«Le peuple iranien» comme alternative à l'accord sur le nucléaire affirme John Bolton à Arab News

L’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton est interviewé par Arab News (Capture d'écran).
L’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton est interviewé par Arab News (Capture d'écran).
Short Url
Publié le Mercredi 15 février 2023

«Le peuple iranien» comme alternative à l'accord sur le nucléaire affirme John Bolton à Arab News

  • Selon Bolton, les menaces contre les responsables américains et les dissidents étrangers démontrent «la nature fondamentalement terroriste du régime»
  • Il soutient que l’accord sur le nucléaire de 2015 avec l’Occident permet lui-même à l’Iran «de se frayer un chemin vers les armes nucléaires»

NEW YORK: Depuis qu’un agent du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) a tenté d’assassiner John Bolton en août 2022, l’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis et ancien ambassadeur auprès de l’ONU est sous la protection des Services secrets.
«Le fait de se promener en toute liberté est une toute autre vie», affirme Bolton à Arab News dans une interview exclusive de grande envergure. «Mais compte tenu de l’alternative, je suis très reconnaissant de la protection des services secrets.»
Connu pour ses opinions bellicistes sur le régime iranien et réputé être un élément moteur de la stratégie de «pression maximale» de l’ex-président américain Donald Trump, la tentative d’assassinat n’a, en tout cas, fait qu’intensifier les opinions de Bolton.
«C’est une petite raison de plus de vouloir voir le régime remplacé en Iran par un gouvernement qui reflète réellement la volonté du peuple iranien», ajoute-t-il.
L’été dernier, le ministère américain de la Justice a accusé le militaire iranien Chahram Poursafi d’avoir tenté d’assassiner Bolton, probablement en représailles à la frappe de drone de l’administration Trump en janvier 2020 qui a tué Qassem Soleimani, selon des documents judiciaires.
Soleimani était le commandant de la force extraterritoriale Al-Qods du CGRI. Cette unité d’élite est chargée d’exporter la révolution islamique dans tout le Moyen-Orient et au-delà, en recourant à la violence et aux subterfuges pour réaliser les objectifs du régime.
Peu de temps après l’arrestation de Poursafi, le romancier Salman Rushdie a été poignardé à plusieurs reprises alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence publique à New York. L’attaque, si elle n’est pas directement liée à l’Iran, a au moins été provoquée par la fatwa lancée par le régime en 1989 contre l’écrivain.
Par ailleurs, à la fin du mois de janvier de cette année, le ministère de la Justice a inculpé trois Iraniens pour une tentative présumée de meurtre de la journaliste américaine d’origine iranienne et militante des droits de l’homme Masih Alinejad, critique virulent des abus du régime.
Lors de son interview avec Arab News, Bolton qualifie de «sans précédent» le niveau des menaces iraniennes à l'égard de responsables américains et d'opposants étrangers au régime.

Des officiers du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) prenant part à un exercice militaire dans la région d’Aras en Iran (Photo, AFP).

