Pourquoi tant de personnes au Moyen-Orient souffrent-elles de troubles du sommeil?

En Arabie saoudite, les problèmes de sommeil semblent être bien plus graves que dans de nombreux autres pays (Photo, Shutterstock).
En Arabie saoudite, les problèmes de sommeil semblent être bien plus graves que dans de nombreux autres pays (Photo, Shutterstock).
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Publié le Vendredi 17 mars 2023

Pourquoi tant de personnes au Moyen-Orient souffrent-elles de troubles du sommeil?

  • À l'occasion de la Journée mondiale du sommeil, des médecins d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis expliquent pourquoi un repos suffisant et de qualité est essentiel pour la santé
  • L'anxiété, le temps passé devant un écran et les conséquences de la pandémie de la Covid-19 ont tous eu un impact sur la qualité du sommeil

DUBAÏ: Une personne passe en moyenne près d'un tiers de sa vie à dormir – une fonction biologique nécessaire qui permet à notre corps de se reposer et de récupérer, de favoriser une bonne santé mentale, de reconstituer notre système immunitaire et de réguler notre métabolisme.

Cependant, l'une des plaintes les plus courantes chez les personnes de tous horizons est un sentiment persistant de fatigue et l'impression de ne pas jouir d'un sommeil de qualité suffisant, nous empêchant donc de nous concentrer, de contrôler nos émotions, de lutter contre les maladies ou de réguler notre appétit.

Depuis des décennies, les études sur le sommeil confirment la prévalence croissante des troubles du sommeil qui menacent la santé et la qualité de vie d'au moins 45% de la population mondiale.

À l'occasion de la Journée mondiale du sommeil, célébrée le 17 mars de chaque année, les experts soulignent l'importance de dormir au moins sept à huit heures par nuit. Cette année, des campagnes de sensibilisation à la santé du sommeil sont organisées sous le thème «Le sommeil est essentiel à la santé.»

L'anxiété, le temps excessif passé devant un écran et, plus récemment, les conséquences de la pandémie du coronavirus ont tous été cités comme des causes courantes de troubles du sommeil et de nuits blanches.

La Dr Racha Mahmoud, cheffe de l'unité de pneumologie et de sommeil du groupe d'hôpitaux Almana en Arabie saoudite, a déclaré à Arab News: «Environ 40% de la population du Moyen-Orient souffre de troubles du sommeil, le syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS) étant le trouble le plus courant.»

Une étude sur la prévalence mondiale et le poids du SAOS, publiée en juin par la Bibliothèque nationale de médecine des États-Unis, a montré que près d'un milliard de personnes dans le monde étaient touchées par ce trouble du sommeil, avec une prévalence supérieure à 50% dans certains pays.

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Le SAOS se produit lorsque les muscles de la gorge se relâchent par intermittence et bloquent les voies respiratoires pendant le sommeil, obstruant la respiration normale pendant environ 10 secondes avant que la personne ne se réveille en sursaut.

«Les symptômes de ce trouble comprennent le ronflement, la somnolence diurne excessive et les maux de tête matinaux», a expliqué Mahmoud.

En Arabie saoudite, les problèmes de sommeil semblent bien plus graves que dans de nombreux autres pays.

Selon un rapport de 2015 de l'application mobile Sleep Cycle, l’Arabie saoudite se classe deuxième, derrière le Japon, dans la liste des cinq pires pays du monde pour le nombre moyen d'heures de sommeil.

La revue médicale saoudienne a confirmé que la courte durée de sommeil par nuit était répandue en Arabie saoudite et qu'elle affectait un adulte saoudien sur trois.

«De multiples facteurs influent sur la qualité et la durée du sommeil, à commencer par l'anxiété et les maladies liées au mode de vie sédentaire», a ajouté Mahmoud.

Les emplois spécifiques qui exigent des horaires de travail longs ou non fixes et les quarts de nuit sont un autre facteur ayant un impact sur la qualité du sommeil des Saoudiens.

Mahmoud a affirmé: «Un temps d'écran élevé, que ce soit sur les réseaux sociaux ou même les jeux, peut également affecter la qualité du sommeil, entraînant divers troubles du sommeil.»

Le Royaume se classe au troisième rang mondial pour l'utilisation des smartphones, avec 24,2 millions d'utilisateurs, près de 75% de la population utilisant des smartphones et plus de 95% l'internet.

Le Dr Vishwanath Gowraiah, chef du département de médecine pédiatrique du sommeil à l'hôpital Danat al-Emarat d'Abu Dhabi, a déclaré à Arab News: «À l'échelle mondiale, nous constatons une augmentation des troubles du sommeil en raison de plusieurs changements de mode de vie.

