Au Fesciof, des experts discutent de l’éducation et de l’investissement à impact communautaire

Les entreprises s’éloignent de plus en plus des modèles d’investissement traditionnels, ce qui est décrit comme une évolution du paysage du capital-risque et des partenariats public-privé, avec quelques particularités. (Photo, Abdelrahmane ben Shalhou)
Les entreprises s’éloignent de plus en plus des modèles d’investissement traditionnels, ce qui est décrit comme une évolution du paysage du capital-risque et des partenariats public-privé, avec quelques particularités. (Photo, Abdelrahmane ben Shalhou)
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Publié le Jeudi 09 mars 2023

Au Fesciof, des experts discutent de l’éducation et de l’investissement à impact communautaire

  • La table ronde du Fesciof intitulée «Investisseurs d’impact – Développer l’écosystème» a accueilli plusieurs experts: Sabah al-Binali, président exécutif de OurCrowd Arabia et André Bennin, l’un des associés de Rethink Education
  • Les entreprises s’éloignent de plus en plus des modèles d’investissement traditionnels, a expliqué Rebecca Eastham, la modératrice de la table ronde

RIYAD: Jeudi, des experts ont discuté de l’impact et de l’approche à adopter en matière d’investissements et de financement durable lors du Forum des organisations internationales sur l’avenir de l'éducation, de la science et de la culture (Fesciof), qui s’est tenu à Riyad.

La table ronde, intitulée «Investisseurs d’impact – Développer l’écosystème», a été animée par Rebecca Eastham, et a accueilli André Bennin et Sabah al-Binali.

Les entreprises s’éloignent de plus en plus des modèles d’investissement traditionnels. Selon Mme Eastham, on assiste à une évolution du paysage du capital-risque et des partenariats public-privé, avec quelques particularités.

M. Al-Binali, président exécutif de OurCrowd Arabia, a parlé de l’investissement dans des produits et services qui soutiendront l’égalité en matière de santé dans les pays à faible revenu. Il a indiqué qu’une société médicale dans laquelle sa plate-forme de capital-risque avait investi avait créé un vaccin de rappel oral abordable pour la Covid-19.

«Certes, les pays à hauts revenus seront conquis, mais les pays à faibles et moyens revenus y trouveront également un intérêt. Il s’agit donc pour nous d’une approche plus globale», a assuré M. Al-Binali.

Évoquant sa collaboration avec la Fondation de l’OMS, il a ajouté: «J’ai contribué à leur ouvrir les yeux et à leur faire comprendre qu’en considérant le Golfe comme une plate-forme, non seulement pour la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), mais aussi pour l’Afrique et l’Asie du Sud-Est. Ils ont réfléchi à ce qui fonctionne et ne fonctionne pas ici et à la manière de modifier notre stratégie, ce qui a donné lieu à ces conversations.»

«Concernant l’investissement d’impact, beaucoup de personnes le décrivent comme visant à générer des rendements sociaux et environnementaux en plus des rendements financiers», a expliqué M. Bennin, l’un des associés directeurs de Rethink Education.

«Les investissements axés sur une mission sont au cœur de notre activité. Nous voulons en faire la clé spécifique de notre entreprise. Notre objectif est de libérer le potentiel humain de chaque client et, pour ce faire, nous investissons des capitaux dans des entreprises utilisant la technologie dans le domaine de l’éducation», a-t-il souligné.

M. Bennin a précisé que Rethink Education comportait trois domaines d’investissement: l’enseignement primaire et secondaire (de la maternelle à la terminale), l’enseignement supérieur, et la formation continue pour les employés. «Nous investissons dans l’ensemble du spectre de l'éducation, depuis la maternelle jusqu’à la formation continue pour les employés», a-t-il indiqué.

Plus de 96 millions d’apprenants ont été servis en 2021, dont 23 millions issus de milieux sous-représentés d’un point de vue socio-économique, a souligné M. Bennin. «Nous investissons dans les apprenants les plus vulnérables et les populations les plus mal desservies.»

Citant la princesse Haïfa al-Mogrin, représentante permanente de l’Arabie saoudite à l’Unesco, il a déclaré: «Comment peut-on réduire la pauvreté sans éducation?»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.