Au Danemark, plein feu sur les découvertes des chasseurs de trésor

Pour les détectoristes, l'exposition du musée national est une reconnaissance de plus, après avoir parfois vu leurs découvertes exposées dans les musées locaux (Photo, AFP).
Pour les détectoristes, l'exposition du musée national est une reconnaissance de plus, après avoir parfois vu leurs découvertes exposées dans les musées locaux (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 11 mars 2023

Au Danemark, plein feu sur les découvertes des chasseurs de trésor

  • Chaque année, des milliers de bagues, colliers et pièces en or sortent des entrailles du pays, autrefois terre viking
  • «Au Danemark, on construit notre histoire ensemble»

COPENHAGUE: Ailleurs, la pratique est souvent décriée mais au Danemark, les "détectoristes", ces archéologues amateurs qui traquent les trésors du passé avec un détecteur de métaux, sont perçus comme un atout essentiel, au point que le musée national leur consacre une exposition.

"Ce qu'ils font est vraiment important. Ce qu'ils sauvent aujourd'hui, c'est significatif pour ce que nous (historiens) pouvons faire", explique à l'AFP la commissaire de l'exposition, Line Bjerg.

Dans le sol boueux danois, "si (les objets) ne sont pas sauvés, ils sont perdus pour l'histoire", souligne-t-elle.

Chaque année, des milliers de bagues, colliers et pièces en or sortent des entrailles du pays, autrefois terre viking.

A travers trois salles du musée, les visiteurs peuvent découvrir la pratique et l'histoire de cette activité et admirer différents trésors, associés au nom de leur découvreur.

Dans le pays scandinave, les amateurs peuvent utiliser leur détecteur à peu près partout, à condition d'avoir obtenu l'autorisation du propriétaire du terrain et de ne pas creuser au-delà de la surface de labour.

A part les déchets qui constituent une bonne part de leurs découvertes, leurs trouvailles doivent être remises au musée local. Celui-ci propose une première évaluation du bien avant d'éventuellement le transmettre au musée national, qui détermine une récompense au cas par cas après nouvelle évaluation. Les pièces peuvent ensuite être exposées selon leur valeur.

La moisson est souvent abondante: "L'année dernière, près de 18 000 objets nous ont été envoyés, l'année précédente, c'était 30 000 objets", selon l'historienne.

Appelés "danefae", ces objets appartiennent automatiquement à l'Etat, en vertu d'une loi médiévale.

Selon Torben Trier Christiansen, du musée d'histoire du Jutland du Nord (ouest), collaborer avec les détectoristes apporte une plus-value inestimable. "Ils sont parmi les plus importants collaborateurs du musée", assure-t-il.

Dans la région, il compte quelque 250 détectoristes et les plus actifs lui remettent une centaine d'objets par an.

Pour Arne Hertz, un retraité de 64 ans qui préside une association locale, "les gens sont heureux de faire ce qui est bien en donnant leurs découvertes".

Ecrire l'histoire ensemble

Ce système, tout à fait unique, repose sur une double relation de confiance: d'une part, les gisements archéologiques ne seront pas saccagés et, de l'autre, les autorités sauront mettre en valeur les découvertes des particuliers.

"Parfois, ce sont ces découvertes extraordinaires qui changent notre histoire, parce qu'elles apportent des connaissances ignorées auparavant", souligne Mme Bjerg.

Une partie de la plus grande salle de l'exposition est ainsi consacrée au "trésor de Vindelev". Composé de 22 objets en or, il avait été enfoui au VIe siècle dans le sud-ouest du pays, avant d'être découvert fin 2020 par un amateur qui venait d'acheter un détecteur de métaux.

"Dans ce trésor, il y a une plaque de métal et dessus, il y a une inscription avec le nom d'Odin, le dieu nordique, qui avance l'existence d'Odin en tant que dieu au moins 150 ans plus tôt qu'on pensait", se félicite l'historienne.

La preuve, selon elle, qu'ici la constitution du patrimoine est collaborative: "Au Danemark, on construit notre histoire ensemble".

Pour les détectoristes, l'exposition du musée national est une reconnaissance de plus, après avoir parfois vu leurs découvertes exposées dans les musées locaux.

"C'est très impressionnant de voir comment ce que l'on trouve est exposé - et de voir qu'on contribue soi-même un peu à enrichir l'histoire du Danemark", confie un amateur de 38 ans, Simon Grevang, publicitaire, qui s'adonne à ce passe-temps depuis quatre ans.

Depuis son ouverture début février, l'exposition a attiré les curieux de tous bords.

Annie Lund, une retraitée de 72 ans, est sortie émerveillée par l'élégance des bijoux.

Pour elle l'exposition est aussi et surtout un beau moyen de rendre disponibles les découvertes.

"Il y a 20-40 ans, cela ne concernait qu'un petit groupe de personnes, les scientifiques (...) et ce n'était pas accessible au grand public. Je pense donc que c'est vraiment bien", dit-elle.


Les chameliers de Tabuk célèbrent l'Aïd au rythme d'Al-Hijini

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
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  • Le tempo des vers s'aligne sur les pas réguliers des chameaux, créant un mélange harmonieux de mots et de mouvements.
  • - Traditionnellement interprété en solo, Al-Hijini est souvent chanté de manière communautaire lors des célébrations.

TABOUK :  l'Aïd est une fête radieuse, imprégnée du parfum de la terre, du souvenir des ancêtres et de traditions profondément enracinées, transmises avec fierté d'une génération à l'autre.

Ici, où les sables s'étendent à l'infini, les chameliers connus sous le nom de hajjanah forment des processions majestueuses, offrant leurs salutations aux habitants tout en chantant Al-Hijini, une poésie qui fait vibrer le cœur, des histoires de fierté, d'amour et de loyauté, préservant ainsi l'âme du désert. 

Al-Hijini est profondément lié à la culture bédouine et sert de moyen d'expression des émotions. (SPA)
Al-Hijini est profondément lié à la culture bédouine et sert de moyen d'expression des émotions. (SPA)

Chez les habitants de Tabouk, les coutumes empreintes d'authenticité et de dignité prennent vie lors des vibrantes célébrations de l'Aïd.

Ce sont un mélange d'héritage et de vie contemporaine, ancrés dans le rythme nomade du désert. Les chameaux, spécialement parés pour l'occasion, jouent un rôle central dans les festivités ; les cavaliers s'élancent à travers les sables en chantant joyeusement des vers traditionnels.

La poésie Al-Hijini tire son nom des chameaux bien dressés utilisés pour la chevauchée et la course. Les cavaliers récitent des vers lyriques qui abordent divers thèmes de la vie, souvent axés sur le patriotisme et la romance. Le rythme correspond aux pas réguliers des chameaux, créant un mélange harmonieux de mots et de mouvement. 

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini remonte le moral et apaise la solitude des voyageurs et des caravanes du désert. Il est profondément lié à la culture bédouine, servant de moyen d'expression des émotions, d'enregistrement des expériences quotidiennes, de transmission de la sagesse et de préservation des proverbes ancestraux.

Traditionnellement interprété en solo, Al-Hijini devient souvent un chant communautaire lors de célébrations telles que l'Aïd, la récitation collective reflétant l'unité et la solidarité des communautés du désert de Tabouk.***

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.