Les drones et la haute technologie au service des missions de recherche en cas de catastrophe

Onze mille personnes sont décédées à la suite du tremblement de terre de lundi. (AP).
Onze mille personnes sont décédées à la suite du tremblement de terre de lundi. (AP).
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Publié le Jeudi 09 février 2023

Les drones et la haute technologie au service des missions de recherche en cas de catastrophe

  • Les technologies modernes ont été plus qu’utiles
  • «Les drones sont équipés de caméras à très haute définition; il est également possible de les équiper de capteurs de chaleur et de détection, et ainsi de repérer les gens»

RIYAD: Le monde continue d'observer avec désespoir la dévastation causée par deux tremblements de terre – de 7,8 et 7,5 sur l'échelle de Richter – qui ont frappé le sud-est de la Turquie et de la Syrie tôt lundi matin.

Le nombre total de morts ayant dépassé les onze mille personnes mercredi, les agences d'aide internationale, les groupes humanitaires, les forces militaires, les organismes gouvernementaux et le secteur privé ont tous participé aux opérations de secours organisées dans les régions.

Les technologies modernes ont été plus qu’utiles.

Les drones, qui sont de plus en plus connus pour leur rôle d'armes dans les guerres modernes, sont également des outils utiles lors de catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre.

«Les drones jouent un rôle important en Turquie en ce moment même», a déclaré Henk Jan Gerzee, chef de produit à la Digital Container Shipping Association, à Arab News lors de la conférence Leap à Riyad mercredi.

M. Gerzee, qui participait à la conférence consacrée aux «drones et aux véhicules autonomes», a ajouté: «En premier lieu, les drones peuvent fournir une image plus claire de ce qui s'est passé.»

«Les drones sont équipés de caméras à très haute définition. Il est également possible de les équiper de capteurs de chaleur et de détection, et ainsi de repérer les gens. Ils ont la capacité de livrer des médicaments et des objets de plus petites tailles. Ils peuvent également détecter des gaz dangereux, comme le méthane.»

Le Dr Jassim Haji, président de l'Artificial Intelligence Society, qui a également pris part à la discussion, a souligné le rôle que l'intelligence artificielle peut jouer dans de telles catastrophes, notamment en anticipant les événements extrêmes, en élaborant des cartes des dangers et en aidant à la connaissance de la situation et à la prise de décision.

La technologie de la National Aeronautics and Space Administration (Nasa) peut permettre d’entendre les battements de cœur des personnes piégées sous les décombres. Elle a fréquemment été utilisée à la suite de tremblements de terre.

En 2015, l'outil Finder de la Nasa a permis de localiser quatre hommes ensevelis sous de la boue, des briques, du bois et d'autres débris à la suite d'un tremblement de terre dans le village népalais de Chautara.

La même technologie a également été utilisée en 2017 lors d'un tremblement de terre de magnitude 7,1 à Mexico.

L'Organisation des nations unies (ONU) a utilisé son service de cartographie d'urgence par satellite, une carte qui montre en temps réel les dégâts causés par un séisme et son niveau d'impact, dans les heures qui ont suivi la catastrophe de lundi.

Toutefois, les conflits politiques peuvent prendre le dessus lorsqu'il s'agit de faire parvenir rapidement l'aide aux régions frappées par des catastrophes naturelles.

Un habitant du nord-est de la Syrie, qui s'est confié à Arab News sous couvert d'anonymat, déclare: «Le principal problème est que l'aide est devenue politisée, donc même si cette technologie est disponible, il est probable qu'elle n'atteigne pas ces régions.»

Roj Mousa, un journaliste syrien d'Afrin, indique à Arab News: «Tous nos amis et parents sont sous les décombres à Afrin et Jindires. Je n'ai pas eu un moment de répit depuis que le tremblement de terre s'est produit. Je parle avec mes proches tout le temps. Aucune aide ne parvient à ces régions – pas d'eau, pas de nourriture, pas de secours. Les villes sont encore plus dévastées. Les personnes qui aident à dégager les décombres sont des civils qui le font à mains nues. Toute l'aide est bloquée par les membres de la milice syrienne contrôlée par la Turquie.»

M. Mousa ajoute que les petites caméras utilisées par les médecins pour voir sous les décombres étaient utiles, mais qu'il était difficile de faire parvenir cette technologie dans les zones occupées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.