvent accentuer une marée rouge en termes d'intensité et de durée", détaille Michael Crosby.

"Mais même si on éliminait tous les humains de la Floride, il y aurait toujours des marées rouges", assure-t-il.

"C'est comme ça depuis des centaines d'années", abonde Jeff Napier, résigné, devant le Lido Beach Resort.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.