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La Dr Racha Mahmoud, cheffe de l'unité de pneumologie et de sommeil du groupe d'hôpitaux Almana en Arabie Saoudite (Photo fournie).

«Cela a eu un impact sur la qualité et la quantité de sommeil que les individus reçoivent.»

Il a mentionné que les troubles du sommeil pouvaient affecter les jeunes enfants dès la naissance et persister jusqu'au milieu de l'enfance et au-delà.

Ces troubles comprennent le SAOS, les parasomnies telles que le grincement des dents et le somnambulisme, les terreurs du sommeil, les éveils confusionnels connus sous le nom d’«ivresse du sommeil» et les cauchemars, ainsi que le syndrome de retard de phase de sommeil (SRPS), souvent observé chez les adolescents.

Quant aux adultes, ils souffrent généralement de troubles du sommeil tels que le SAOS lié à l'obésité, l'insomnie, la narcolepsie, qui rend les gens très somnolents pendant la journée, le trouble du sommeil lié au travail posté et les troubles du mouvement liés au sommeil.

Gowraiah a indiqué: «Le sommeil permet à l'organisme de prendre des mesures réparatrices pour nous aider à nous sentir mieux, plus alertes, plus énergiques et plus éveillés.

«Le sommeil nous aide à accomplir nos tâches quotidiennes et nous protège contre d'éventuels déclencheurs de troubles mentaux. Il permet à l'organisme d'effectuer un entretien vital pour réparer et régénérer les tissus, construire les os et les muscles, tout en rétablissant le système immunitaire», a-t-il ajouté.

«Le sommeil nous aide à accomplir nos tâches quotidiennes et nous protège contre d'éventuels déclencheurs de santé mentale. Il permet à l'organisme d'effectuer un entretien vital pour réparer et régénérer les tissus, construire les os et les muscles, tout en rétablissant le système immunitaire», a-t-il ajouté.

En fait, il a été prouvé que le sommeil profond favorisait la libération d'hormones de croissance, réparait les dommages subis par l'organisme et permettait à divers systèmes de se rétablir.

Le manque de sommeil, quant à lui, affecte tout, depuis la mémoire, l'apprentissage et le rendement jusqu'à l'appétit et la capacité à penser clairement.

«Si une personne est privée de sommeil de façon chronique, elle peut même éprouver des problèmes neurologiques tels que des sautes d'humeur et des hallucinations», a avisé Gowraiah.

CONSEILS POUR MIEUX DORMIR

Régulez vos horaires de sommeil: Essayez de vous coucher et de vous réveiller à la même heure, même le week-end. Cette régularité aidera votre corps à développer un cycle veille-sommeil.

Les habitudes alimentaires: Évitez les repas lourds quelques heures avant l'heure prévue du coucher. Les stimulants tels que la nicotine, la caféine et l'alcool peuvent également perturber votre sommeil.

Créez un environnement paisible: Le fait de vous calmer avant de vous coucher vous aidera à approfondir votre sommeil. Évitez d'utiliser des écrans lumineux juste avant le coucher. Intégrez des activités apaisantes telles que le bain ou la lecture.

Activités physiques pendant la journée: Des activités physiques régulières peuvent favoriser un meilleur sommeil. 

Gestion du stress: Essayez de régler vos soucis ou votre stress avant de vous coucher en vous organisant ou en fixant vos priorités quotidiennes.

Source: La Dr Racha Mahmoud, cheffe de l'unité de pneumologie et de sommeil du groupe d'hôpitaux Almana en Arabie saoudite.

En outre, le risque de développer divers problèmes de santé ou des problèmes de santé chroniques tels que l'obésité, le diabète, les maladies cardiaques, l'hypertension artérielle ou l'apnée du sommeil est plus élevé.

«Certaines études ont montré que la privation de mouvements oculaires rapides (MOR) raccourcissait la durée de vie et diminuait la fonction immunitaire», a-t-il indiqué.

Le MOR est l'une des nombreuses étapes de l'architecture du sommeil. Il se produit environ une heure après l'endormissement et c'est à ce moment-là que nous avons tendance à faire nos rêves les plus vifs. Si l'architecture du sommeil à MOR et à mouvements oculaires non rapides est perturbée, nous pouvons nous réveiller mal reposés.

Les problèmes de sommeil étant de plus en plus fréquents chez les adultes, les experts souhaitent que le public comprenne mieux les causes d'un sommeil perturbé, et qu'une meilleure connaissance des remèdes disponibles puisse contribuer à réduire le fardeau des troubles du sommeil sur la société.

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Le Dr Vishwanath Gowraiah, chef du service de médecine pédiatrique du sommeil à l'hôpital Danat al-Emarat d'Abu Dhabi (Photo fournie).

