LONDRES: Une vidéo sur laquelle on voit des jeunes filles se précipiter hors des écoles en Iran est devenue virale sur les réseaux sociaux alors que l’on recense de nombreux cas d’empoisonnement d’écolières.
La vidéo, partagée sur Twitter par le journaliste persan de la BBC Parham Ghobadi, montre des écolières en train de tousser. Elles sont étendues sur le sol après avoir couru hors des salles de classe.
Mohammed-Hassan Asafari, député iranien et membre de la commission chargée d’enquêter sur les empoisonnements, a déclaré lundi à l’agence de presse Isna que les incidents avaient jusqu’à présent touché plus de cinq mille élèves – filles et garçons – dans deux cent trente écoles à travers vingt-cinq provinces.
Ces incidents inexpliqués ont été signalés dans au moins quinze villes et villages pour la seule journée de dimanche. Ils ont déclenché des protestations et des demandes d’action aux autorités.
Une autre vidéo qui montrait des jeunes filles sortant de force d’une école de la ville de Hamadan, dans l’ouest de l’Iran, a été diffusée sur Twitter par le groupe de militants des droits humains Tanvir 1500.
Sur sa légende, on peut lire que les filles de l’école d’art de Fatemieh crient: «Nous ne voulons pas mourir.»
D’autres vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des salles d’urgence saturées de familles en détresse.
«Divers tests sont en cours pour identifier le type et la cause des empoisonnements. Jusqu’à présent, aucune information précise n’a été obtenue concernant le genre de poison utilisé», a affirmé M. Asafari.
L’ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de l’Iran, a déclaré lundi que ces empoisonnements constituent un «crime impardonnable», que «leurs auteurs devraient être condamnés à la peine capitale» et qu’il n'y aura «pas d’amnistie pour eux», toujours selon l’agence de presse officielle Irna.
La semaine dernière, le président iranien, Ebrahim Raïssi, a demandé au ministère de l’Intérieur de fournir des mises à jour régulières sur la situation.
Mardi dernier, les autorités ont fait part des premières arrestations dans l’affaire des empoisonnements scolaires.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com