BAB AL-SALAMA: Le secrétaire général de l'ONU a lancé mardi un appel d'urgence aux dons de près de 400 millions de dollars pour aider les populations victimes du séisme en Syrie pendant trois mois.
"Aujourd'hui, j'annonce que l'ONU lance un appel humanitaire de 397 millions de dollars pour les populations victimes du séisme qui a ravagé la Syrie. Cela couvrira une période de trois mois", a déclaré Antonio Guterres à la presse, précisant qu'un appel aux dons équivalent pour la Turquie était en préparation.
Il a appelé tous les Etats membres à "financer totalement et sans délai" cet appel aux dons, pour garantir "une aide humanitaire dont près de 5 millions de Syriens ont désespérément besoin, dont des abris, des soins médicaux, de la nourriture".
"Les besoins sont immenses" et "nous savons tous que l'aide qui sauve des vies n'entre pas à la vitesse et à l'échelle nécessaires", a insisté le secrétaire général.
"Une semaine après les séismes dévastateurs, des millions de personnes à travers la région luttent pour survivre, sans abri et confrontés à des températures glaciales".
Face à cette situation sans précédent, le président syrien Bachar al-Assad a accepté lundi d'ouvrir deux points de passage transfrontaliers entre la Turquie et les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, alors que l'ONU pouvait jusqu'à présent passer par un seul poste-frontière en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Mardi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a "souligné la nécessité pour le régime Assad de respecter son engagement" concernant les points de Bab al-Salama et Al-Rai, "y compris par le biais d'une autorisation du Conseil de sécurité, si besoin", lors d'un appel avec Antonio Guterres, selon un communiqué du département d'Etat.
"La souffrance humaine causée par cette catastrophe naturelle épique ne doit pas être encore aggravée par les obstacles créés par les humains -- l'accès, le financement, l'approvisionnement", avait affirmé plus tôt le secrétaire général de l'ONU, réclamant à nouveau que l'aide puisse être acheminée "par toutes les routes, sans aucune restriction".
Si des convois de l'ONU passent depuis jeudi par le point de passage transfrontalier de Bab al-Hawa, et qu'un premier convoi a emprunté mardi un des deux nouveaux points de passage, l'ONU avait indiqué lundi ne pas encore avoir pu organiser un convoi entre les lignes de front en Syrie.