Une étude publiée par l'American Journal of Managed Care en 2007 a estimé le coût annuel de l'insomnie entre 92,5 et 107,5 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,94 euro). Ce chiffre est probablement beaucoup plus élevé aujourd'hui.

Une autre étude publiée par le Journal of Occupational and Environmental Medicine en 2010, basée sur des questionnaires destinés au personnel de quatre entreprises américaines, a indiqué que les pertes de productivité liées à la fatigue résultant d'un mauvais sommeil sont estimées à 1 967 dollars par employé par an.

Alors pourquoi tant de gens sous-estiment-ils encore le pouvoir du sommeil et son impact sur leur bien-être et leur qualité de vie?

La Dr Saliha Afridi, directrice générale de The LightHouse Arabia, une clinique de santé mentale et de bien-être basée à Dubaï, a déclaré à Arab News: «Les gens pensent que le sommeil est synonyme de repos, mais ils ne réalisent pas qu'un mauvais sommeil a un impact sur tous les aspects de leur santé physique et mentale, même au niveau cellulaire.»

La plupart des gens fonctionnaient «à partir d'un manque de sommeil», a-t-elle expliqué, tout en ne comprenant pas qu'apprendre à passer une bonne nuit de sommeil était un moyen important de gérer le stress et d'acquérir des compétences pratiques.

«Le sommeil se fait la nuit mais se crée le jour. Tout ce que vous faites entre le moment où vous vous réveillez et celui où vous vous couchez aura un impact sur la profondeur de votre sommeil cette nuit-là.»

Afridi a souligné que le risque de maladie cardiaque augmentait de 45% en cas de manque de sommeil, tandis que les personnes qui dormaient six heures par nuit ou moins étaient cinq fois plus susceptibles de subir une crise cardiaque que celles qui dormaient huit heures.

Le même risque accru s'applique à des affections telles que le diabète, l'hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer et l'hyperglycémie.

«Tous les types de sommeil ne se valent pas. Vous avez besoin de suffisamment de sommeil profond la nuit pour que votre corps récupère et pour que l'apprentissage se consolide», a ajouté Afridi.

Les adultes en bonne santé devraient dormir entre sept et huit heures par nuit, entre 22h00 et 5h00. «S'ils se réveillent au milieu de la nuit, ils doivent pouvoir se rendormir en une vingtaine de minutes», a-t-elle précisé.

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La Dr Saliha Afridi (Photo fournie).

Les siestes diurnes ne sont pas recommandées pour les personnes qui essaient de réguler leur sommeil, a-t-elle ajouté.

Atteindre le nombre d'heures de sommeil requis a été un défi particulier pour de nombreuses personnes pendant la pandémie. En fait, les experts ont inventé le terme «Covid-somnie» en 2020 pour décrire les difficultés à s'endormir ou à rester endormi en raison de facteurs de stress ou d'inquiétudes liés à la pandémie.

Afridi a signalé: «L'incertitude et la volatilité que les gens ont connues pendant la pandémie se sont poursuivies depuis et ont eu des répercussions sur leur santé mentale.»

Elle a constaté que presque tous les diagnostics de santé mentale avaient une composante sommeil, ce qui signifie que la psychologie d'une personne a un impact important sur son sommeil.

Elle a également souligné l'altération de la santé physique causée par un long Covid ou les séquelles du virus, le stress sur le lieu de travail dû au travail hybride et l'épuisement des soignants et des travailleurs essentiels qui se sont surmenés pendant la pandémie. Tous ces facteurs ont eu un impact sur la qualité et la quantité de sommeil de beaucoup de personnes.

«Nous constatons également que de nombreuses personnes souffrent d'un sommeil insuffisant en raison de problèmes de santé mentale tels que l'anxiété et la dépression.

«Le sommeil n'est pas seulement un repos. C'est la chose la plus efficace que vous puissiez faire pour votre cerveau et votre corps», a assuré Afridi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frankly Speaking : Évaluation du plan de la Ligue arabe pour Gaza

S'adressant à l'animatrice Katie Jensen, le prince Turki a expliqué pourquoi Israël devrait assumer la responsabilité financière des dommages qu'il a infligés à Gaza et à la Cisjordanie. (Photo AN)
S'adressant à l'animatrice Katie Jensen, le prince Turki a expliqué pourquoi Israël devrait assumer la responsabilité financière des dommages qu'il a infligés à Gaza et à la Cisjordanie. (Photo AN)
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  • Le chroniqueur saoudien Abdulrahman al-Rashed déclare que la proposition de la Ligue arabe n'est peut-être pas parfaite, mais qu'en présentant une alternative aux plans américains et israéliens, elle permet de faire avancer les pourparlers.
  • M. al-Rashed estime que le président américain Trump devrait avoir la possibilité de résoudre la crise du Moyen-Orient, mais insiste sur le fait que seule l'Autorité palestinienne possède la légitimité de gouverner Gaza.


