Saut Hermès: se mettre à la place du cheval pour dessiner le parcours

Short Url
Publié le Samedi 18 mars 2023

Saut Hermès: se mettre à la place du cheval pour dessiner le parcours

  • Pour la quatrième fois, l'Espagnol Santiago Varela Ullastres est en charge du parcours frappé du logo luxueux de Hermès, cette fois-ci en compagnie du Français Grégory Bodo
  • Si, pour un concours comme celui du Saut Hermès, beaucoup d'éléments sont déjà fixés (piste, obstacles, surface...), tout reste à imaginer en vue du rendez-vous versaillais

PARIS: Rendez-vous incontournable du saut d'obstacles mondial, le parcours du Saut Hermès, organisé samedi et dimanche, est dessiné par deux "chefs de piste" également chargés de l'épreuve des JO-2024, mettant les sensations du cheval au coeur de leur travail.

"Quand on me demande, quand je dessine un parcours, si je réfléchis comme un chef de piste ou comme un cavalier, je réponds +aucun des deux+. Je pense comme un cheval", explique à l'AFP Santiago Varela Ullastres, pour résumer sa vision de la fonction.

Pour la quatrième fois, l'Espagnol est en charge du parcours frappé du logo luxueux de Hermès, cette fois-ci en compagnie du Français Grégory Bodo.

Le Saut Hermès rassemble, au Grand Palais Ephémère, pour sa 13e édition les meilleurs cavaliers du monde dont le Suédois Henrik von Eckermann, N.1 mondial et champion olympique à Tokyo, ou le Français Simon Delestre, vainqueur en 2018 et 2019, dans l'enceinte installée au pied de la Tour Eiffel.

Grégory Bodo sera également le binôme de Santiago Varela Ullastres lors des Jeux de Paris, dont les épreuves d'équitation se dérouleront dans le cadre somptueux des jardins du château de Versailles.

Pour ce Madrilène qui fait figure de référence mondiale dans le milieu équestre, dessiner un parcours doit reposer sur le "sens commun".

"Les chevaux ne peuvent pas faire des choses qui ne leur sont pas physiquement naturelles, donc on ne leur demande pas ces choses là", affirme-t-il.

«Créer un concept»

"Ce sens commun doit permettre d'imaginer comment va sauter le cheval. Et physiquement, il a besoin de rythme: sans rythme, pas de paradis", philosophe ce Madrilène de 54 ans, pour qui le spectacle doit passer par le respect de l'animal.

D'où la nécessité de lui octroyer suffisamment d'espace "pour galoper, tourner, pour voir le saut d'en face et l'aborder sans être distraits ou effrayés par quoique ce soit", selon ce spécialiste qui travaille sur des parcours depuis ses 15 ans.

Cette volonté de tout mettre en oeuvre pour éviter que l'animal, "la vraie star du concours", ne prenne peur, a pris une forte résonance durant les Jeux de Tokyo, lorsqu'une pentathlète allemande a été accusée de maltraitance sur un cheval qui refusait d'avancer. Les images avaient choqué, provoquant la suppression de l'équitation parmi les cinq épreuves de la discipline.

"Il y a eu une erreur, c'est sûr, et elle a été commise au pire endroit possible", estime Santiago Varela Ullastres, soulignant toutefois que les chevaux de compétition sont "mieux soignés que les tableaux du Louvre".

Tokyo reste un souvenir extraordinaire pour le chef de piste espagnol, qui officiera pour une deuxième olympiade consécutive, une rareté.

Si, pour un concours comme celui du Saut Hermès, beaucoup d'éléments sont déjà fixés (piste, obstacles, surface...), tout reste à imaginer en vue du rendez-vous versaillais.

"C'est complètement différent, pour les Jeux, il faut créer un concept, une histoire, il faut raconter quelque chose", précise-t-il, ajoutant que les chefs de piste y ont aussi la charge de la réalisation des obstacles placés sur le parcours.

Il réfute toutefois l'idée d'épreuves construites pour le grand public lors d'un tel événement, tandis que des compétitions comme le Saut Hermès seraient taillées pour les spécialistes.

"On dessine toujours pour le grand public (...), il faut faire des choses que les gens comprennent, on dessine pour le cheval et s'il peut s'exprimer pleinement, tout le monde va apprécier, même ceux qui n'y connaissent rien", assure ce passionné.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
Short Url
  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
Short Url
  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).