La Chine doit répondre aux inquiétudes sur le respect des droits humains

Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk, parle des activités de son bureau et des récents développements en matière de droits de l'homme dans le monde, lors de la 52e session du Conseil des droits de l'homme, au siège européen des Nations Unies à Genève, en Suisse, le mardi 7 mars 2023. (AP)
Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk, parle des activités de son bureau et des récents développements en matière de droits de l'homme dans le monde, lors de la 52e session du Conseil des droits de l'homme, au siège européen des Nations Unies à Genève, en Suisse, le mardi 7 mars 2023. (AP)
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Publié le Mercredi 08 mars 2023

La Chine doit répondre aux inquiétudes sur le respect des droits humains

  • «En ce qui concerne la Chine, nous avons ouvert des canaux de communication avec un éventail d'acteurs pour suivre une variété de questions relatives aux droits de l'homme», a déclaré Volker Türk, devant le Conseil des droits de l'homme
  • L'ONU est préoccupée par la protection des minorités telles que les Ouïghours du Xinjiang et les Tibétains, a déclaré M. Türk

GENEVE : Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a demandé mardi à Pékin d'agir pour répondre aux "graves préoccupations" concernant la situation des droits de l'homme dans la province chinoise du Xinjiang.

"En ce qui concerne la Chine, nous avons ouvert des canaux de communication avec un éventail d'acteurs pour suivre une variété de questions relatives aux droits de l'homme", a déclaré Volker Türk, devant le Conseil des droits de l'homme, pour le traditionnel discours survolant tous les points chauds des atteintes aux droits humains. Le premier de l'Autrichien qui a pris ses fonctions en octobre.

M. Türk a subi des pressions des nations occidentales et des organisations de défense des droits humains pour qu'il adopte une position ferme sur le Xinjiang à la suite d'un rapport explosif de sa prédécesseure qui citait d'éventuels crimes contre l'humanité dans la région de l'extrême ouest de la Chine.

L'ONU est préoccupée par la protection des minorités telles que les Ouïghours du Xinjiang et les Tibétains, a déclaré M. Türk.

"Dans la région du Xinjiang, mes services ont documenté de graves préoccupations - notamment des détentions arbitraires à grande échelle et des séparations familiales en cours - et a fait des recommandations importantes qui nécessitent un suivi concret", a-t-il dit.

Les accusations - documentées - sur le Xinjiang sont rejetées en bloc par Pékin.

M. Türk a également exprimé son malaise face aux restrictions du discours public en Chine et à la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong imposée en 2020 pour éradiquer la dissidence à la suite des manifestations pro-démocratiques.

"Nous sommes également préoccupés par la restriction sévère de l'espace civique de manière plus générale, y compris la détention arbitraire de défenseurs des droits de l'homme et d'avocats, et l'impact de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong", a souligné le chef des droits de l'homme de l'ONU.

Ambassadeur de la Chine, Chen Xu a rétorqué qu'avec les efforts de Pékin pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation, les droits humains au Xinjiang étaient "bien protégés".

"Le Xinjiang et le Tibet bénéficient d'une croissance économique continue, d'une société harmonieuse et stable, de moyens de subsistance constamment améliorés, d'une culture prospère, d'une coexistence pacifique de toutes les religions et de réalisations sans précédent dans le développement des droits de l'homme", a-t-il déclaré.

Et depuis l'entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale, "tous les droits et libertés légitimes des habitants de Hong Kong sont mieux protégés", a-t-il ajouté.

L'ambassadrice américaine Michele Taylor a exhorté de son côté le Conseil à "prendre des mesures pour remédier à la violation flagrante et continue des droits de l'homme au Xinjiang".

Au nom du Royaume-Uni, son ambassadeur Simon Manley a appelé Pékin "à cesser de nier les faits et à s'engager sérieusement et de manière constructive" à suivre les recommandations des services de M. Türk.

Directrice de l'ONG Human Rights Watch à Genève, Hilary Power a appelé pour sa part le Conseil à enquêter sur "les violations massives des droits en Chine, y compris au Xinjiang".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.