«(Ces menaces) démontrent vraiment la nature fondamentalement terroriste du régime lui-même, (et) explique pourquoi on ne peut pas leur faire confiance, concernant l’accord nucléaire ou autre chose, pour qu’ils fassent réellement ce à quoi ils s’engagent.»
Par ailleurs, ce «caractère fondamental» du régime iranien se manifeste «chaque jour dans la répression du peuple iranien et dans les groupes terroristes qu’il soutient dans sa région».
Bolton estime que la campagne d’assassinats ciblés du régime, qui est devenue plus audacieuse depuis le début des manifestations antigouvernementales à l’échelle nationale en septembre, est trop peu remarquée ou reconnue.
«Les gens n’ont pas encore compris que le gouvernement iranien tente systématiquement d’éliminer toute opposition virulente à ses politiques», souligne-t-il.
Les dirigeants occidentaux ont durci leur rhétorique contre l’Iran ces derniers mois, depuis que le régime a lancé une sévère répression des manifestations antigouvernementales.
Les Iraniens descendent dans la rue depuis septembre dernier, date à laquelle Mahsa Amini, 22 ans, est morte sous la garde de la police des mœurs iranienne, déclenchant un mouvement plus large contre le traitement des femmes par la théocratie et la baisse générale du niveau de vie.
Les États-Unis et plusieurs gouvernements européens ont également critiqué Téhéran pour avoir fourni des drones de combat à l’armée russe, qui seraient utilisés contre des installations civiles en Ukraine.
Reflétant la détérioration des relations déjà difficiles entre l’Occident et Téhéran au cours des derniers mois, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’UE ont imposé de nouvelles sanctions à des dizaines de responsables et d’organisations iraniens, dont des unités du CGRI.
Les parties sanctionnées ne peuvent plus se rendre dans l’UE, et les actifs qu’elles détiennent dans l’UE peuvent être gelés. De même, des discussions sont en cours au Parlement européen pour déterminer s’il convient ou non de considérer le CGRI comme une organisation terroriste.
Malgré cela, l’administration Biden et ses alliés européens tentent toujours de relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, également connu sous le nom de Plan d’action global commun (PAGC), en vue de faire bénéficier l’Iran d’un allègement des sanctions en échange de l’abandon par le régime de son programme nucléaire.

Une photo fournie par le bureau présidentiel iranien en 2021, montrant un ingénieur à l’intérieur de l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz en Iran (Photo, AFP).

Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a qualifié l’accord sur le nucléaire de «coquille vide», dans le cadre duquel «chaque limite qui existait dans le PAGC a été enfreinte à plusieurs reprises».
L’administration Trump s’est retirée de l’accord en 2018, estimant qu’il n’allait pas assez loin pour maîtriser les ambitions nucléaires du régime, ni son programme de missiles balistiques et les activités des milices alliées dans toute la région.
«Il est clair pour moi que l’administration Biden veut toujours revenir à cet accord», indique Bolton à Arab News.
«Ils peuvent dire que ce n’est pas à l’ordre du jour, que c’est figé. Mais (comme) nous disons en Amérique, il n’est pas encore six pieds sous terre. Il est toujours vivant. Je pense que pour de nombreux membres de l’administration Biden, la résistance que nous observons en Iran aujourd’hui constitue un obstacle à leur objectif supérieur, qui est de revenir à l’accord sur le nucléaire.»
Selon les analystes, laisser la porte ouverte à la diplomatie ne reflète pas tant les espoirs de l’Occident de réaliser une véritable percée avec l’Iran, mais plutôt le dilemme auquel les puissances occidentales sont confrontées, étant à court d’alternatives pour maîtriser les ambitions nucléaires de l’Iran.
Le statu quo semble de rigueur, les parties prenantes s'accomodant implicitement qu’il n’y a pas d’accord, mais pas non plus de crise.
Bien que ce ne soit pas un scénario idéal pour l’Iran — avec des sanctions toujours en place et des actifs gelés — John Bolton estime que le statu quo profite à la République islamique.

L’administration Biden et ses alliés européens tentent toujours de relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien (Photo, AFP).

