Liban: Accalmie dans un camp de réfugiés à la suite d’affrontements violents

De la fumée s’élevant lors d'affrontements dans le camp d'Aïn al-Hilweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban, en février 2017 (Photo, AFP).
De la fumée s’élevant lors d'affrontements dans le camp d'Aïn al-Hilweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban, en février 2017 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 03 mars 2023

Liban: Accalmie dans un camp de réfugiés à la suite d’affrontements violents

  • Plusieurs échanges de tirs de mitrailleuse et de mortiers ont fait un mort parmi les membres du Fatah et sept blessés
  • Les écoles de l'Unrwa à l'intérieur du camp ont fermé jeudi pour protéger les élèves. Les affrontements ont également causé des dommages aux voitures et aux biens

BEYROUTH: Un calme précaire est revenu jeudi à Aïn al-Hilweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban, après une nuit d'affrontements violents entre des hommes armés du mouvement Fatah et leurs adversaires appartenant au groupe extrémiste Asbat al-Ansar.

Plusieurs échanges de tirs de mitrailleuse et de mortiers ont fait un mort parmi les membres du Fatah, ainsi que sept blessés.

On pouvait entendre les coups de feu dans la ville côtière voisine de Sidon, adjacente au camp.

Ghassan Ayoub, un responsable de la sécurité palestinienne à Aïn al-Hilweh, a détaillé à Arab News que «ce qui a commencé comme une dispute isolée s'est soudainement transformé en affrontements que les forces palestiniennes à l'intérieur du camp s'efforcent de contenir.»

Il a indiqué que la victime n'avait pas encore été enterrée en raison des tensions qui couvaient dans le camp.

Des responsables de la sécurité ont affirmé que les affrontements avaient éclaté mercredi soir après qu'une dispute entre des membres du Fatah dans l'un des quartiers a fait des blessés.

Alors qu'ils transportaient les blessés vers un hôpital qui se trouve à l'intérieur du camp, des membres armés du Fatah sont passés devant la mosquée Al-Shuhada à l'entrée d'Al-Safsaf, un quartier contrôlé par le groupe Asbat al-Ansar.

Un garde de la mosquée a tiré sur les passants, blessant un membre du Fatah. Le groupe a riposté et les affrontements se sont intensifiés tout au long de la nuit.

Le blessé, Mahmoud Zubaidat, est décédé jeudi matin. Son frère a tiré des coups de feu en l'air à l'annonce de sa mort, amenant les forces palestiniennes à prendre des mesures pour rétablir le calme.

Les écoles de l'Unrwa à l'intérieur du camp ont fermé jeudi pour protéger les élèves.

Selon un communiqué de l'hôpital Nidaa al-Insan situé à l'intérieur du camp, sept personnes gravement ou légèrement blessées ont été prises en charge, dont l’une avait besoin d'une intervention chirurgicale.

Le député indépendant Abdel Rahman al-Bizri a déclaré que ces affrontements armés «menaçaient la sécurité des résidents et des citoyens et nuisaient à la cause palestinienne».

Il a affirmé qu'«un travail sérieux devait être fait pour empêcher que ces affrontements ne se reproduisent, car ils nuisent à la paix civile et à la stabilité dans la région, d'autant plus que le Liban a besoin de paix et de calme pour surmonter les circonstances critiques et exceptionnelles qu'il traverse actuellement.»

Al-Bizri a appelé les groupes rivaux à «assumer leurs responsabilités».

Des réunions sont en cours pour contenir la situation, et «une commission d'enquête sera constituée pour établir les responsabilités et prendre les mesures nécessaires en vue de désamorcer la situation», a-t-il ajouté.

Ghassan Ayoub a nié tout lien entre les violences et un rapport du site web américain «The Media Line» affirmant que des mercenaires des camps palestiniens au Liban étaient recrutés pour rejoindre les forces russes en Ukraine.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a nié ces allégations, les qualifiant de «nouvelles sans fondement».

 «Le peuple palestinien a sa propre cause et ses propres batailles à mener, et ne participe à aucune autre guerre ou conflit ailleurs dans le monde», a ajouté le ministère.

Une source libanaise a affirmé au site américain qu'«en coopération avec le Hezbollah, des employés de l'ambassade de Palestine au Liban étaient en contact avec des militants du Fatah afin qu’ils puissent être recrutés en échange de quelques centaines de dollars».

Selon la même source, «des Palestiniens résidant au Liban se sont inscrits pour se joindre au conflit en Ukraine pour le compte de la Russie, après s'être vu offrir une somme de 350 dollars par des organismes russes».

Le site web américain a affirmé que «la majorité des Palestiniens déployés sur les lignes de front en Ukraine étaient originaires d'Aïn al-Helweh», ajoutant que «les recrues étaient des membres du mouvement politique Fatah, ainsi que d'autres organisations telles que le Front populaire pour la libération de la Palestine».

Un rapport de 2017 de l'Administration centrale libanaise des statistiques et du Bureau central palestinien des statistiques précisait que plus de 174 000 Palestiniens vivaient dans les camps.

Selon l'Unrwa, 20 000 Palestiniens ont fui la Syrie vers le Liban après le déclenchement de la guerre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Djeddah: pourparlers entre les États-Unis et l'Ukraine

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  • Les pourparlers ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman et en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan
  • Les pourparlers s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties

RIYADH : Des pourparlers entre les États-Unis et l'Ukraine visant à mettre fin à la guerre avec la Russie ont eu lieu mardi à Djeddah, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les pourparlers ont eu lieu sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman et se sont déroulés en présence du ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan, et du ministre d'État et membre du Conseil des ministres, Musaed bin Mohammed Al-Aiban.
Les États-Unis étaient représentés par le secrétaire d'État Marco Rubio et le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz, tandis que l'Ukraine était représentée par le chef du bureau présidentiel ukrainien Andriy Yermak, le ministre ukrainien des affaires étrangères Andrii Sybiha et le ministre de la défense Rustem Umerov.

