DJEDDAH : Une architecte saoudienne excelle en tant que chanteuse au sein du Royaume après avoir posté sa musique en ligne de manière anonyme il y a plus de dix ans, attribuant au changement culturel rapide du Royaume le catalyseur de sa réussite.
Nadine Lingawi, connue sous le nom de Fulana (qui signifie femme anonyme en arabe) a donné une performance unique à XP Music Features à Riyad et Balad Beast à Djeddah en décembre de l’année dernière.
La performance de Lingawi représente l’une de ses préférées, puisque sa famille est originaire d’Al-Balad de Djeddah. « Je chantais à proximité de l’hôtel que possède ma famille. C’est intéressant d’amener la musique dans un endroit qui représente réellement mes racines familiales. J’avais l’impression que la boucle était bouclée…C’était la meilleure sensation de tous les temps » a-t-elle déclaré.
Ses chansons parlent d’amour, de vulnérabilité, de chagrin, de perte et de la ville quotidienne. Elles sont riches en émotion car « il y a tellement de couches…on aurait dit mille conversations dans un morceau. »
Âgée de 28 ans, Lingawi a déclaré à Arab News : « Ce que je chante ne me concerne pas uniquement. Il s’agit de thèmes auxquels tout le monde peut s’identifier. Fulana est notre histoire à tous. »
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FAITS MARQUANTS
Le parcours de la chanteuse a commencé en 2007 lorsqu’elle a décidé de montrer son talent de manière anonyme en tant que Fulana sur SoundClound, une plateforme en ligne pour les musiciens émergents. En 2021, elle a signé avec Wall of Sound, une maison de disques reconnue sur la scène musicale en Arabie Saoudite.
Née à Vancouver au Canada, c’est depuis 2010 qu’elle écrit des chansons expressives principalement en anglais, inspirées de nombreux musiciens, notamment Metric, Bob Moses, BANKS, SOHN, Bonbo, Fakear et Lady Gaga.
Afin de se connecter davantage avec sa communauté, elle a également créé de nombreuses chansons en arabe.
Son but est de rendre son public heureux et bien dans sa peau. « Lorsque je suis sur scène, je veux le rendre vivant. Je veux que les gens se sentent émus. »
Son parcours a commencé en 2007 lorsqu’elle a décidé de montrer son talent de façon anonyme en tant que Fulana sur SoundCloud, une plateforme en ligne pour les musiciens émergents.
« Ce que je chante ne me concerne pas uniquement. Il s’agit de thèmes auxquels tout le monde peut s’identifier. Fulana est notre histoire à tou s», Nadine Lingawi, architecte et chanteuse
« Au début, je le faisais très secrètement. J’utilisais SoundCloud. Je ne voulais pas que l’on m’associe à ça. Lorsque j’ai commencé à faire de la musique, c’était plus thérapeutique. Il s’agit de ma thérapie. »
Il a fallu attendre la lente transformation culturelle du Royaume pour que Lingawi devienne plus ouverte, aux côtés d’autres artistes qui se sont fait connaitre en Arabie Saoudite.
En 2021, Lingawi a signé avec Wall of Sound, une maison de disques leader de la scène musicale en Arabie Saoudite. Le label repousse sans cesse les limites avec des artistes comme El Waili, Dirty Backseat, Idreesi, Samar Tarik, Skeleton Crowd et Klinsh.
Wall of Sound avait lancé la carrière de plus de vingt artistes qui ont sorti plus de quatre-vingt chansons sur des plateformes jouées lors de plus de quarante concerts dans le Royaume et dans la région depuis 2021.
« Je n’avais jamais trouvé mon refuge. Mais dans Wall of Sound, ils voulaient uniquement je sois moi-même. C’est chez moi maintenant. Mon parrain, la personne qui m’a sauvée, est Ahmed Shawly. »
Wall of Sound a été lancé par Shawly, un professionnel qui a passé une grande partie des deux dernières décennies à apprendre le fonctionnement de l’industrie grâce à son travail avec des gens tels que Rotana et Music Master.
Le label est né de son désir de créer quelque chose conçu par des musiciens pour des musiciens.
Sous le label, Lingawi a sorti sept titres et trois albums, dont les paroles « pures et innocentes représentent ma culture et ma personnalité, humble et modeste. »
Lingawi a déclaré que sa principale profession d’architecte a également contribué à façonner sa musique ainsi que sa créativité. Tout cela est représenté dans sa chanson « Minarets » qui raconte une histoire de lutte, de foi et d’espoir.
« Un de mes professeurs m’avait appris que l’architecture, c’est de la musique figée. En étudiant l’architecture, j’ai énormément appris sur la musique en termes de structure et de poids…dans certaines chansons, vous trouverez toujours le sens de l’espace. »
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com