Hekaya 1755 : Un voyage à la découverte de la maison de l'horloger suisse Vacheron Constantin à Riyad

Cette expérience immersive, qui se tient à Diriyah jusqu'au 8 mars, présente également les œuvres de l'artiste saoudien Saad al-Howede en complément des garde-temps exposés (Photo AN, Huda Bashatah)
Cette expérience immersive, qui se tient à Diriyah jusqu'au 8 mars, présente également les œuvres de l'artiste saoudien Saad al-Howede en complément des garde-temps exposés (Photo AN, Huda Bashatah)
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Publié le Samedi 04 mars 2023

Hekaya 1755 : Un voyage à la découverte de la maison de l'horloger suisse Vacheron Constantin à Riyad

  • En plus de la collection de garde-temps historiques, les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur l'héritage et le savoir-faire de la maison
  • « Notre relation avec l'Arabie saoudite remonte aux années 1950, lorsque la famille royale et son entourage proche ont intégré notre patrimoine », explique le directeur

DUBAÏ : L'exposition Hekaya 1755 de l'horloger suisse Vacheron Constantin à Riyad est un voyage à la découverte de la maison et de sa relation spéciale avec l'Arabie Saoudite, a déclaré Christophe Ramel, directeur régional de la société.

Cette expérience immersive, qui se tient à Diriyah jusqu'au 8 mars, présente également les œuvres de l'artiste saoudien Saad al-Howede en complément des garde-temps exposés.

« Notre relation avec l'Arabie saoudite remonte aux années 1950, lorsque la famille royale et son entourage proche ont intégré notre patrimoine », raconte M. Ramel.

(Photo AN, Huda Bashatah)

« Depuis 1957, le roi entretenait une correspondance régulière avec la maison, et dans les années 1980, la famille royale chérissait particulièrement les garde-temps de la collection Kalla. »

Selon lui, le meilleur moyen de rendre la pareille était de proposer l'exposition dans la région. En plus de la collection de garde-temps historiques, les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur l'héritage et le savoir-faire de la maison.

« L'un de mes garde-temps favoris est le dernier modèle, Egerie Creative Edition pour femmes. Cette montre, qui s'inspire de la dentelle de Burano, associe le savoir-faire horloger à quatre métiers d'art complexes – la tapisserie, la gravure, l'émaillage et le sertissage – que la maison s'efforce de perpétuer », ajoute M. Ramel.

(Photo AN, Huda Bashatah)

Les visiteurs de l'exposition peuvent également admirer la toute première montre de poche fabriquée par le fondateur Jean-Mark Vacheron en 1755. Fierté de l'héritage de Vacheron Constantin, la montre en argent, signée « J. M. Vacheron à Genève » sur le mouvement, est le seul garde-temps connu qui mentionne le prénom du fondateur de la société.

« Des montres de poche aux garde-temps spécialement créés pour les familles royales saoudiennes, les invités auront un aperçu complet de l'histoire de la maison », relève M. Ramel.

Décrivant les pièces d'Al-Howede, il ajoute : « L'artiste s'inspire des traditions du pays tout en embrassant les principes d'innovation et de progrès, un parallèle que nous pouvons établir avec Vacheron Constantin. »

La pièce Shamsa de l'artiste retrace le passé de l'architecture du Royaume tout en préservant son identité unique.

(Photo AN, Huda Bashatah)

« L'œuvre d'art intègre des éléments du traditionnel bisht, tels que des fils d'or et d'argent, apportant une touche contemporaine à l'exposition », note M. Ramel.

L'exposition est un exemple parmi d'autres de la manière dont la maison continue de raffermir ses liens avec l'Arabie saoudite.

« Avec le plan de développement ambitieux et à long terme du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, il y a une vraie concordance entre le pays et les ambitions élargies de la maison », poursuit-il.

L'année dernière, Vacheron Constantin a lancé son programme de mentorat One of Not Many avec l'université Dar Al-Hekma de Djeddah, qui comprend six mentores saoudiennes.