Ces entretiens s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour résoudre la crise en Ukraine, grâce à ses relations équilibrées avec les différentes parties, et dans le cadre de ses efforts visant à renforcer la sécurité et la paix dans le monde, a déclaré SPA.

Elles sont basées sur la conviction de l'Arabie saoudite qu'il est important d'adhérer aux lois et aux normes internationales, et que le dialogue est le moyen le plus efficace de résoudre les différends et de rapprocher les points de vue, a ajouté SPA.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quitté le Royaume tôt mardi matin après avoir rencontré le prince héritier Mohammed bin Salman lors d'une brève visite avant le début des pourparlers.

Après la réunion, l'Arabie saoudite a exprimé l'espoir que les efforts réussissent à mettre fin à la crise en Ukraine conformément au droit international et à la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes de souveraineté et des frontières internationalement reconnues.

Kiev a remercié Riyad pour ses efforts en vue d'accueillir les pourparlers entre l'Ukraine et les États-Unis, ainsi que pour l'aide humanitaire et l'aide au développement fournies par le Royaume.


Gaza: le blocage de l'aide fait peser un «risque» de pénurie alimentaire, prévient Berlin

Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien. (AFP)
Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien. (AFP)
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  • "Comme les blocages persistent déjà depuis 9 jours, la nourriture risque à nouveau de manquer"
  • L'Allemagne est aussi "extrêmement préoccupée par la coupure, désormais effective, de l'approvisionnement en électricité, qui est nécessaire notamment pour le fonctionnement de l'usine de dessalement"

BERLIN: Le blocage par Israël de l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza fait peser un "risque" de pénurie alimentaire, a prévenu lundi la diplomatie allemande, s'inquiétant également de l'arrêt de la fourniture d'électricité dans le territoire palestinien.

"Comme les blocages persistent déjà depuis 9 jours, la nourriture risque à nouveau de manquer", a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, appelant Israël à "lever immédiatement les restrictions d'acheminement vers Gaza de toutes les formes d'aide humanitaire".

L'Allemagne est aussi "extrêmement préoccupée par la coupure, désormais effective, de l'approvisionnement en électricité, qui est nécessaire notamment pour le fonctionnement de l'usine de dessalement", a dit Kathrin Deschauer lors d'une conférence de presse régulière du gouvernement.

"L'octroi ou le refus de l'accès humanitaire n'est pas un moyen de pression légitime", a-t-elle encore déclaré.

Israël a annoncé dimanche qu'il cessait de fournir de l'électricité à Gaza, à la veille de nouvelles négociations indirectes prévues au Qatar sur les modalités de la poursuite de la trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le Hamas a dénoncé un "chantage inacceptable", condamnant "fermement la décision (d'Israël) de couper l'électricité à Gaza, après l'avoir privée de nourriture, médicaments et eau".

L'unique ligne électrique entre Israël et Gaza alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire, qui dessert plus de 600.000 personnes. Les Gazaouis dépendent principalement de panneaux solaires et générateurs à essence pour s'approvisionner en électricité.


Gaza: Arabie saoudite, Qatar et Jordanie condamnent la coupure d'électricité par Israël

Israël a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah (centre), pour accroître la pression sur le Hamas avant des pourparlers au Qatar sur la poursuite de la trêve fragile à Gaza. Une délégation israélienne est partie lundi pour Doha pour participer à ces négociations indirectes. (AFP)
Israël a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah (centre), pour accroître la pression sur le Hamas avant des pourparlers au Qatar sur la poursuite de la trêve fragile à Gaza. Une délégation israélienne est partie lundi pour Doha pour participer à ces négociations indirectes. (AFP)
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  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné "dans les termes les plus forts l'utilisation par les autorités d'occupation israéliennes d'une punition collective contre les Palestiniens de la bande de Gaza en coupant l'électricité"
  • Israël a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah

RIYAD: L'Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont condamné mardi la décision d'Israël de couper l'approvisionnement en électricité de la bande de Gaza devastée par plus de 15 mois de guerre, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné "dans les termes les plus forts l'utilisation par les autorités d'occupation israéliennes d'une punition collective contre les Palestiniens de la bande de Gaza en coupant l'électricité dans la région", selon un communiqué.

Le Qatar, pays médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, a lui aussi "fermement condamné l'acte de l'occupation israélienne consistant à couper l'électricité dans la bande de Gaza, considérant qu'il s'agissait d'une violation flagrante du droit humanitaire international", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

De son côté, la Jordanie a dénoncé "une suite claire de la politique de famine et de siège imposée par Israël aux Palestiniens", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Un porte-parole du ministère, Soufiane al-Qoudaha, a appelé la commmmunauté internationale à "assumer ses responsabilités" et à "obliger Israël (...) à rétablir l'électricité" dans la bande de Gaza.

Israël a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah (centre), pour accroître la pression sur le Hamas avant des pourparlers au Qatar sur la poursuite de la trêve fragile à Gaza. Une délégation israélienne est partie lundi pour Doha pour participer à ces négociations indirectes.

L'accord de trêve négocié par les trois pays médiateurs -- Etats-Unis, Qatar et Egypte -- a abouti à un cessez-le-feu le 19 janvier après 15 mois de guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Sur les 251 personnes enlevées ce jours-là en Israël, 58 sont encore retenues dans la bande de Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Durant la première phase de l'accord de trêve, qui a pris fin le 1er mars, le Hamas a rendu 33 otages israéliens, parmi lesquels huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.