L’Arabie saoudite et Boeing concluent un accord de 37 milliards de dollars pour l’achat de 121 avions

De gauche à droite: Tony Douglas, PDG de Riyadh Airlines; Yasser Othman al-Rumayyan, gouverneur du Fonds d’investissement public et président de Riyadh Airlines; la princesse Rima bent Bandar, ambassadrice saoudienne aux États-Unis; David Callahon, PDG de Boeing; Brad McMullen, vice-président directeur de Boeing Commercial Airplanes. (Photo fournie)
De gauche à droite: Tony Douglas, PDG de Riyadh Airlines; Yasser Othman al-Rumayyan, gouverneur du Fonds d’investissement public et président de Riyadh Airlines; la princesse Rima bent Bandar, ambassadrice saoudienne aux États-Unis; David Callahon, PDG de Boeing; Brad McMullen, vice-président directeur de Boeing Commercial Airplanes. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 14 mars 2023

L’Arabie saoudite et Boeing concluent un accord de 37 milliards de dollars pour l’achat de 121 avions

  • Un accord entre Boeing et l’Arabie saoudite prévoit la livraison de 72 Boeing 787 Dreamliner à Riyadh Air, la nouvelle compagnie d’aviation saoudienne
  • La porte-parole de la Maison-Blanche a salué un accord «historique»

RIYAD: L’Arabie saoudite a conclu un accord de 37 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) avec la société américaine Boeing, qui fabriquera jusqu’à 121 avions pour aider la nouvelle compagnie aérienne du Royaume à décoller.

L’accord prévoit la livraison à l’Arabie saoudite d’avions Boeing 787 Dreamliner équipés de moteurs General Electric, dont 72 sont destinés à Riyadh Air – la compagnie aérienne lancée dimanche par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Environ 39 avions seront livrés à la nouvelle compagnie aérienne, qui aura la possibilité d’en acquérir 33 autres.

Riyadh Air est détenue à 100% par le Fonds d’investissement public (PIF). «C’est un jour mémorable pour le PIF et Riyadh Air, et il témoigne de notre détermination à étendre la connectivité de l’Arabie saoudite avec le reste du monde de manière considérable», s’est félicité le gouverneur, Yasir al-Roumayyan, également président de la compagnie.

«Nous nous sommes engagés à créer une compagnie aérienne de classe mondiale et notre partenariat avec Boeing pour la constitution de la flotte est la prochaine étape dans la réalisation des aspirations de l’Arabie saoudite en tant que plaque tournante du transport mondial», a-t-il ajouté.

«Nous sommes impatients de nouer des relations stratégiques solides au sein de l’écosystème de l’aviation au sens large, alors que nous continuons à façonner la nouvelle compagnie aérienne pour qu’elle devienne l’un des principaux transporteurs dans le monde», a-t-il encore poursuivi. 

Stan Deal, PDG de Boeing Commercial Airplanes, s’est félicité de cette «importante commande». «Nous sommes extrêmement fiers de notre partenariat de près de huit décennies visant à stimuler l’innovation et la croissance durable dans le secteur de l’aviation en Arabie saoudite. Notre accord s’appuie sur ce partenariat de longue date et permettra d’élargir l’accès à un transport aérien commercial sûr et durable pour les prochaines décennies.»

Selon un communiqué de l’Agence de presse saoudienne (SPA), Riyadh Air ferait de la capitale saoudienne une porte d’entrée sur le monde et une destination mondiale pour le transport, le commerce et le tourisme.

En utilisant la capitale saoudienne comme plaque tournante, la compagnie aérienne devrait accroître de 20 milliards de dollars le produit intérieur brut non pétrolier du Royaume et créer plus de 200 000 emplois directs et indirects.

D’après un communiqué de la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, les discussions entre Boeing et l’Arabie saoudite sont en cours depuis des années et ont abouti à des «négociations intensives au cours des derniers mois».

«L’annonce d’aujourd’hui assure que Boeing et General Electric seront le point d’ancrage de la nouvelle compagnie aérienne internationale de l’Arabie saoudite et soutiendront la construction d’un nouvel aéroport international», a-t-elle souligné.

«Ce partenariat représente une nouvelle étape dans les huit décennies de coopération entre l’Arabie saoudite et l’industrie américaine. Notre administration a hâte de travailler avec l’Arabie saoudite et tous les partenaires du Moyen-Orient pour soutenir une région plus prospère, plus sûre et plus intégrée, ce qui, en fin de compte, profitera au peuple américain», a-t-elle ajouté.

Tony Douglas, PDG de Riyadh Air, a décrit la nouvelle compagnie aérienne comme le reflet de «la vision ambitieuse de l’Arabie saoudite, qui souhaite être au cœur du façonnement de l’avenir du transport aérien mondial».

«En positionnant la compagnie aérienne à la fois comme un connecteur mondial et comme un moyen de stimuler les voyages touristiques et d’affaires vers l’Arabie saoudite, nos nouveaux avions 787-9 serviront de base à nos opérations mondiales, alors que nous construisons un réseau plus large et que nous connectons nos clients à l’Arabie saoudite et à de nombreuses destinations dans le monde entier», a-t-il ajouté.

Le lancement de Riyadh Air fait partie du plan du PIF visant à utiliser les capacités des industries prometteuses et à aider le Royaume à atteindre son objectif de diversification économique. Le fonds souverain possède plus de 600 milliards de dollars d’actifs et est le principal moteur des efforts déployés par le Royaume pour se défaire de sa dépendance au pétrole.

En novembre, le prince héritier a dévoilé le plan directeur du nouvel aéroport international du roi Salmane de Riyad: il s’étendra sur 57 km², accueillera 3,5 millions de tonnes de fret, 120 millions de voyageurs d’ici à 2030 et 185 millions de voyageurs d’ici à 2050. L’aéroport de Riyad accueille actuellement près de 35 millions de voyageurs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.