RIYAD : Bien que le plan de la Ligue arabe pour Gaza, annoncé lors du sommet du Caire le 4 mars, ait fait l'objet d'un rejet catégorique de la part des Etats-Unis et d'Israël, il joue toujours un rôle crucial pour poursuivre les pourparlers, a déclaré le célèbre chroniqueur et analyste politique saoudien Abdulrahman al-Rashed.

Dans le cadre de l'émission d'actualité d'Arab News Frankly Speaking, M. al-Rashed a présenté une évaluation franche du plan de la Ligue arabe pour l'après-guerre à Gaza, de sa position par rapport aux propositions concurrentes et de l'évolution de l’ambiance politique au Liban, en Syrie et en Arabie saoudite.

Le sommet extraordinaire de la Ligue arabe s'est tenu la semaine dernière en réponse à la suggestion controversée du président américain Donald Trump selon laquelle les États-Unis pourraient prendre le contrôle de Gaza, déplacer sa population palestinienne vers l'Égypte et la Jordanie et réaménager le territoire en station de loisirs.

En revanche, le plan de la Ligue arabe, qui a reçu le soutien des dirigeants européens, prévoit que Gaza soit gouvernée temporairement par un comité d'experts indépendants et que des forces internationales de maintien de la paix soient déployées sur le territoire.

Ce comité serait chargé de superviser l'aide humanitaire et de gérer temporairement les affaires de Gaza sous la supervision de l'Autorité palestinienne. La reconstruction du territoire sera réalisée pour un coût de 53 milliards de dollars, sans qu'il soit nécessaire de déplacer la population. 

« Je pense qu'il ne nous reste plus que trois plans », a déclaré M. al-Rashed à l'animatrice de Frankly Speaking, Katie Jensen.

« D'une part, il y a le premier plan, celui de la Ligue arabe, qui prévoit que les habitants demeurent à Gaza et que la reconstruction soit achevée en cinq ans. D'autre part, il y a le plan israélien, qui repose essentiellement sur l'occupation et probablement la continuation des opérations militaires. Et bien sûr, il y a le plan Trump, connu sous le nom de "riviera", selon lequel deux millions de personnes devraient partir, tandis que la région serait entièrement reconstruite pour la rendre habitable. Je ne sais pas si ces deux millions de personnes reviendront un jour. Mais les trois plans sont désormais sur la table.

Je ne sais pas si le sommet du Caire a réussi à convaincre la Maison Blanche, mais au moins, nous avons un plan. Et c'est précisément l'objectif : négocier », explique M. al-Rashed.

Bien qu'il craigne que les propositions d'Israël et de Trump n'aboutissent à un nettoyage ethnique, M. al-Rashed estime que le plan du Caire est essentiel pour fournir un cadre à la poursuite de l'engagement diplomatique.

« Il s'agit en fait d'un moyen de négocier, de maintenir l'élan, de sorte que Trump ne se contente pas de dire "expulsons les deux millions de personnes" et que le chaos règne en Égypte, en Jordanie et au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.

M. al-Rashed a admis qu'il aborde ce plan avec une certaine dose de cynisme lorsqu'il a récemment écrit sur son compte X que le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, devrait se rendre à la Maison Blanche pour présenter ce plan directement à M. Trump — même si cela signifie risquer une confrontation publique similaire à celle survenue entre le président Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« M. Aboul Gheit, à mon avis, devrait les informer du plan, le présenter directement aux Américains et en discuter avec eux », a affirmé M. al-Rashed.

« Nous aurons deux options. Soit ils négocieront et parviendront probablement à un accord, soit Trump fera exactement ce qu'il a fait avec Zelensky : il dira non, il ne l'acceptera pas, et poussera la Ligue arabe à revoir le plan et à proposer quelque chose de plus pragmatique. C’est ce que je voulais dire, en fait », a-t-il averti.

L'une des principales objections au plan de la Ligue arabe tient au rôle que le Hamas pourrait jouer dans la future gouvernance de Gaza, d'autant plus qu'Israël, les États-Unis et de nombreux pays occidentaux le considèrent comme un groupe terroriste, notamment en raison de son attaque du 7 octobre 2023 contre le sud d'Israël.

Interrogé sur le fait que l'approbation du plan du Caire par le Hamas pourrait rendre sa présentation plus difficile, M. al-Rashed a déclaré que le groupe avait déjà exprimé son intention de se retirer.