«Les exportations iraniennes de pétrole sont aujourd’hui à leur plus haut niveau depuis la réimposition des sanctions en 2018 par l’administration Trump après notre retrait de l’accord sur le nucléaire. Et l’Iran n’a pas été sanctionné. Ils vendent du pétrole à la Chine. (De plus), l’Iran tire des recettes dont elle a désespérément besoin des achats de pétrole par la Chine», explique-t-il.
«Ainsi, (l’Iran) peut vivre avec le statu quo pendant longtemps alors que ses programmes d’armes nucléaires et de missiles balistiques continuent de progresser, qu’il continue de financer des groupes terroristes dans la région et des attaques terroristes contre ses ennemis dans le monde, et qu’il tente toujours de réprimer la résistance au régime lui-même à l’intérieur de l’Iran.»
L’Iran enrichit actuellement de l’uranium à un niveau de pureté de 60%, proche de la qualité militaire. Les nations occidentales craignent que le PAGC soit le seul moyen de dissuasion qui reste pour empêcher l’Iran de fabriquer une arme nucléaire.
Bolton estime que cette logique est «fondamentalement erronée».
«C’est l’accord lui-même, pas même les violations de l’accord par l’Iran, mais l’accord lui-même qui permet à l’Iran de se frayer un chemin vers les armes nucléaires», souligne-t-il.
Selon lui, la «plus grosse erreur» commise par les États-Unis et d’autres pays lors de la période précédant la conclusion de l’accord de 2015 est de ne pas avoir insisté pour que l’Iran prenne la décision claire et sans équivoque de renoncer à se doter de l’arme nucléaire.
«C’est exactement le contraire qui s’est produit. L’Iran s’est réaffirmé qu’il voulait des armes nucléaires et qu’il utiliserait cet accord afin de relancer l’économie et de fournir plus de ressources, non seulement pour le programme d’armement, mais aussi pour le programme de missiles, pour le terrorisme et pour d’autres activités malveillantes.»

EN BREF SELON JOHN BOLTON

* La révolution des femmes est une situation intenable pour les ayatollahs
* Le régime iranien est dans la position la plus faible qu’il ait connue depuis la révolution de 1979
* L’administration Biden «n’écoute pas» le point de vue arabe
* Une des erreurs fondamentales du PAGC a été l’exclusion des pays de la région

Bolton estime que l’autre erreur majeure du PAGC était de croire qu’il était possible d’isoler le programme nucléaire du soutien de l’Iran au terrorisme international et de ses activités militaires conventionnelles dans la région.
«Cependant, une erreur encore plus fondamentale était la négociation avec les ayatollahs, sans que les pays de la région ne soient à la table des négociations», poursuit-il.
«L’administration Biden reprochait à Trump de ne pas prendre davantage en compte nos alliés en n’étant pas plus inclusif dans notre politique étrangère. Pourtant, c’est toujours l’administration Biden qui ne veut pas faire participer les pays du CCG, Israël ou qui que ce soit d’autre aux négociations.
«Ce sont les pays les plus proches géographiquement de l’Iran, les plus vulnérables aux attaques terroristes et à la menace des missiles balistiques iraniens, ainsi qu’à la (menace) nucléaire.
«L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont tous deux été la cible de drones et d’obus de mortiers iraniens lancés par la milice houthie au Yémen. (Les Iraniens ont) attaqué des infrastructures civiles comme l’industrie pétrolière. Ils ont attaqué des aéroports civils.»
«L’Iran a fourni aux milices en Irak des drones et des mortiers qui ont attaqué des positions américaines et d’autres positions étrangères, attaqué des lieux sunnites, (et) vraiment essayé de déstabiliser le gouvernement. Ils aident le Hezbollah et le Hamas.
«C’est un régime qui menace tout le monde. Pourtant, aucun des pays qui ont fait les frais de ces activités terroristes n’a son mot à dire dans la négociation. Donc, je pense que s’il y avait une chance de négocier avec les ayatollahs, et à mon avis, cela ne réussirait jamais, un bon chef d’alliance devrait tenir compte des intérêts de tous ses membres.»
«Je ne pense pas que l’administration Biden écoute le point de vue arabe dans cette équation.»

Des manifestants en colère sont descendus dans les rues des grandes villes d’Iran pendant huit nuits consécutives après la mort de Mahsa Amini, 22 ans (Photo, AFP).