« Nous prévoyons un solide programme pour les années à venir qui permettra de créer sur place un lien plus intime avec la maison. Notre relation avec le Royaume est de longue date et ne fera que se renforcer », conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au Liban, la plupart des sites militaires du Hezbollah ont été cédés à l'armée dans le sud du pays

L'armée libanaise est entrée mercredi dans la ville de Hawsh Al-Sayyid Ali, à la frontière orientale du Liban avec la Syrie. (X/@mdbarakat)
L'armée libanaise est entrée mercredi dans la ville de Hawsh Al-Sayyid Ali, à la frontière orientale du Liban avec la Syrie. (X/@mdbarakat)
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  • « Sur les 265 positions militaires du Hezbollah identifiées au sud du fleuve Litani, le mouvement en a cédé environ 190 à l'armée », a indiqué la source, qui a requis l'anonymat.
  • Le président libanais, Joseph Aoun, dont l'élection a été permise par l'affaiblissement du Hezbollah, a affirmé lundi que la question devait être résolue « par le dialogue », car le « Hezbollah est une composante libanaise ».

BEYROUTH : Selon une source proche du mouvement pro-iranien, l'AFP a appris samedi que la plupart des sites militaires du Hezbollah dans le sud du Liban avaient été placés sous le contrôle de l'armée libanaise.

« Sur les 265 positions militaires du Hezbollah identifiées au sud du fleuve Litani, le mouvement en a cédé environ 190 à l'armée », a indiqué la source, qui a requis l'anonymat.

Dimanche, une émissaire américaine en visite à Beyrouth a exhorté les autorités libanaises à accélérer le désarmement du Hezbollah.

« Nous continuons d'exhorter le gouvernement à aller jusqu'au bout pour mettre fin aux hostilités, ce qui inclut le désarmement du Hezbollah et de toutes les milices », a déclaré Morgan Ortagus sur la chaîne locale LBCI. 

Le président libanais, Joseph Aoun, dont l'élection a été permise par l'affaiblissement du Hezbollah, a affirmé lundi que la question devait être résolue « par le dialogue », car le « Hezbollah est une composante libanaise ».

« Nous allons bientôt élaborer une stratégie de défense nationale dans ce cadre », a-t-il ajouté.

Le Hezbollah est le seul groupe libanais à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la « résistance » contre Israël.

Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien.

Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2006 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée. La guerre a fait plus de 4 000 morts.

Israël, qui a maintenu sa présence militaire au Liban dans cinq points « stratégiques » le long de la frontière, continue de mener régulièrement des frappes au Liban, disant viser des infrastructures et des membres du Hezbollah.


Gaza : une délégation du Hamas est attendue au Caire samedi pour discuter d'une trêve

Des Palestiniens prient pour l'Aïd Al-Adha près des ruines de la mosquée Al-Al Rahma détruite par les frappes aériennes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 juin 2024. Le Hamas a déclaré qu'il était prêt à conclure un accord global pour la paix à Gaza. (Reuters)
Des Palestiniens prient pour l'Aïd Al-Adha près des ruines de la mosquée Al-Al Rahma détruite par les frappes aériennes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 juin 2024. Le Hamas a déclaré qu'il était prêt à conclure un accord global pour la paix à Gaza. (Reuters)
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  • « Nous espérons que cette rencontre permettra d'avancer concrètement vers un accord mettant fin à la guerre a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.
  • « Mais les contacts et les discussions avec les médiateurs sont en cours », a-t-il affirmé.

LE CAIRE : Une délégation du Hamas est attendue samedi au Caire pour des discussions avec les médiateurs égyptiens en vue d'une nouvelle trêve dans la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable du mouvement islamiste palestinien.

« Nous espérons que cette rencontre permettra d'avancer concrètement vers un accord mettant fin à la guerre et à l'agression, et garantissant le retrait complet des forces d'occupation de la bande de Gaza », a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat, en référence à Israël.

Selon lui, le Hamas n'a reçu aucune nouvelle offre de trêve, malgré des informations de médias israéliens rapportant que l'Égypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages.

« Mais les contacts et les discussions avec les médiateurs sont en cours », a-t-il affirmé.

La délégation est conduite par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du Hamas, a-t-il précisé.

