Les compétitions hivernales face à l'impact quotidien du réchauffement climatique

Mikaela Shiffrin participe au Super-G féminin du Championnat du monde de ski alpin FIS 2023 à Méribel, Alpes françaises, le 8 février 2023 (Photo, AFP).
Mikaela Shiffrin participe au Super-G féminin du Championnat du monde de ski alpin FIS 2023 à Méribel, Alpes françaises, le 8 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 13 février 2023

Les compétitions hivernales face à l'impact quotidien du réchauffement climatique

  • Aux Championnats du monde de ski alpin à Courchevel/Méribel, des stars comme Mikaela Shiffrin ont appelé leur fédération internationale à faire plus d'efforts en faveur de l'environnement
  • «Le changement climatique complexifie notre travail», souligne Stéphane Quittet, entraîneur du champion du monde du combiné Alexis Pinturault

COURCHEVEL: Le réchauffement climatique, en plus d'être une menace pour leur existence et un sujet de questionnement sur leurs pratiques, affecte au quotidien les compétitions sportives hivernales, et les athlètes sont forcés à composer avec la raréfaction de la neige.

Aux Championnats du monde de ski alpin à Courchevel/Méribel, des stars comme Mikaela Shiffrin ont appelé leur fédération internationale à faire plus d'efforts en faveur de l'environnement. Malgré les pistes enneigées de la quinzaine, ils n'ont pas oublié les températures élevées qui avaient sévi en Europe entre mi-décembre et mi-janvier, un épisode climatique extrême qui avait privé une partie des Alpes de neige et conduit à l'annulation de plusieurs compétitions, en ski alpin notamment.

Les équipes, qui doivent déjà changer leurs habitudes l'été où des glaciers européens déclinants ne permettent plus la pratique du ski comme autrefois, s'adaptent aussi en plein hiver. Lorsque les chutes de neige sont rares et que la production d'or blanc est impossible faute de froid, les stations parviennent parfois à sauver une piste de compétition, mais rien de plus.

«En baskets» avant de s'élancer

"Dans des conditions difficiles, les skieuses n'ont pas eu de piste d'échauffement à Zagreb (pour un premier slalom en janvier) et à Kranjska Gora (Slovénie). Elles doivent être prêtes à s'échauffer en baskets avant de se balancer dans les tracés. A l'entraînement, on les prépare en faisant des manches avec peu d'échauffement", explique le directeur de l'équipe de France féminine de ski alpin Lionel Pellicier.

"A Garmisch (Allemagne, début janvier) on pouvait s'entraîner le matin à 08h30 quand il faisait froid, mais plus ensuite alors que la course était en nocturne," raconte le champion olympique du slalom Clément Noël. "Il n'y avait pas de piste d'échauffement. On faisait juste trois ou quatre virages pendant la reconnaissance du tracé."

"Ça fait prendre conscience de l'évolution du climat. Il faut prendre conscience du fait que ces périodes sont amenées à se répéter", note le Vosgien.

Face à un hiver qui ne venait pas, certains biathlètes, dont le quintuple médaillé olympique 2022 Quentin Fillon Maillet, ont dû rechausser les skis roues à Noël, ce qui mine aussi le moral, au-delà de considérations techniques.

"Ça ressemble aux mois d'automne plutôt qu'à une période de l'hiver où on a l'habitude d'aller chercher les belles pistes de ski. Mentalement, ces deux semaines (fin décembre) ont été un peu déprimantes, raconte QFM. Ce n'était vraiment pas l'atmosphère que j'attendais, j'avais besoin de me ressourcer, en plus je suis tombé malade."

«Sentir l'hiver»

"Depuis que je fais du biathlon à haut niveau, j'avais toujours eu un bout de piste, au moins correcte, ne serait-ce qu'1,5 km. Cette année, c'était impossible de skier nulle part dans le Jura, poursuit-il. Les skis roues, c'est la solution parfaite pour l'été, pour ne pas faire des voyages à l'autre bout du monde. Mais quand on les ressort l'hiver, c'est morose."

"Un biathlète peut pratiquer son sport quatre mois dans l'année et souvent, il est restreint autour d'un pas de tir, de petites boucles. Il y a deux belles périodes pour faire du ski libre, de la distance sur de la bonne neige, et se régénérer mentalement, c'est à Noël et avant les Mondiaux (fin janvier-début février). Ce sont des séances plaisir, qu'on ne peut pas faire l'été, dans un super décor, où on profite du paysage, explique l'entraîneur des Bleus du biathlon Vincent Vittoz. Mentalement, ça n'a rien à voir."

"C'est un gros bol d'air, ça permet de sentir l'hiver aussi, au fond de soi, ces séances-là ont manqué", estime-t-il.

Outre l'image catastrophique de bandes blanches au milieu de la verdure, comme à Adelboden (Suisse) début janvier, skieurs et techniciens, attentifs au moindre détail, doivent apprendre à adapter leur matériel à une neige qui peut changer très rapidement.

"Le changement climatique complexifie notre travail, souligne Stéphane Quittet, entraîneur du champion du monde du combiné Alexis Pinturault. Il y a quelques années, les conditions étaient en moyenne plus stables, avec les mêmes types de neige. C'était moins le casse-tête qu'aujourd'hui. Le type de neige change plus rapidement, avec des variations fortes plus régulières, parfois sur une même journée. Pour quelqu'un comme Alexis qui dispute trois ou quatre disciplines, c'est plus difficile que pour les autres."

Après une semaine de beau temps et de froid, les températures sont annoncées à la hausse aux Mondiaux d'alpin avec des pointes à 10 degrés en station. Les skieurs sont prévenus, et désormais habitués.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com