«Je n'ai plus rien»: la désolation après des glissements de terrain au Pérou

Des habitants du village isolé de Camana, à 840 kilomètres au sud de Lima, marchent parmi les débris laissés après un glissement de terrain au Pérou, le 6 février 2023. Des glissements de terrain dans le sud du Pérou ont fait au moins 15 morts, 20 blessés et deux disparus, ont indiqué lundi les autorités, prévenant que le bilan de la catastrophe pourrait s'alourdir. (AFP).
Des habitants du village isolé de Camana, à 840 kilomètres au sud de Lima, marchent parmi les débris laissés après un glissement de terrain au Pérou, le 6 février 2023. Des glissements de terrain dans le sud du Pérou ont fait au moins 15 morts, 20 blessés et deux disparus, ont indiqué lundi les autorités, prévenant que le bilan de la catastrophe pourrait s'alourdir. (AFP).
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Publié le Dimanche 12 février 2023

«Je n'ai plus rien»: la désolation après des glissements de terrain au Pérou

  • La commune du même nom, ainsi que celles de Posco, Miski et Urasquia, ont été dévastées par les coulées de boue et les chutes de pierres, qui ont fait au total 18 morts et une vingtaine de disparus
  • Quelques habitants de Pampaylima s'efforcent de récupérer leurs affaires épargnées par la catastrophe, au milieu des décombres d'habitations préfabriquées

AREQUIPA : "Je n'ai plus rien, plus rien du tout", se lamente Carmen Manchego dont la maison a été ensevelie par un glissement de terrain dans la ville minière de Pampaylima, au Pérou, qui n'est plus qu'un champ de ruines.

Des pluies diluviennes se sont abattues en fin de semaine dernière sur le district de Mariano Valcarcel, dans la région  d'Arequipa (sud-ouest), provoquant l'effondrement du col San Martin.

La commune du même nom, ainsi que celles de Posco, Miski et Urasquia, ont été dévastées par les coulées de boue et les chutes de pierres, qui ont fait au total 18 morts et une vingtaine de disparus.

"Ma maison est là", montre à l'AFP Carmen Manchego, une femme au foyer de 53 ans qui fait partie des 4.320 sinistrés. "Tout, tout, tout a été emporté par l'eau, tout a été enseveli".

Quelques habitants de Pampaylima s'efforcent de récupérer leurs affaires épargnées par la catastrophe, au milieu des décombres d'habitations préfabriquées. Le rez-de-chaussée de certains bâtiments de deux étages a été complètement englouti.

"Chez moi, tout, tout est recouvert. Il faut voir si nous pouvons récupérer quelque chose, les objets de valeur, les machines, avant tout", explique Eleuterio Condeña, 55 ans. Comme la plupart de ses voisins, il est mineur dans une des mines d'or de ces montagnes situées à 800 kilomètres au sud de la capitale Lima.

Les pertes économiques et la mise à l'arrêt de l'activité minière au village vont avoir d'énormes conséquences.

50 kilos sur le dos

La plupart des habitants de Pampaylima viennent de régions voisines telles que Ica ou Ayacucho et ne sont ici que temporairement. Avec des familles dans le besoin, impossible d'arrêter de travailler.

Certains cherchent à gagner leur vie dans les mines de San Martin et d'Arapa, d'où ils transportent, sur le dos, des sacs de minerais de 50 kilos qui doivent être raffinés plus loin, à Secocha. Le tout à pied car un tronçon de la route qui relie les villes a été abîmé par le glissement de terrain.

A Secocha, l'or se vend environ 31 dollars le gramme. Chaque mineur gagne entre 30 et 38 dollars par jour.

Selon des chiffres officiels, le glissement a endommagé 40% du réseau électrique du district de Valcarcel et plus de 500 maisons ont été détruites ou sont désormais inhabitables. Un millier d'autres ont été touchées.

"Nous dormons sous les tentes que la protection civile nous a données. Et nous mangeons au réfectoire, où l'aide arrive aussi", relate Carmen Manchego.

Ceux qui ne trouvent pas de place passent la nuit dehors, en haut des collines.

"Nous aimerions être relogés une fois que tout sera terminé", demande Nelly Huillca, 35 ans, elle aussi mineure artisanale.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.