Dans une tribune publiée dans le New York Times en 2015, Bolton éstimait que «si quelqu’un avait cru le mantra du président Obama selon lequel “toutes les options sont sur la table” pour lutter contre le programme d’armes nucléaires de l’Iran, l’accord de Vienne aurait peut-être émergé de manière moins avantageuse pour Téhéran. Cependant, personne n’a pris au sérieux la menace de force militaire de M. Obama — un manque de crédibilité que (...) l’Iran exploite toujours. En dépit de cela, le vice-président, Joseph R. Biden Jr, tente toujours de rassurer les démocrates inquiets du Congrès en leur disant que l’accord de Vienne n’exclut pas le recours à la force par les États-Unis.»
Aujourd’hui, Bolton affirme que la menace de recourir à la force n’est plus nécessaire, car l’alternative au PAGC réside dans «le peuple iranien».
«Ils sont dans les rues de tout le pays, et ils ne scandent plus “Mort à l’Amérique”, mais plutôt “Mort à l’ayatollah Khamenei”.
«Le régime n’est plus maintenu au pouvoir par le soutien du peuple. Cela a pratiquement disparu. Il règne désormais par la force des armes, et je pense que la façon la plus probable de faire tomber le régime est de diviser le haut commandement militaire.
«Je suis convaincu que cela a plus de chances de se produire ici en raison de la nature des manifestations menées par les femmes iraniennes. Dans le CGRI et dans l’armée régulière, chacun des généraux a une mère. Ils ont des sœurs, des épouses et des filles, et ils entendent la même chose tous les jours.
«À mon avis, cela signifie qu’ils comprennent à quel point leur famille et d’autres personnes pensent que le régime est intolérable. C’est une situation insoutenable pour les ayatollahs.»

La journaliste américaine d’origine iranienne et militante des droits de l’homme Masih Alinejad à Davos, le 19 janvier (Photo, AFP).

Bolton estime que l’administration Biden et ses alliés doivent déployer davantage d’efforts pour soutenir le mouvement de protestation, «peut-être en fournissant un matériel de communication (afin) que les personnes qui soutiennent la résistance en Iran puissent mieux communiquer».
«La résistance n’a pas vraiment de direction centrale, ce qui montre à quel point elle est répandue, à quel point elle était spontanée. Toutefois, une meilleure coordination leur permettrait de se situer plus puissamment dans leur opposition au régime et leur permettrait également de communiquer avec la diaspora hors d’Iran.»
«Je crois que nous pouvons demander à l’opposition ce dont ils ont vraiment besoin. Probablement de ressources, d’aide financière, mais peut-être aussi d’autres choses. Je pense que nous devrions essayer d’amener d’autres pays dans le monde, et certainement des pays de la région, mais aussi des pays d’Europe et d’ailleurs, à s’unir pour affirmer qu’il s’agit d’une véritable opportunité d’obtenir un Iran libre.
«Vous savez, ce n’est pas seulement une manifestation contre l’oppression des femmes en Iran. En réalité, c’est une attaque directe contre la légitimité des fondements idéologiques de la révolution elle-même. Si l’on ajoute à cela le mécontentement économique qui sévit dans tout le pays depuis de nombreuses années, je pense que le régime est dans la position la plus faible qu’il ait connue depuis sa prise de pouvoir en 1979.»
«Donc, si le reste du monde ou certainement les États-Unis font clairement savoir que nous soutenons le peuple et que nous ne l’oublierons pas, et s’il y a des choses que nous pouvons faire pour l’aider, nous sommes prêts à le faire», ajoute Bolton.
«S’ils divisent le CGRI et l’armée, et que le régime tombe, nous agirons rapidement pour les réintégrer dans la communauté internationale, éliminer les sanctions, et autoriser les investissements étrangers pour ressusciter l’industrie pétrolière en Iran. Nous les aiderons également à démanteler le programme d’armes nucléaires, comme nous l’avons fait dans le cas de la Libye, et à le sortir du pays, afin d’assurer, vraiment, une meilleure sécurité pour les Iraniens.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: des patients meurent faute de matériel médical, selon un chirurgien américain

Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
Short Url
  • Le Dr Mark Perlmutter a passé trois semaines à soigner des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser
  • Il se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum

LONDRES: Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux.

