Pakistan: l'ex-président Musharraf a été inhumé à Karachi

L'ancien dirigeant militaire du Pakistan, Pervez Musharraf, est décédé à Dubaï à l'âge de 79 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé l'armée le 5 février 2023. (AFP).
L'ancien dirigeant militaire du Pakistan, Pervez Musharraf, est décédé à Dubaï à l'âge de 79 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé l'armée le 5 février 2023. (AFP).
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Publié le Mardi 07 février 2023

Pakistan: l'ex-président Musharraf a été inhumé à Karachi

  • Les obsèques, auxquelles ni le président Arif Alvi, ni le Premier ministre Shehbaz Sharif n'ont assisté, n'avaient fait l’objet d’aucune annonce officielle de la part du gouvernement ou de l’armée et n'ont pas été retransmises à la télévision
  • Des prières ont été récitées dans un camp militaire de Karachi (sud) lors d’une cérémonie sobre, à laquelle ont pris part environ 10 000 personnes, principalement des militaires en service ou à la retraite

KARACHI: L'ancien président pakistanais Pervez Musharraf, qui laisse un héritage controversé dans son pays dont il avait fait un allié des Etats-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda, a été inhumé mardi à Karachi devant une foule essentiellement composée de militaires.

Les obsèques, auxquelles ni le président Arif Alvi, ni le Premier ministre Shehbaz Sharif n'ont assisté, n'avaient fait l’objet d’aucune annonce officielle de la part du gouvernement ou de l’armée et n'ont pas été retransmises à la télévision.

Au Pakistan, où l’armée est toujours extrêmement puissante même si elle n’est plus au pouvoir, le général Musharraf reste un personnage contesté.

Dernier dirigeant militaire du Pakistan (2001-2008), il est mort dimanche à l’âge de 79 ans à Dubaï, où il était traité depuis 2016 pour une amylose, une pathologie rare touchant les organes vitaux.

Des prières ont été récitées dans un camp militaire de Karachi (sud) lors d’une cérémonie sobre, à laquelle ont pris part environ 10 000 personnes, principalement des militaires en service ou à la retraite, a constaté un journaliste.

Le cercueil ceint du drapeau national a ensuite été transporté dans un cimetière militaire placé sous haute sécurité, dans la ville où la famille de cet ancien commando d'élite, né à New Delhi le 11 août 1943, avait fui après la partition de l'Inde.

"Il n'a pas reçu les honneurs qu'il méritait (...) Le gouvernement n'a rien fait, il aurait dû organiser les funérailles au stade national", a regretté Rubina Mazhar, une herboriste.

Dans son éditorial lundi, Dawn, le principal quotidien anglophone du pays, l'a décrit comme "une sorte d’énigme, son régime autoritaire ayant été émaillé de réformes libérales".

"Cependant, les erreurs de feu le général ont été considérables, la principale et la plus impardonnable étant d’avoir fait dérailler le processus constitutionnel", a ajouté le journal.

Allié de Washington 

Pervez Musharraf avait renversé en octobre 1999 le gouvernement civil de Nawaz Sharif, sans effusion de sang. Il s'était autoproclamé président en juin 2001, avant de remporter en avril 2002 un référendum controversé.

Initialement perçu comme un modéré, il s'était érigé en principal allié régional de Washington dans la lutte contre l'organisation jihadiste Al-Qaïda, après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Pendant ses neuf années au pouvoir, le Pakistan a vu sa croissance économique décoller, sa classe moyenne se développer, les médias se libéraliser et l'armée jouer la carte de l'apaisement face à l'Inde rivale.

Mais il a aussi suspendu deux fois la Constitution et été accusé de violations des droits humains à l’encontre de ses opposants.

L'assaut sanglant contre des islamistes lourdement armés réfugiés dans la Mosquée rouge d'Islamabad à l'été 2007, ses tentatives de limoger le président de la Cour suprême et l’imposition de l’état d’urgence la même année avaient fini par le rendre très impopulaire.

Il avait finalement été contraint à la démission en août 2008 après une déroute électorale, préférant cette issue à une probable destitution.

Le général Musharraf avait interrompu un luxueux exil volontaire en 2013 pour tenter de revenir au pouvoir, mais sa candidature avait été invalidée et le scrutin avait été remporté par Nawaz Sharif, l'homme qu'il avait renversé en 1999.

En août 2017, la justice pakistanaise l'avait déclaré "fugitif" dans le procès du meurtre de Benazir Bhutto, la première femme de l'ère moderne à avoir dirigé un pays musulman. Il était soupçonné d'avoir pris part à une vaste conspiration afin de tuer sa rivale avant des élections, ce qu'il a toujours nié.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.