Le chanteur saoudien Talal Maddah ou «La Voix de la Terre»

Le musicien, compositeur et chanteur saoudien Talal Maddah était extrêmement connu au Moyen-Orient pour sa voix mélodieuse et sa musique émouvante. (Photo AN)
Le musicien, compositeur et chanteur saoudien Talal Maddah était extrêmement connu au Moyen-Orient pour sa voix mélodieuse et sa musique émouvante. (Photo AN)
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Publié le Lundi 20 février 2023

Le chanteur saoudien Talal Maddah ou «La Voix de la Terre»

  • Talal Maddah est mort à l’âge de soixante ans en août 2000 des suites d’une crise cardiaque lors d’une performance en direct dans le cadre de l’émission télévisée saoudienne Al-Methafa
  • Lors d’un concert organisé à Riyad le 1er février, quarante-trois éminents artistes du monde arabe sont montés sur scène pour interpréter des chansons de Talal Maddah

DUBAÏ: Le musicien, compositeur et chanteur saoudien Talal Maddah était extrêmement connu au Moyen-Orient pour sa voix mélodieuse et sa musique émouvante.

Son talent de chanteur lui a valu les surnoms de «La Voix de la Terre» et de «Gorge d’Or». Talal Maddah a marqué la culture et la musique arabes du XXe siècle d’une empreinte indélébile.

Il était également un joueur d’oud talentueux. Le célèbre musicien égyptien Mohammed Abdel Wahab lui a même donné le surnom de «Ziryab». Ziryab était un artiste de la Cour de Cordoue au début du IXe siècle et un grand musicien de son temps qui a joué un rôle essentiel dans le développement de la musique orientale médiévale.

Talal Maddah a marqué la culture et la musique arabes du XXe siècle d’une empreinte indélébile. (Photo AN)
Talal Maddah a marqué la culture et la musique arabes du XXe siècle d’une empreinte indélébile. (Photo AN)

Talal Maddah est né le 5 août 1940 à La Mecque. Il commence sa carrière à la fin des années 1950 avec la sortie de son premier album Wardak Ya Zaree al-Ward dont la chanson titre était un incontournable de la radio saoudienne à l’époque. Il devient rapidement l’un des chanteurs les plus populaires de son temps, aux côtés d’artistes comme Mohammed Ali Sindi, Fawzi Mhasson et Abdallah Mohammed.

Talal Maddah est le premier chanteur à se produire à la télévision saoudienne et le premier à voir ses performances européennes diffusées à la télévision dans son pays natal.

Au cours de sa carrière, il a sorti plus de quatre-vingts albums et composé des chansons pour de nombreux autres chanteurs arabes de renom, dont Mohammed Abdou, Warda al-Jazairia, Faïza Ahmed, Samira Saïd, Raja Belmalih, Abadi al-Jawhar et Etab. Il s’est même essayé au métier d’acteur, en jouant dans le film La Rue brumeuse en 1965, aux côtés de la chanteuse et actrice libanaise Sabah.

Talal Maddah est mort à l’âge de soixante ans en août 2000 des suites d’une crise cardiaque lors d’une performance en direct dans le cadre de l’émission télévisée saoudienne Al-Methafa.

Dans un entretien accordé à Arab News, son fils, Abdallah Maddah, déclare que la carrière de son père avait connu une dimension particulière en raison de l’amour que ses fans lui portaient.

«C’est l’élément le plus important, même si c’est sa voix qui a fait son succès», souligne Abdallah. «Mais il était très aimé en raison de la manière dont il se comportait avec ses fans et les gens autour de lui. Cela a été déterminant.»

Abdallah Maddah et son père. (Photo fournie)
Abdallah Maddah et son père. (Photo fournie)

Abdallah, qui a aidé son père dans son travail à plusieurs reprises, affirme que Talal était réputé pour être humble et réaliste.

«Il était dans sa nature d’être une personne simple. Il a consacré sa vie à l’art», ajoute-t-il. «C’est peut-être pour cela que ses fans lui vouaient un si grand amour.»

