Alors que certains chercheurs ont recherché les causes psychologiques du suicide et que d'autres se sont préoccupés des causes génétiques, Emile Durkheim a cherché à l'étudier socialement. Ce fut sa contribution à la découverte du « continent » du suicide, qu'il fit en s'intéressant aux phénomènes de l'ère industrielle et aux transformations que cette époque imposa à ces phénomènes. Durkheim était extrêmement alarmé par l'augmentation des taux de suicide observée dans de nombreux pays occidentaux alors qu'ils passaient d'une phase à l'autre, le conduisant à la conclusion que l'Europe s'était décomposée à cause de l'industrialisation, de l'urbanisation et du déclin des liens traditionnels.
Cet état de fait a laissé les individus seuls, isolés et effrayés, poussant certains à choisir de mettre fin à leurs jours de leurs propres mains.L'examen des facteurs sociaux est donc plus utile pour comprendre ce phénomène que l'identification des pulsions, des motivations et d'autres éléments psychologiques, car le suicide est « un symptôme des maladies de la société ».
Le sociologue français a publié sa monographie « Suicide », la première étude empirique examinant ce phénomène à travers les données disponibles et son analyse, en 1897, alors que les statistiques étaient relativement pauvres.
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