Le Dr Mark Perlmutter, qui a passé trois semaines à traiter des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser, a déclaré à la BBC que les médecins opéraient sans savon, sans antibiotiques et sans appareils de radiographie.

«Le petit hôpital communautaire, Al-Aqsa, est dix fois moins grand que n'importe quel établissement de mon État d'origine – peut-être encore moins – et il a bien géré ces horribles blessures», a-t-il déclaré à la chaîne après son deuxième voyage dans l'enclave palestinienne.

«Néanmoins, en raison du manque d'équipement, beaucoup de ces patients sont morts, alors qu'ils ne seraient certainement pas morts dans un hôpital mieux équipé.»

Il a expliqué avoir soigné des enfants gravement blessés, notamment une jeune fille de 15 ans touchée par des tirs de mitrailleuse israélienne alors qu'elle faisait du vélo, et un garçon du même âge qui se trouvait dans une voiture avec sa grand-mère après avoir reçu l'ordre d'évacuer le nord du pays.

«Ils ont tous deux été déchiquetés par des hélicoptères de combat Apache», a déclaré M. Perlmutter. «La fille aura de la chance si elle conserve trois de ses membres.»

Le Dr Perlmutter se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum.

Il a déclaré que Barhoum recevait un traitement médical et qu'il avait le droit d'être protégé en vertu de la Convention de Genève. L'armée israélienne a déclaré qu'il se trouvait à l'hôpital «dans le but de commettre des actes de terrorisme».

La plupart des hôpitaux de Gaza fonctionnant à peine, le Dr Perlmutter a salué l'engagement et le dévouement du personnel médical palestinien, qui, selon lui, vont au-delà des efforts déployés par les médecins étrangers comme lui.

«Ils abandonnent tous leur famille, se portent volontaires et travaillent souvent sans salaire. Nous rentrons chez nous au bout d'un mois, ce qui n'est pas le cas pour eux», a-t-il déclaré.

Le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, a qualifié la situation à Gaza de «désastreuse», notant que l'aide humanitaire reste bloquée aux postes frontières.

L'assaut d'Israël a tué plus de 15 000 enfants palestiniens à Gaza, a déclaré le ministère de la Santé, ajoutant que depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu et repris ses frappes le 18 mars, 921 Palestiniens ont été tués.

Le Dr Perlmutter a prévenu que si les attaques israéliennes se poursuivaient, les hôpitaux fonctionnant sans fournitures médicales urgentes verront davantage de blessés palestiniens mourir de blessures qui auraient pu être soignées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La visite de Trump en Arabie saoudite est prévue pour la mi-mai selon Sources Axios

Trump a fait de l'Arabie saoudite sa première visite à l'étranger lors de son premier mandat de président. (AFP/File)
Trump a fait de l'Arabie saoudite sa première visite à l'étranger lors de son premier mandat de président. (AFP/File)
Short Url
  • Le royaume serait la première destination internationale du président américain depuis son entrée en fonction en janvier.
  • L'Arabie saoudite joue un rôle plus important dans la politique étrangère des États-Unis.

Washington : Donald Trump, le président américain, prévoit de se rendre en Arabie saoudite à la mi-mai pour son premier voyage à l'étranger de son second mandat, a rapporté Axios dimanche, citant deux responsables américains et une source au fait de ses déplacements.  

L'Arabie saoudite joue un rôle plus important dans la politique étrangère des États-Unis. Le pays a accueilli des discussions entre les États-Unis, la Russie et l'Ukraine, alors que M. Trump cherche à obtenir un cessez-le-feu dans la guerre. La Maison Blanche a également désigné l'Arabie saoudite comme un participant possible aux accords d'Abraham.

En début de mois, M. Trump a déclaré qu'il effectuerait probablement son premier voyage à l'étranger en Arabie saoudite. Il a déclaré le 6 mars qu'il s'y rendrait probablement au cours du mois et demi suivant. Il a rappelé que le premier voyage à l'étranger de son premier mandat avait eu lieu à Riyad en 2017. 