«Personnellement, quoi qu’il arrive, je le verrai toujours comme mon père avant tout. Ensuite, je le considérerai comme un artiste. C’est très difficile pour moi de juger son art. J’ai grandi en écoutant sa musique», poursuit Abdallah. «On a toujours remarqué qu’il voulait faire de son mieux. Il a toujours voulu faire plaisir à ses fans, même si cela l’épuisait. Il disait: “Ces gens sont là pour m’écouter; je dois donc faire de mon mieux.”»

Abdallah a toujours été intéressé par la musique occidentale. C’est son père qui lui a appris à jouer des instruments arabes et lui a fait écouter de la musique arabe.

 

«J’ai même suivi des cours d’oud et de violon pour lui, car il jouait de ces instruments. C’est grâce à lui que j’aime la musique et l’art», soutient Abdallah. «Il m’a appris à apprendre.» «Il faut tout apprendre et avoir des connaissances de base dans tout», répétait-il souvent.

Talal est lui-même resté un étudiant passionné tout au long de sa vie, apprenant plusieurs techniques d’oud – arabe, turque et iranienne.

«Il les a toutes écoutées. Il a toujours voulu développer ses compétences», ajoute Abdallah. «C’est probablement l’une des choses qu’il nous a inculquées pour continuer à progresser.»

Les Arabes continuent d’honorer la mémoire de Talal Maddah aujourd’hui. Lors d’un concert organisé à Riyad le 1er février, quarante-trois éminents artistes du monde arabe («Le plus grand rassemblement d’artistes arabes au Moyen-Orient», selon un communiqué de presse) – dont les chanteurs saoudiens Mohammed Abdou et Rabeh Saqer, la chanteuse koweïtienne Nawal al-Kuwaitia, la star émiratie Ahlam, la Syrienne Assala Nasri, l’icône égyptienne Hany Shaker, le crooner tunisien Saber al-Rebai, la Libanaise Nawal al-Zoghbi et la superstar égyptienne Angham – sont montés sur scène pour interpréter des chansons de Talal Maddah.

Un événement organisé récemment à Riyad a célébré la carrière de Talal Maddah. (Photo fournie)
Un événement organisé récemment à Riyad a célébré la carrière de Talal Maddah. (Photo fournie)

Le prestigieux événement, organisé par l’Autorité générale pour le divertissement en Arabie saoudite et diffusé en direct sur plus de quarante chaînes à travers le monde arabe, a présenté certains artistes, dont Mohammed Abdou, en train de chanter accompagnés de vidéos de la star décédée projetées sur des écrans.

La famille de Talal Maddah est très fière que l’artiste ait été mis à l’honneur, déclare Abdallah. «Tous les artistes étaient remarquables. C’était vraiment une soirée exceptionnelle, comme l’a souligné le président de l’Autorité générale pour le divertissement, Turki al-Cheikh.»

L'événement comprenait un documentaire dans lequel des poètes, des musiciens et des chanteurs qui ont collaboré avec Talal ont discuté de leurs expériences avec le défunt chanteur.

Certains des ouds les plus précieux de Talal, ses partitions et son passeport étaient également exposés. Le chanteur saoudien Abadi al-Johar, dont le talent a été découvert pour la première fois par M. Maddah, a joué en se servant de l’un de ses ouds pendant le concert.

Le talent de chanteur de Talal Maddah lui a valu les surnoms de «La Voix de la Terre» et de «Gorge d’Or». (Photo AN)
Le talent de chanteur de Talal Maddah lui a valu les surnoms de «La Voix de la Terre» et de «Gorge d’Or». (Photo AN)

Abdallah indique à Arab News que plusieurs titres de son père n’avaient jamais été diffusés et que si un artiste propose une interprétation de l’une de ces compositions, «nous voudrions la partager avec le public».