« En fait, le Hamas a fait une déclaration presque assez proche pour dire qu'il accepte le plan et il a presque dit qu'il est prêt à accepter tout ce que les parties palestiniennes accepteront pour diriger Gaza, pour gérer Gaza », a-t-il dit. « Je pense donc que le Hamas est sur le point de dire oui ».

Toutefois, il a souligné le fait que si le Hamas pourrait accepter de renoncer au contrôle politique, le groupe ne s'est pas encore engagé à un désarmement complet.

De nombreux observateurs ont été surpris d'apprendre récemment que l'administration Trump avait entamé des pourparlers directs avec le Hamas. Les États-Unis ont lancé un ultimatum, exigeant la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas en échange d'un cessez-le-feu durable.

Si M. al-Rashed considère qu'il s'agit d'une évolution positive, il a critiqué le Hamas, qui s'est montré réticent à l'égard d'un tel accord, car il semble donner la priorité à son image publique plutôt qu'au bien-être de la population de Gaza.

« Je pense que nous sommes actuellement au bord de la deuxième phase de la guerre. Nous verrons probablement d'autres chars israéliens pénétrer dans la bande de Gaza. Et il est probable que l'avertissement ait un effet immédiat : le Hamas libérera probablement la plupart des otages, voire tous ceux qui restent, dans les semaines à venir », a-t-il averti.

« Je pense que le problème actuel pour le Hamas est de trouver une sorte de solution pour sortir de la situation, quelque chose qui leur donnera l'impression d'avoir gagné, tout en ne restant pas à Gaza. Je ne sais pas vraiment comment cela va se dérouler, mais c’est ce qui fait défaut actuellement. Il s'agit davantage de l'image du Hamas que de la vie des deux millions d'habitants de Gaza ou des otages restants », a-t-il expliqué.

L'Égypte et le Qatar ont la capacité d'exercer une influence sur le Hamas, ce qui pourrait faciliter le processus. « Nous avons une véritable fenêtre de solution cette fois-ci, bien plus qu'auparavant, après la conférence », a déclaré M. al-Rashed.

« Je pense que les Égyptiens et les Qataris ont désormais un moyen de pression. Ils peuvent vraiment faire pression sur le Hamas. S'il accepte l'idée, le Hamas libérera tous les autres otages, qui pourront quitter Gaza en toute sécurité et vivre ailleurs, peut-être en Algérie ou ailleurs. Et les Palestiniens, principalement l'Autorité palestinienne, dirigeront Gaza. Si ce scénario se produit - et je parie mon argent sur le fait qu'il est le plus probable - oui, nous mettrons fin à l'hostilité. Je pense que les Israéliens auront une sorte de supervision de Gaza. Les Palestiniens seront enfin en paix et un nouveau chapitre s'ouvrira au Moyen-Orient », a-t-il signalé. 

Toutefois, M. al-Rashed a également critiqué le refus d'Israël d'envisager un rôle pour l'Autorité palestinienne ou même pour l'Office de secours et de travaux des Nations unies dans la gestion de la bande de Gaza d'après-guerre.

« À l'heure actuelle, rien ne fonctionnera tant que nous ne disposerons pas d'une solution pratique », a-t-il confirmé. « Essayer d'expulser deux millions de personnes n'est pas une solution pratique. Cela n'arrivera pas. Si cela se produit, tout le monde sera perdant, y compris les Israéliens ».

M. al-Rashed a insisté sur le fait que l'Autorité palestinienne reste l'organe directeur le plus légitime pour Gaza, malgré son impopularité en Cisjordanie.

« Je pense qu'en termes de légitimité, ce n'est pas le Hamas, c'est l'Autorité palestinienne », a-t-il précisé. « L'Autorité palestinienne est l’autorité dotée de légitimité et reconnue par tout le monde, y compris les pays occidentaux ».

Bien qu'il soit difficile de prédire les événements, M. al-Rashed a déclaré qu'il soutenait le point de vue du chroniqueur d'Arab News Hassan Yassin, qui a suggéré dans sa récente tribune que la politique non conventionnelle de Trump pourrait contribuer à ouvrir la voie à une paix durable dans la région.

« Je pense que nous devons donner au président Trump l'espace et la possibilité de le faire parce que, écoutez, Trump n'est pas (Joe) Biden, et je pense que Trump est unique parmi tous les présidents américains », a-t-il assuré.

« Il est certain qu'il déplace des montagnes. Et je pense qu'il y a une grande chance pour le Moyen-Orient (...) non seulement pour régler la question de Gaza, mais nous pouvons aller au-delà et trouver une solution à deux États », a-t-il observé. 