Selon Axios, une source a déclaré que la date du 28 avril avait été envisagée pour la visite, mais qu'elle avait été reportée. D'après un fonctionnaire et une source proche du dossier, M. Trump se rendrait en Arabie saoudite à la mi-mai.

La Maison Blanche n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters, et aucune annonce ou confirmation officielle n'a été faite par la partie saoudienne concernant les dates potentielles de la visite. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le Croissant-Rouge dit avoir retrouvé 15 secouristes tués après des tirs israéliens

Short Url
  • Le Croissant-Rouge et la Défense civile avaient auparavant affirmé être sans nouvelles de ces secouristes après que des soldats israéliens ont tiré sur des ambulances le 23 mars à Rafah
  • "Le Croissant-Rouge palestinien est dévasté par l'assassinat de huit de ses secouristes à Rafah", dans le quartier de Tal al-Sultan dans l'ouest de la ville, a affirmé l'organisation dans un communiqué

GAZA: Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué dimanche avoir retrouvé les corps de 15 secouristes tués selon lui par des tirs de l'armée israélienne il y a une semaine sur des ambulances dans le sud de Gaza.

"Le nombre de corps récupérés s'élève à 15 à ce jour, dont huit ambulanciers des équipes du Croissant-Rouge palestinien, six membres de la Défense civile et un employé de l'agence de l'ONU", a indiqué le Croissant-Rouge dans un communiqué, sans autre précision sur l'employé de l'ONU.

Le Croissant-Rouge et la Défense civile avaient auparavant affirmé être sans nouvelles de ces secouristes après que des soldats israéliens ont tiré sur des ambulances le 23 mars à Rafah.

"Le Croissant-Rouge palestinien est dévasté par l'assassinat de huit de ses secouristes à Rafah", dans le quartier de Tal al-Sultan dans l'ouest de la ville, a affirmé l'organisation dans un communiqué.

"Ils ont été pris pour cible par l'occupation israélienne alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire", a-t-elle ajouté, précisant qu'un de leurs secouristes était encore porté disparu.

L'armée israélienne a reconnu samedi avoir tiré sur des ambulances dans la bande de Gaza après avoir jugé ces véhicules "suspects".

Les troupes israéliennes sont repassées à l'offensive le 20 mars à Rafah, deux jours après que l'armée a repris ses bombardements aériens sur le territoire palestinien après deux mois de trêve.

Le Croissant-Rouge avait dit que les autorités israéliennes empêchaient une équipe d'entrer à Tal al-Sultan pour aller à la recherche des secouristes portés disparus.

Selon un communiqué de l'armée transmis à l'AFP, "quelques minutes" après que des soldats ont "éliminé plusieurs terroristes du Hamas" en ouvrant le feu sur leurs véhicules, "d'autres véhicules ont fait mouvement de façon suspecte en direction des soldats".

"Les soldats ont riposté en ouvrant le feu sur les véhicules suspects, éliminant plusieurs terroristes du Hamas et du Jihad islamique", ajoute le communiqué.

L'armée israélienne n'a pas indiqué si des coups de feu avaient été tirés depuis ces véhicules en direction des militaires.

Une "enquête préliminaire (a) établi que certains des véhicules suspects étaient des ambulances et des camions de pompiers", ajoute l'armée, dénonçant "l'utilisation répétée d'ambulances à des fins terroristes".

"J'ai le cœur brisé. Ces ambulanciers dévoués portaient secours à des blessés", a dit le secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Jagan Chapagain, dans un communiqué.

"C'étaient des humanitaires. Ils portaient des emblèmes qui auraient dû les protéger; leurs ambulances étaient clairement identifiées. Ils auraient dû rentrer auprès de leurs familles, mais ils ne l'ont pas fait", a-t-il ajouté.