Biden appelle à respecter sa victoire, Trump continue de crier à la fraude

Malgré son déni, Donald Trump a autorisé lundi soir l'ouverture du processus de transfert du pouvoir. Et bien que les deux hommes ne se soient toujours pas parlé, Joe Biden avance vers le Bureau ovale (Photo, AFP)
Malgré son déni, Donald Trump a autorisé lundi soir l'ouverture du processus de transfert du pouvoir. Et bien que les deux hommes ne se soient toujours pas parlé, Joe Biden avance vers le Bureau ovale (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 26 novembre 2020

Biden appelle à respecter sa victoire, Trump continue de crier à la fraude

  • Un à un, les Etats-clés certifient leurs résultats
  • Donald Trump continue de nier publiquement sa défaite annoncée le 7 novembre

WILMINGTON : Joe Biden a averti mercredi que les Américains n'accepteraient pas que sa victoire à la présidentielle américaine ne soit pas respectée tandis que Donald Trump continuait de crier, sans preuve, à la fraude, en appelant ses partisans à « inverser » le résultat du scrutin. 

Un à un, les Etats-clés certifient leurs résultats. Un à un, les recours en justice de l'équipe Trump échouent, parfois rejetés avec impatience par les juges, faute de fondement. 

Mais rien n'y fait. 

Donald Trump continue de nier publiquement sa défaite annoncée le 7 novembre, un refus sans précédent dans l'histoire politique américaine. Alors même qu'il a donné lundi son feu vert au processus de transfert du pouvoir vers son successeur. 

Dans une curieuse scène, le milliardaire républicain s'est adressé mercredi à travers un haut-parleur de téléphone à des sénateurs républicains de l'Assemblée locale de la Pennsylvanie. 

« Nous devons inverser cette élection », a-t-il déclaré. Les démocrates « ont triché. Ça a été un scrutin frauduleux ».

Les résultats de cet Etat-clé ont été certifiés officiellement mardi en faveur de Joe Biden. Aucune fraude massive n'a été démontrée lors de la présidentielle du 3 novembre. Et aucun doute ne pèse sur le fait que le démocrate deviendra le 46e président des Etats-Unis le 20 janvier. 

« En Amérique, nous avons des élections libres et justes, et nous en respectons les résultats. Les habitants et les lois de ce pays n'accepteront pas autre chose », a lancé Joe Biden presque en même temps, depuis sa ville de Wilmington, dans le Delaware. 

Se posant en rassembleur, il a une nouvelle fois voulu marquer le contraste avec celui qui dirige encore le pays. Le président élu donnait une allocution avant la grande fête de Thanksgiving dans un cadre solennel et traditionnel. A l'image de sa future présidence dont il a promis qu'elle renouerait avec la "normale". 

« Vous voulez des solutions, pas des cris. De la raison, pas de l'hypersectarisme. De la lumière, pas des flammes », a-t-il martelé.

Flynn gracié

Rien ne figurait en revanche à l'agenda officiel de Donald Trump mercredi mais dans la matinée, il avait été envisagé qu'il se rende en personne à Gettysburg, en Pennsylvanie, pour y retrouver son avocat haut en couleur Rudy Giuliani.

L'annulation à la dernière minute de ce déplacement a encore alimenté l'image d'une fin de mandat chaotique. Renforcée par son intervention à travers un téléphone tenu à bout de bras au micro de son avocat, lors d'une audition organisée par des républicains dans une salle de conférence d'hôtel mal éclairée. 

« Trump, Trump, Trump », s'est écrié le public. 

Mais Donald Trump apparaît de plus en plus isolé dans le camp républicain, y compris chez les grandes voix médiatiques conservatrices, dans son "combat" contre le résultat officiel.

Il a peu après annoncé, sur Twitter, gracier son ancien conseiller à la Sécurité nationale Michael Flynn, qui avait plaidé coupable en 2017 d'avoir menti au FBI au sujet de ses contacts avec un diplomate russe.

Equipe économique

Malgré son déni, Donald Trump a autorisé lundi soir l'ouverture du processus de transfert du pouvoir. Et bien que les deux hommes ne se soient toujours pas parlé, Joe Biden avance vers le Bureau ovale. 

Concrètement, ce feu vert a permis à l'équipe Biden de commencer à recevoir des informations de première main de la part de l'administration Trump. 

Un élément crucial pour permettre au démocrate d'organiser une arrivée sans trop d'accrocs à la Maison Blanche alors que le pays est aux prises avec plusieurs crises: la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 260.000 morts et terrassé l'économie, mais aussi un mouvement historique de protestation contre le racisme. 

Les premières réunions concernant la pandémie ont eu lieu mercredi, selon l'équipe Biden. Et ce dernier devrait finalement avoir accès aux informations classées secret défense lundi.

Il est d'usage que le président élu reçoive ces briefings quotidiens peu après l'annonce de sa victoire. 

« Nous n'allons pas être aussi en retard que nous le pensions », a tempéré Joe Biden sur NBC mardi, soulignant qu'il lui restait deux mois pour se préparer. 

« L'Amérique est de retour » sur la scène mondiale après quatre années d' « Amérique d'abord » prônée par Donald Trump, avait-il martelé en présentant, mardi, les premiers grands noms de son futur gouvernement. Dont Antony Blinken, ancien de l'administration de Barack Obama qu'il a choisi comme prochain chef de la diplomatie. 

De nouveaux grands noms du gouvernement Biden seront annoncés la semaine prochaine, dont son équipe économique. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.