Un ancien élu britannique privé de son laissez-passer parlementaire en raison de ses liens avec une télévision d'État iranienne

Le compte Twitter de Williamson est officiellement signalé comme «média affilié à l'État iranien», une classification qu'il conteste dans sa biographie. (Fichier/AFP)
Le compte Twitter de Williamson est officiellement signalé comme «média affilié à l'État iranien», une classification qu'il conteste dans sa biographie. (Fichier/AFP)
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Publié le Mercredi 22 février 2023

Un ancien élu britannique privé de son laissez-passer parlementaire en raison de ses liens avec une télévision d'État iranienne

  • Chris Williamson, l'animateur de l’émission Palestine Declassified sur Press TV, «risque de jeter le discrédit sur le Parlement», selon son comité administratif
  • Williamson, qui va faire appel d'une décision «aberrante», accuse la classe politique britannique d'«hypocrisie sidérante»

LONDRES: L'ancien député du Parti travailliste britannique, Chris Williamson, a été privé de son laissez-passer parlementaire en raison de ses liens avec la chaîne télévision étatique iranienne PressTV.

Williamson, proche allié de l'ancien chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn, anime l'émission Palestine Declassified sur PressTV, qui enquête sur les problèmes palestiniens et les questions d’actualité.

«Le comité administratif s'est réuni et a décidé d’annuler le laissez-passer parlementaire de Chris Williamson jusqu'à nouvel ordre», a indiqué Charles Walker, président du comité, dans un communiqué.

«Le comité a estimé que la participation continue de M. Williamson à PressTV, une chaîne qui a été interdite au Royaume-Uni et dans de nombreux autres pays, est inacceptable et risque de jeter le discrédit sur le Parlement.»

«Je n'ai pas été surpris par la décision de me retirer mon laissez-passer parlementaire. La classe politique est prise dans une sorte d'hystérie hypocrite», a déclaré M. Williamson. Depuis la perte de son siège en 2019, il n'avait pas utilisé son laissez-passer. 

«Les motifs de l'annulation arbitraire de mon laissez-passer sont aberrants, mais ce qui est en jeu ici est important. La polémique qui a été créée autour de mon laissez-passer est un exemple de l'échelle inquiétante de la censure et de l'hypocrisie sidérante de la classe politique britannique», a-t-il ajouté. 

«Il semble que je suis censuré pour avoir présenté une émission sur PressTV concernant l'oppression israélienne exercée envers le peuple palestinien, parce qu’il s'agit d'une chaîne de télévision iranienne.»

PressTV, un réseau d'informations appartenant à l'État iranien, s'est vu retirer sa licence d'exploitation en Grande-Bretagne en 2012. La chaîne est considérée comme l'un des principaux médias anglophones de Téhéran.

Depuis son lancement en février 2022, Palestine Declassified, coproduite par l'ancien professeur de sociologie de l'université de Bristol, David Miller, a été accusée de promouvoir des opinions favorables au Kremlin et antisionistes.

Le compte Twitter de Williamson est officiellement signalé comme «média affilié à l'État iranien», une classification qu'il conteste dans sa biographie. Par le passé, son point de vue sur la question israélo-palestinienne a suscité la controverse.

En 2019, l'ancien ministre du cabinet fantôme a été suspendu du parti travailliste après avoir déclaré que son parti s'était «trop excusé» sur l'antisémitisme.

Plus récemment, il a affirmé que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, était un «hypocrite soutenu par les néonazis», accusant les députés britanniques de «saliver à propos de l'escalade de la guerre en Ukraine». Williamson a assuré qu'il ferait appel de la décision de lui retirer son laissez-passer.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.