Il déclare: «Il n’y a aucune raison de ne pas s’en servir. Au cours de sa vie, il a tout partagé avec son public. Nous aimerions donc que ses fans écoutent ces chansons.»

«La Voix de la Terre» n’a sans doute pas dit son dernier mot.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).


Les Marionnettes enchantent Dubaï: une scène multilingue et inclusive pour les enfants

Les Marionnettes mise sur la créativité, l'inclusion et la découverte, loin des écrans. (Photo: fournie)
Les Marionnettes mise sur la créativité, l'inclusion et la découverte, loin des écrans. (Photo: fournie)
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  • Depuis son ouverture, Les Marionnettes propose des spectacles en anglais, français, arabe, et récemment en russe
  • «On veut que chaque enfant puisse s’identifier à ce qu’il voit sur scène, peu importe sa langue», explique Gabriella, la fondatrice

DUBAÏ: À Dubaï, dans un paysage dominé par les écrans et les technologies dernier cri, un petit théâtre de marionnettes attire l’attention des familles en quête d’activités culturelles pour leurs enfants. Fondé par Gabriella Skaf, Les Marionnettes propose une expérience ludique, éducative et multilingue qui séduit aussi bien les enfants que leurs parents.

Une idée née d’un besoin personnel

Gabriella Skaf, franco-libanaise et ancienne juriste en droit bancaire, a quitté les salles d’audience pour donner vie à un tout autre théâtre: celui des marionnettes.

«J’ai toujours rêvé de créer quelque chose qui me ressemble, mais je n’avais pas encore trouvé la bonne idée», confie-t-elle avec sincérité.

C’est lors de vacances en France que tout a commencé: «Nous emmenions souvent nos enfants voir des spectacles de marionnettes, et ils étaient fascinés. Mon fils n’avait même pas deux ans, mais il restait captivé du début à la fin. À Dubaï, rien de tel n’existait», raconte Gabriella.

De retour aux Émirats, elle décide alors de donner vie à ce manque. «Au départ, c’était une petite idée… Puis les choses se sont enchaînées: nous avons trouvé un local, pris contact avec des marionnettistes en France, et après plusieurs mois de préparation, le théâtre a ouvert ses portes en novembre 2024.»

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Les Marionnettes propose des spectacles interactifs pour enfants en plusieurs langues (français, anglais, arabe, russe…).

Une programmation multilingue et interactive

Depuis son ouverture, Les Marionnettes propose des spectacles en anglais, français, arabe, et récemment en russe. «On veut que chaque enfant puisse s’identifier à ce qu’il voit sur scène, peu importe sa langue», explique Gabriella.

Le théâtre offre deux formats principaux:

  • Les spectacles de marionnettes, qui durent environ une heure avec une pause au milieu.
  • Le storytelling, plus court (30 minutes), où un animateur lit un livre, parfois accompagné de marionnettes, suivi d’une activité créative comme du bricolage, du dessin ou la fabrication de masques.

«L’objectif, c’est de rendre la lecture vivante et de faire participer les enfants. On essaie aussi de varier les langues: italien, arabe, français, russe… bientôt l’espagnol.»

Une activité éducative qui séduit les écoles

Les écoles ont rapidement adhéré au concept. «Les retours sont extrêmement positifs, confie Gabriella. Les enseignants apprécient le fait que ce soit à la fois pédagogique et ludique. Les enfants participent activement, posent des questions, interagissent avec les marionnettes… et surtout, ils gagnent en confiance.»

La différence entre les visites scolaires et familiales est notable. «À l’école, les enfants sont plus calmes, attentifs, et respectent davantage les consignes. Lorsqu’ils viennent avec leurs parents, ils se montrent plus spontanés, plus libres… mais tout aussi enthousiastes. Ce sont deux énergies différentes, et chacune a son charme.»

Les enfants sont encouragés à s’exprimer pendant les spectacles. «Les marionnettes posent des questions, les enfants répondent. Même les plus timides finissent par participer.»

