Nucléaire: le chef de l'AIEA en Iran, qui se rapproche du seuil de la bombe

Le symbole de l'atome et le drapeau de l'Iran sont visibles sur cette illustration. (REUTERS)
Le symbole de l'atome et le drapeau de l'Iran sont visibles sur cette illustration. (REUTERS)
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Publié le Samedi 04 mars 2023

Nucléaire: le chef de l'AIEA en Iran, qui se rapproche du seuil de la bombe

  • Selon un rapport confidentiel de l'AIEA, des particules d'uranium enrichies à 83,7%, soit un peu moins des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique, ont été détectées dans l'usine souterraine de Fordo
  • Lors de cette visite de deux jours, M. Grossi devrait rencontrer le président Ebrahim Raïssi, ainsi que d'autres responsables iraniens, d'après une source diplomatique

TÉHÉRAN: Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, est arrivé vendredi à Téhéran pour des discussions sur le programme nucléaire iranien, après la découverte en Iran de particules d'uranium enrichi proches du niveau pour fabriquer une bombe atomique.

Lors de cette visite de deux jours, M. Grossi devrait rencontrer le président Ebrahim Raïssi, ainsi que d'autres responsables iraniens, d'après une source diplomatique.

Selon un rapport confidentiel de l'AIEA consulté mardi par l'AFP, des particules d'uranium enrichies à 83,7%, soit un peu moins des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique, ont été détectées dans l'usine souterraine de Fordo, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale Téhéran.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, s'est justifié en faisant état "de fluctuations involontaires" au cours du processus d'enrichissement et en assurant "n'avoir pas fait de tentative pour enrichir au-delà de 60%".

Saisie d'armes iraniennes: Téhéran dénonce de «fausses informations»

L'Iran a qualifié vendredi de "fausses informations" l'annonce par les marines britannique et américaine de la saisie dans le golfe d'Oman d'une cargaison d'armes de fabrication iranienne à destination du Yémen en guerre.

Jeudi, l'ambassade du Royaume-Uni aux Emirats arabes unis a annoncé la saisie de missiles antichars iraniens Dehlavieh et des composants de missiles balistiques à moyenne portée, à bord d'un navire en provenance du sud de l'Iran, repéré par les forces américaines et intercepté par la marine britannique.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a accusé les Occidentaux de vouloir détourner l'attention sur les armes qu'ils auraient fournies à la coalition pro-gouvernementale.

La France a jugé jeudi qu'il s'agissait d'"un développement sans précédent et extrêmement grave".

Lors de sa visite, Rafael Grossi va essayer d'en savoir plus et d'obtenir "un renforcement de l'accès au site et une augmentation du nombre d'inspections", selon une source diplomatique à Vienne, où siège l'agence spécialisée de l'ONU.

M. Grossi devrait s'exprimer devant la presse à son retour à Vienne samedi en fin de journée, selon l'AIEA.

Cette courte visite intervient près d'un an après le dernier déplacement en date du diplomate argentin à Téhéran, en mars 2022, à un moment où un accord semblait possible pour une reprise des interminables négociations entre les grandes puissances et l'Iran sur le dossier nucléaire.

L'ambition du chef de l'AIEA est donc de "relancer le dialogue" après des mois de détérioration, l'Iran s'affranchissant chaque jour un peu plus de l'accord conclu en 2015 pour limiter ses activités nucléaires en échange d'une levée des sanctions internationales.

L'Iran a déjà fait l'objet d'un rappel à l'ordre du gendarme du nucléaire onusien lors de la dernière réunion du Conseil des gouverneurs, en novembre 2022, pour son manque de coopération concernant des traces d'uranium enrichi retrouvées sur trois sites non déclarés.


Netanyahu annonce fermer la chaîne Al-Jazeera en Israël

Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
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JERUSALEM: Le gouvernement israélien a "décidé à l'unanimité" de "fermer en Israël" la chaîne qatarie Al-Jazeera, a annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un message sur X, sans autre détail sur les mesures prises.

Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a affirmé sur X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al-Jazeera" qui "entre en vigueur immédiatement".

Il a ajouté avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accusé la chaîne de "menacer la sécurité" du pays.

Un ordre de saisie du matériel de la chaîne, signé par M. Karhi, a été publié dans la foulée.

Selon ce document, instruction est donnée de saisir "les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne", détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.


Le Hamas dit vouloir continuer à négocier une trêve avec Israël

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
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  • «Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou
  • L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a indiqué lundi avoir l'intention de continuer à négocier une trêve dans la bande de Gaza, alors même qu'Israël a demandé aux habitants d'évacuer certains quartiers de Rafah, ville du sud du territoire palestinien, avant une possible opération militaire.

«Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou. «Nous allons continuer les négociations de façon positive et ouverte pour parvenir à un accord (...) qui prévoie un cessez-le-feu illimité».

L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire.

Une médiation Egypte-Qatar-Etats-Unis tente depuis plusieurs mois d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, censée notamment prévoir une pause dans les combats et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre celle d'otages israéliens enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Un cycle de négociations indirectes a pris fin dimanche au Caire, sans avancée. Le Hamas réclame que l'accord de trêve prévoie la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ce que refuse Israël qui se dit déterminé à anéantir le Hamas. Le Hamas et le gouvernement israélien se renvoient mutuellement la responsabilité de l'absence de percée dans ces négociations.

Faisant fi des appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive terrestre d'ampleur sur Rafah, où se terrent selon lui les derniers bataillons du Hamas.

Les Nations unies ainsi que de nombreuses capitales et ONG redoutent qu'une telle attaque se solde par un bain de sang. Selon l'ONU, 1,2 million de civils sont massés, à Rafah.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


L’autorité saoudienne Nazaha révèle les détails de cas de corruption récents

Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
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  • Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, le porte-parole a déclaré que des procédures judiciaires avaient été engagées contre tous les auteurs
  • Nazaha entend poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics ou reconnue coupable d’abus d’autorité

RIYAD: Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté.

Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, il a déclaré que des procédures judiciaires ont été engagées contre tous les auteurs.

Dans l’une de ces affaires, deux employés de la Banque centrale ont été arrêtés pour avoir reçu des sommes d’argent d’un résident en échange du dépôt de plus de 7,3 millions de riyals saoudiens, ou SAR (1 SAR = 0,25 euro), sans vérifier la source, sur des comptes bancaires qui appartenaient à des entités commerciales sur une période de deux ans. Le résident en question a également été arrêté.

Dans une autre affaire, un agent de sécurité qui travaillait au département général de la circulation a été arrêté pour avoir reçu 387 000 SAR du propriétaire d’un bureau de services publics, également arrêté, en échange de la modification illégale des données essentielles d’un groupe de véhicules.

Par ailleurs, un troisième cas de corruption fait la lumière sur l’employé d’un hôpital universitaire. Il avait été arrêté pour avoir empoché 100 000 SAR de la part de citoyens en échange d’une promesse de les nommer à des postes à l’université.

Nazaha entend continuer de travailler pour identifier et poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics, reconnue coupable d’abus d’autorité à des fins personnelles ou accusée de nuire de toute autre manière à l’intérêt public.

L’autorité saoudienne a souligné que les coupables seraient tenus pour responsables et poursuivis. Elle a ajouté qu’il n’y aurait pas de délai de prescription pour de tels crimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com