« Trump a la capacité de convaincre n'importe qui, pour être honnête, à sa manière ; il a un style bien à lui. Je suis certain que (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahou n'osera pas se comporter avec Trump comme il l'a fait avec Biden ou (Barack) Obama dans le passé », a-t-il souligné.

« Trump peut entrer dans l'histoire et gagner le prix Nobel. Sans aucun doute », a constaté M. al-Rashed. 

M. al-Rashed a également rejeté toute idée selon laquelle l'Égypte et la Jordanie pourraient s'opposer à Israël au sujet du déplacement des Palestiniens, après que le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré qu'une telle action équivaudrait à un acte de guerre.

« Je ne pense pas que la Jordanie ou l'Égypte iront aussi loin. Je pense qu'il s'agit des deux meilleurs pays et gouvernements de la région qui savent comment gérer la crise », a-t-il remarqué. 

« Ils sont préoccupés par la question de Gaza. Les choses vont vraiment trop loin en termes de dévastation. Plus de 50 000 personnes y ont été tuées. Des otages israéliens y sont également restés. Nous sommes donc coincés », a-t-il regretté. 

« La question est de savoir comment faire sortir les otages israéliens, comment faire sortir le Hamas de Gaza, comment instaurer la paix à Gaza et enfin comment mettre en œuvre le plan de paix. Je ne pense pas que ce que nous avons entendu au sujet de la volonté égyptienne et jordanienne soit sérieux, honnêtement », a-t-il averti. 

Au sujet du Liban, M. al-Rashed a exprimé un optimisme mesuré quant à l'avenir du pays, suite à l'élection de l'ancien chef de l'armée Joseph Aoun à la présidence et de l'ancien juge de la Cour internationale de justice Nawaf Salam au poste de Premier ministre en janvier.

Après avoir été frappé par une crise financière majeure depuis 2019 et plus de deux ans sans formation de gouvernement officiellement reconnu, le pays est maintenant sur la bonne voie pour se redresser, notamment à la suite du récent conflit sur son territoire entre Israël et le Hezbollah.

M. al-Rashed a déclaré que la récente visite du président Aoun à Riyad était révélatrice de la réinitialisation en cours des relations entre l'Arabie saoudite et le Liban, mais il a averti que le Hezbollah - bien qu'il ait été considérablement affaibli par le conflit - restait une force potentiellement déstabilisatrice.

« Dans une certaine mesure, le pire est derrière nous, mais nous avons encore des problèmes », a averti M. Al-Rashed. « Même avec des couteaux de cuisine, le Hezbollah pourrait constituer un problème. Le Hezbollah, bien sûr, est confronté à de nombreux problèmes en ce moment. Des milliers de personnes sont à court d'argent. Leurs maisons ont été détruites. Elles doivent être reconstruites. Ils n'ont plus de routes vers l'Iran. Ils sont déconnectés de l'Iran ».

À propos de la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre et de la montée en puissance du gouvernement de transition d'Ahmed al-Charaa en Syrie, M. al-Rashed a déclaré qu'il s'agit d'un changement important pour la région.

« Je ne peux pas vraiment parler au nom de Riyad, mais d'après ce que j'ai compris, tout le monde - ou presque - est extrêmement heureux du départ du régime al-Assad », s’est-il félicité. « Il était là depuis un demi-siècle. Il a contribué au chaos ».

Les affrontements entre les forces de sécurité gouvernementales et les factions pro-Assad présumées au sein de la communauté alaouite se sont intensifiés la semaine dernière. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a apporté son soutien total à al-Charaa.

« Tout le monde a exprimé son soutien au président al-Charaa, y compris les Saoudiens », a précisé M. al-Rashed. « Il s'est rendu à Riyad pour sa première visite, et les Saoudiens l'ont chaleureusement accueilli. Il n'y a donc aucune raison de ne pas accepter le nouveau régime. Bien sûr, il est le bienvenu tant qu'il adopte un comportement conforme aux standards de la région. »

« L'Arabie saoudite peut jouer un rôle majeur dans le développement de la Syrie, mais cela dépend d'abord, bien sûr, de la levée des sanctions. Et cela relève davantage de Washington que de Riyad. Mais oui, c'est ce que nous observons actuellement : l'histoire est en train de s'écrire, c'est certain », a-t-il confirmé.

M. al-Rashed a également mis en garde contre l'implication d'Israël dans la communauté druze en Syrie, suggérant que les initiatives visant à créer une région séparée dirigée par la minorité ethnoreligieuse pourraient créer davantage d'instabilité.

« Les Israéliens, quel que soit leur objectif, cherchent bien sûr à créer une zone tampon en incitant les régions voisines, comme la région druze, à se mettre sous leur protection », a-t-il averti. 