Selon le Times of Israel, la proposition égyptienne prévoirait le retour en Israël de 16 otages, huit vivants et huit morts, en échange d'une trêve de 40 à 70 jours ainsi que de la libération d'un grand nombre de prisonniers palestiniens.


Reconnaissance de l'État palestinien : de nombreuses conditions à réunir pour que la France agisse

Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique » (Photo AFP)
Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique » (Photo AFP)
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  • - Le projet du président français : « Je défends le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins », a résumé Emmanuel Macron. 
  • Il a dévoilé le projet d'une telle reconnaissance par Paris dans une « dynamique collective », impliquant la reconnaissance de l'État d'Israël par les pays avoisinants.

PARIS : Toute reconnaissance de l'État palestinien par la France ne contribuera à mettre la solution des deux États avec Israël sur les rails que si elle réunit une myriade de conditions qui semblent pour le moment inatteignables.

Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique ». Les obstacles sont de taille.

- Le projet du président français : « Je défends le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins », a résumé Emmanuel Macron. 

L'an passé, il avait déclaré que la reconnaissance d'un État palestinien n'était pas un tabou, à condition que ce geste symbolique soit « utile ».

Mercredi, il a dévoilé le projet d'une telle reconnaissance par Paris dans une « dynamique collective », impliquant la reconnaissance de l'État d'Israël par les pays avoisinants.

La conférence pour les deux États, prévue en juin à New York sous l'égide de la France et de l'Arabie saoudite, doit être « un tournant », a-t-il dit. 

Des frontières à définir 

« Les attributs juridico-politiques de l'État palestinien en question n'existent pas aujourd'hui. C'est une pure fiction diplomatique », souligne néanmoins David Khalfa, de la Fondation Jean-Jaurès à Paris.

« Pour qu'un État palestinien soit viable, il faut une continuité territoriale entre Gaza et la Cisjordanie », note Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris. Or, « on ne voit pas aujourd'hui le gouvernement israélien accepter d'entamer un processus de décolonisation, de mettre un terme à l'occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et de demander aux 700 ou 800 000 colons israéliens de quitter ces territoires occupés », dit-il. 

Une autre question épineuse est celle du désarmement du Hamas, qui a perpétré les attentats sanglants du 7 octobre 2023 en Israël et provoqué les représailles meurtrières de l'armée israélienne à Gaza.

Israël a fait de l'éradication du groupe sa priorité. 

Démilitarisation du Hamas et exfiltration

Quoiqu'affaibli, le groupe « a réussi à recruter des milliers de jeunes miliciens » et dispose encore d'un arsenal lui permettant de « mener des actions de guérilla contre les soldats israéliens et de réprimer dans le sang les leaders de la contestation anti-Hamas à Gaza », observe-t-il.

S'agissant de l'exfiltration de certains cadres du Hamas, la question est complexe à explorer avec ceux qui parlent au Hamas, reconnaît-on à Paris. Comment les exfiltrer et vers quelle destination, en plus du Qatar et de la Turquie ? Des interrogations  qui restent sans réponse actuellement. 

Revitaliser l'Autorité Palestinienne

« Les Israéliens doivent être convaincus que le Hamas va être désarmé, qu'il est exclu de la gouvernance de Gaza et que l'Autorité palestinienne va réellement se réformer », a expliqué à l'AFP une source diplomatique française.

Cela passe par le renforcement de la légitimité de l'Autorité palestinienne, alors que la popularité du Hamas augmente au sein de la population. 

Normalisation avec Israël

Selon Hasni Abidi, enseignant au Global Studies Institute de l'Université de Genève, il faut un changement de personnel politique en son sein pour qu'une Autorité palestinienne revitalisée soit en mesure d'assurer une gouvernance crédible dans la bande de Gaza. Or, ses dirigeants ne manifestent aucun désir de passer la main, ce qui permet à Israël d'entretenir l'idée qu'ils n'ont pas d'interlocuteur crédible.

La source diplomatique rappelle que la normalisation est un processus et pas un acte isolé. Elle souligne que ce processus peut se faire progressivement et que d'autres pays peuvent participer. Cependant, la France est réaliste et ne s'attend pas à un règlement immédiat du conflit israélo-palestinien.