Un message fort autour de l’inclusion

Le 30 avril, Les Marionnettes lancera un spectacle inédit en partenariat avec Sanad Village, une organisation qui accompagne les enfants à besoins spécifiques. «C’est une histoire sur l’inclusion. Le but, c’est d’apprendre aux enfants à accepter les différences, à être gentils et ouverts aux autres», explique Gabriella.

Le spectacle sera présenté en anglais, en français et en arabe, et proposé aux écoles ainsi qu’au grand public.  C’est un sujet important. On veut que les enfants comprennent qu’il ne faut pas avoir peur de ce qui est différent.»

Une ambition régionale

L’objectif de Gabriella ne s’arrête pas à Dubaï. «On aimerait bien développer le concept dans d’autres pays de la région: Arabie saoudite, Bahreïn, Qatar, Liban. Il existe un véritable besoin pour ce type d’activité culturelle.»

Pour rendre le projet plus mobile, un théâtre itinérant est en préparation. «On pourra l’emmener dans les écoles, dans d’autres villes, et même l’utiliser pour des événements privés ou des anniversaires.»

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Gabriella Skaf - Fondatrice, Les Marionnettes. (photo: fournie)

Une programmation à découvrir en famille

Les spectacles ont lieu les week-ends – vendredi, samedi et dimanche – tandis que les séances de storytelling se déroulent en semaine. Une activité pour les tout-petits, appelée «Bright Minds», est aussi proposée le lundi matin.

«Le programme change chaque mois et on publie les détails chaque semaine sur notre site et nos réseaux sociaux. Les gens peuvent réserver en ligne ou acheter leurs billets sur place», précise Gabriella.

Prochaine étape: un club de lecture pour enfants, des ateliers théâtre et même des cours pour apprendre à créer ses propres marionnettes.


Les îles Farasan célèbrent l'arrivée annuelle du hareng

Le poisson haridé, ou poisson-perroquet, est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. (SPA)
Le poisson haridé, ou poisson-perroquet, est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. (SPA)
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  • Les côtes des îles Farasan sont chaque année le théâtre d'une arrivée massive de poissons harid qui voyagent pendant des mois de l'océan Indien à la mer Rouge, en passant par la mer d'Arabie.
  • Le harid, également appelé « poisson-perroquet », est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. 

RIYAD : Les côtes des îles Farasan sont chaque année le théâtre d'une arrivée massive de poissons harid qui voyagent pendant des mois de l'océan Indien à la mer Rouge, en passant par la mer d'Arabie.

Le harid, également appelé « poisson-perroquet », est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. 

Reconnaissable à son bec de perroquet et à ses couleurs vives, le harid prospère dans les habitats riches en coraux, avec plus de 90 espèces, chacune ayant des formes et des couleurs uniques.

Farasan, un groupe d'îles coralliennes situées à 40 km de la côte de Jazan, devient le site de cet événement naturel lorsque de vastes bancs de poissons harid se rassemblent, selon l'agence de presse saoudienne. 

Les habitants peuvent prédire l'arrivée du poisson grâce à une odeur distincte qui se dégage de la mer après le coucher du soleil, le 15^e jour du mois lunaire.

La pêche annuelle au harid, célébrée à la fin du mois d'avril, est une tradition qui reflète l'héritage culturel des îles et qui fait la joie des habitants des îles Farasan depuis des siècles.

Reconnaissant l'importance culturelle et touristique de cette pêche, le prince Mohammed bin Nasser, gouverneur de Jazan, a inauguré le premier festival du harid des îles Farasan en 2005.

La 21^e édition du festival a été lancée lundi, mettant en avant les îles comme une destination prometteuse pour les touristes et les investisseurs. 

Le festival met en avant les coutumes, les traditions, les jeux folkloriques, l'artisanat et les sites historiques uniques de Farasan, tout en présentant l'artisanat local, comme les pièges à pêche, le tissage de palmiers, la création de sacs et de tapis, ainsi que le tricotage de chapeaux. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com