En se tournant vers l'Arabie saoudite, M. al-Rashed a salué les réformes radicales mises en place dans le cadre du programme Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui ont permis au Royaume de se positionner comme une force de changement majeure dans la région.

« Nous voyons l'Arabie saoudite non seulement se développer, mais aussi devenir plus modérée sur le plan islamique. Nous assistons à un leadership qui s'efforce de diffuser ce message à travers la région et au sein du monde islamique », s’est-il félicité. 

« Les Saoudiens ne se contenteront pas de changer l'Arabie saoudite, ils transformeront le monde islamique, comme c’est déjà le cas aujourd’hui », a-t-il assuré. 

« Les individus jouent un rôle clé dans les grands changements historiques. Certains dirigeants parviennent à marquer une différence considérable pour leur pays. Et je pense que le prince héritier a démontré ses idées et, bien sûr, sa résilience depuis le début », a déclaré M. al-Rashed, en référence au leadership du prince héritier.

« Si vous avez écouté le prince héritier Mohammed ben Salmane au cours des dix dernières années, lorsqu'il s'adresse aux médias locaux ou régionaux, il parle de l'économie, du bien-être de la population et de l'avenir. Ce sont trois sujets qui font une réelle différence », a souligné M. al-Rashed.

« Malheureusement, les hommes politiques de la région consacrent 90% de leurs conversations à la politique. Je pense que c'est la raison pour laquelle les Saoudiens ont ce qu'on appelle 2030, une vision pour l'avenir. Et c'est ce qui occupe tout le monde », a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le dirigeant syrien appelle à l'unité après des violences meurtrières inédites

PHOTO DE FICHIER : Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, s'adresse aux participants lors d'un dialogue national, une étape clé dans la transition vers un nouveau système politique après des décennies de régime Assad, à Damas, en Syrie, le 25 février 2025. (REUTERS)
PHOTO DE FICHIER : Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, s'adresse aux participants lors d'un dialogue national, une étape clé dans la transition vers un nouveau système politique après des décennies de régime Assad, à Damas, en Syrie, le 25 février 2025. (REUTERS)
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  • Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante jeudi de partisans de M. Assad contre les forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié (ouest), un ex-bastion du pouvoir déchu et berceau de la communauté alaouite.
  • Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces voisines de Lattaquié et Tartous, sur la côte ouest, où les forces de sécurité ont lancé d'importantes opérations pour traquer les partisans de l'ex-président.

LATTAQUIE, SYRIE : Le dirigeant Ahmad al-Chareh a appelé dimanche à l'unité nationale et à la paix civile en Syrie après la mort, selon une ONG, de centaines de personnes, en majorité des civils, dans des violences sans précédent depuis la chute de Bachar el-Assad.

Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante jeudi de partisans de M. Assad contre les forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié (ouest), un ex-bastion du pouvoir déchu et berceau de la communauté alaouite, une branche de l'islam chiite dont est issu le clan Assad.

Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces voisines de Lattaquié et Tartous, sur la côte ouest, où les forces de sécurité ont lancé d'importantes opérations pour traquer les partisans de l'ex-président.

D'après l'Observatoire des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, « 745 civils alaouites ont été tués dans les régions de la côte et les montagnes de Lattaquié par les forces de sécurité et des groupes affiliés » depuis jeudi.

Au moins 273 membres des forces de sécurité et des combattants pro-Assad ont également trouvé la mort, a précisé l'Observatoire, qui a fait état d'« exécutions sur des bases confessionnelles ». Mais les autorités n'ont pas fourni de bilan des victimes.

« Ces défis étaient prévisibles. Nous devons préserver l'unité nationale et la paix civile autant que possible, et, si Dieu le veut, nous serons capables de vivre ensemble dans ce pays », a déclaré M. Chareh lors d'un discours dans une mosquée de Damas.

Dimanche, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'envoi de « renforts supplémentaires » pour « rétablir le calme » à Qadmous, un village de la province de Tartous. Les forces de sécurité « traquent les derniers hommes fidèles à l'ancien régime à Qadmous et dans les villages environnants ».

L'agence officielle syrienne Sana a rapporté de « violents affrontements » à Taanita, un village de la montagne de la province de Tartous, où ont fui « de nombreux criminels de guerre affiliés au régime renversé et des groupes d'hommes fidèles à Assad qui les protègent ».

Un convoi de 12 véhicules militaires est entré dans le quartier de Bisnada, dans la province de Lattaquié, où les forces de sécurité fouillent des habitations, a constaté un photographe de l'AFP.

Toutes les routes menant à la région côtière ont été fermées « afin de prévenir les exactions », selon les autorités.

