Le chef de l'ONU dénonce les «taux de prédateurs» appliqués aux pauvres par les riches

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres (Photo, AP).
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 05 mars 2023

Le chef de l'ONU dénonce les «taux de prédateurs» appliqués aux pauvres par les riches

  • Antonio Guterres a demandé aux pays développés une aide de quelque 500 milliards de dollars par an pour les plus pauvres
  • L'Afghanistan et la Birmanie en sont absents, faute de gouvernements reconnus par les membres de l'ONU

DOHA: En finir avec l'hypocrisie et agir enfin? le secrétaire général des Nations unies a accusé samedi le système économique mondial de profiter aux seuls pays riches, en ouverture du sommet des Pays les moins avancés (PMA) à Doha.

Antonio Guterres a demandé aux pays développés une aide de quelque 500 milliards de dollars par an pour les plus pauvres, "coincés dans des cercles vicieux" qui empêchent la réforme de leurs économies et la remise à flot des systèmes d'éducation et de santé.

"Le développement économique est difficile quand les pays manquent de ressources, croulent sous la dette et se battent toujours avec l'injustice historique d'une réponse inégale au Covid-19", a-t-il déclaré alors que les pays les plus pauvres ont maintes fois dénoncé une distribution injuste des vaccins, concentrés en Europe et en Amérique du Nord.

"Combattre une catastrophe climatique que vous n'avez en rien provoquée est un défi quand le coût du capital explose" et que l'aide financière reçue est "une goutte d'eau dans l'océan", a ajouté M. Guterres.

"Notre système financier mondial a été conçu par les pays riches, largement à leur profit", a-t-il martelé. "Privés de liquidités, beaucoup d'entre vous sont écartés des marchés de capitaux par des taux d'intérêt de prédateurs".

Dirigeants et représentants de 33 pays d'Afrique, 12 pays d'Asie-Pacifique et d'Haïti se réunissaient à Doha 50 ans après la création par l'ONU de la catégorie des PMA, supposée apporter un soutien international particulier à ses membres les plus vulnérables.

Le sommet de samedi précède le début dimanche de la conférence générale des PMA, qui sera axée sur une sortie de l'extrême pauvreté.

Mais si un plan d'action en faveur des PMA a été adopté lors de l'Assemblée générale de l'ONU, l'année dernière, pour la période 2022-2031, aucune promesse de contribution financière n'est prévue au Qatar, lors d'une réunion repoussée à deux reprises par le coronavirus.

L'Afghanistan et la Birmanie en sont absents, faute de gouvernements reconnus par les membres de l'ONU.

«Nourriture sur la table»

Et aucun chef d'Etat ou de gouvernement de pays riche n'était attendu dans la capitale qatarie, assise sur une colossale réserve de gaz et dont les larges avenues sont parcourues de luxueux 4X4 climatisés, comme l'étaient les stades de football lors de la récente coupe du monde.

"Les géants de l'énergie fossile ramassent d'énormes profits quand des millions de gens dans vos pays ne peuvent mettre de la nourriture sur la table", a dénoncé le secrétaire général.

Les pays riches n'ont pas tenu leurs promesses de donner entre 0,15 et 0,20% de leur produit intérieur brut aux PMA, coincés "dans la parfaite tempête pour perpétuer la pauvreté et l'injustice", a-t-il relevé.

Et leur situation s'est encore aggravée avec l'invasion russe en Ukraine en février 2022, opposant deux producteurs alimentaires essentiels pour la planète et perturbant les circuits de distribution internationaux.

Le président du Malawi Lazarus Chakwera, qui préside le sommet, a dénoncé "les promesses non tenues" de la communauté internationale. L'aide "n'est pas une faveur ou un acte de charité" mais une "responsabilité morale", a-t-il estimé.

Le président du Timor-Oriental Jose Ramos-Horta a pour sa part fustigé "l'extrême insensibilité de taux d'intérêts de rapaces". La dette des PMA a plus que quadruplé en une décennie pour atteindre 50 milliards de dollars en 2021.

"Le Soudan considère l'obstacle de la dette comme une urgence qui doit être gérée dans le contexte international", a estimé à cet égard le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de facto du pays depuis son putsch d'octobre 2021.

L'écart entre les plus riches et les plus pauvres n'a fait que s'accroître. Selon la Banque mondiale, le salaire moyen en Afghanistan n'excède pas quelques centaines de dollars par an, contre 65.000 dollars aux Etats-Unis. A peine la moitié des plus pauvres ont l'électricité et une personne sur cinq dans ces pays accède à l'internet, selon l'ONU.

Depuis 1971, le nombre des PMA -- 24 au départ -- a presque doublé. Grâce à cette désignation, ils bénéficient de privilèges commerciaux et d'un accès supposé plus facile aux aides et autres financements.

Le minuscule Bhoutan devrait "sortir" cette année de cette catégorie. Bangladesh, Laos, Népal, Angola, Sao Tomé-et-Principe et les îles Salomon pourraient suivre d'ici 2026.


Sisi rencontre Burhan au Caire pour discuter du rétablissement de la stabilité au Soudan

 La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les 2 dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux
  • La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays

DUBAI : Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, se sont rencontrés lundi au Caire pour discuter des moyens de rétablir la stabilité et de promouvoir le développement au Soudan.

Les deux dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux et d'aborder diverses questions régionales, a rapporté Ahram Online.

La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays.

M. Al-Burhan a déclaré Khartoum "libérée" du contrôle des forces de soutien rapide en mars, après une importante poussée militaire.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 en raison de différends concernant l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, a fait des dizaines de milliers de morts, les deux parties étant accusées d'avoir commis des atrocités.

Le Soudan reste profondément divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est du pays, tandis que les forces de sécurité soudanaises détiennent la majeure partie du Darfour et certaines parties du sud.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.