BEYROUTH: Huit civils qui cueillaient des truffes du désert ont été tués et plus de 35 autres blessés jeudi par l'explosion d'une mine antipersonnel dans l'est de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'agence de presse officielle Sana a pour sa part indiqué que "cinq citoyens avaient été tués et plus de 40 blessés" par l'explosion d'une mine "laissée par des terroristes de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique (EI), NDLR" au passage du camion qui les transportait dans la province de Deir Ezzor.
Par ailleurs, les corps de quatre personnes tuées dans l'explosion d'une mine le 27 février, pendant qu'elles cherchaient des truffes, ont été retrouvées dans la province de Hama (centre) jeudi, selon l'OSDH.
Cette découverte macabre porte à 14 le nombre de civils tués par deux mines laissées par l'EI dans cette province, indique l'ONG, basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
A la mi-février, une attaque attribuée à l'EI avait fait 68 morts parmi des personnes qui récoltaient également des truffes dans l'est de la province de Homs (centre), selon l'ONG.
La truffe du désert syrien, considérée comme étant parmi les meilleures au monde, est cueillie généralement entre février et avril et se vend à prix d'or.
L'EI a contrôlé à partir de 2014 en Syrie de vastes zones englobant la quasi-totalité de la province de Deir Ezzor, avant d'en être délogé en mars 2019, lors de la défaite territoriale du groupe jihadiste.
Près de 10,2 millions de Syriens vivent dans des zones où restent des engins explosifs qui ont fait environ 15.000 morts de 2015 à 2022, d'après l'ONU.
Le pays est ravagé depuis 2011 par un conflit qui a coûté la vie à un demi-million de personnes et déplacé des millions d'habitants.