L'OSDH et des militants ont publié vendredi des vidéos montrant des dizaines de corps en vêtements civils empilés dans la cour d'une maison, des femmes pleurant à proximité. Dans une autre vidéo, des hommes en tenue militaire ordonnent à trois personnes de ramper en file, avant de leur tirer dessus à bout portant. L'AFP n'a pas pu vérifier ces images.

Le même jour, une source sécuritaire citée par Sana a fait état d'« exactions isolées », les imputant à des « foules » agissant en représailles à « l'assassinat de plusieurs membres des forces de sécurité par des fidèles de l'ex-régime ».

Depuis son arrivée au pouvoir après plus de 13 ans de guerre civile. M. Chareh s'efforce de rassurer les minorités et a appelé ses forces à faire preuve de retenue et à éviter toute dérive confessionnelle.

Lors d'un sermon dimanche, le patriarche orthodoxe d'Antioche, Jean X, a appelé M. Chareh à « mettre fin aux massacres » dans l'ouest du pays.

« Les zones ciblées étaient principalement habitées par des alaouites et des chrétiens. De nombreux chrétiens innocents ont également été tués. »

« Ce ne étaient pas tous des hommes fidèles au régime, la majorité étaient des civils innocents et désarmés, dont des femmes et des enfants », a affirmé Jean X.

Selon Aron Lund, du centre de réflexion Century International, la flambée de violences témoigne de la « fragilité du gouvernement », dont une grande partie de l'autorité « repose sur des jihadistes radicaux qui considèrent les alaouites comme des ennemis de Dieu ».

Même si M. Chareh a promis de protéger les minorités, cette ligne n'est pas nécessairement partagée par l'ensemble des factions qui opèrent sous son commandement, souligne M. Lund.


Comment la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane protège la biodiversité en Arabie saoudite

Faris Abdullah Ismail al-Juhani a passé son temps dans la ferme familiale de Duba, une ville côtière de la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane, aidant son père à s'occuper des moutons et des chameaux. Aujourd'hui chef d'équipe de gardes forestiers, il met à profit cette expérience pour protéger le patrimoine sauvage de l'Arabie saoudite dans le cadre du programme de réensauvagement de la réserve (Photo PMSRR).
Faris Abdullah Ismail al-Juhani a passé son temps dans la ferme familiale de Duba, une ville côtière de la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane, aidant son père à s'occuper des moutons et des chameaux. Aujourd'hui chef d'équipe de gardes forestiers, il met à profit cette expérience pour protéger le patrimoine sauvage de l'Arabie saoudite dans le cadre du programme de réensauvagement de la réserve (Photo PMSRR).
Short Url
  • Les tests génétiques sont essentiels pour s'assurer que les bonnes sous-espèces sont réintroduites
  • La réserve encourage également l'écotourisme durable et apporte des avantages socio-économiques aux communautés locales

RIYAD : Fondée il y a sept ans dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane illustre l'engagement du Royaume envers la conservation environnementale.

L'Arabie saoudite a accompli des progrès considérables dans la protection de ses écosystèmes et de sa faune, en étendant ses zones protégées de 19 à plus de 400, couvrant désormais 18% du territoire du Royaume.

"Lorsque j'ai été invité à découvrir l'Arabie saoudite, j'ai été fasciné par sa beauté sauvage et étendue, sa nature brute et sa biodiversité unique", a déclaré Andrew Zaloumis, directeur général de la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane, à Arab News.

"J'ai été impressionné par la vision, le leadership et la direction en matière de conservation. La Vision 2030 met en place un cadre permettant de concrétiser les engagements du Royaume en matière d'environnement et de les rendre pertinents à l'échelle mondiale", s’est-il exclamé.

"Son potentiel à devenir un concurrent mondial sérieux était une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer", a-t-il ajouté. 

Située dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, la réserve s'étend sur environ 24 500 kilomètres carrés, englobant 15 écosystèmes et abritant plus de 50 % des espèces marines et terrestres du Royaume, ce qui en fait l'une des zones protégées les plus riches en biodiversité du Moyen-Orient.

"La réserve abrite une biodiversité végétale et animale exceptionnelle", a déclaré M. Zaloumis, précisant qu'elle couvre 1% de la superficie terrestre de l'Arabie saoudite et 1,8% de sa superficie marine.
"Les 170 kilomètres de littoral de la réserve sont les plus longs à être gérés par une seule agence de conservation dans le Royaume", a-t-il noté. 

"Elle abrite 64% des espèces de coraux du Royaume, 22% des espèces de poissons, ainsi que des populations de tortues vertes et de tortues imbriquées, des dauphins à long bec, des dugongs, des requins-baleines et des écosystèmes de mangroves grises d'une importance cruciale", a-t-il détaillé.