L'IAEE souligne le rôle de l'Arabie Saoudite dans la transition énergétique selon un expert de haut niveau

Daniel Yergin, vice-président de S&P Global. (Capture d'écran)
Daniel Yergin, vice-président de S&P Global. (Capture d'écran)
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Publié le Dimanche 05 février 2023

L'IAEE souligne le rôle de l'Arabie Saoudite dans la transition énergétique selon un expert de haut niveau

  • Selon Yergin, la grande question qui se pose à l'industrie mondiale est le rôle de l'hydrogène, ajoutant que s'il existe un marché mondial de l'hydrogène, « l'Arabie saoudite y jouera un rôle important »
  • La conférence de l'IAEE intervient à un moment où l'Arabie saoudite adopte plusieurs mesures, dont le lancement du marché volontaire du carbone, pour atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici à 2060

RIYAD : L'Arabie saoudite n'est pas seulement un pays producteur de pétrole, mais aussi une référence incontestable dans l'ensemble du secteur de l'énergie, alors que le Royaume accueille à Riyad la 44e conférence de l'Association internationale pour l'économie de l'énergie pour la première fois dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, selon un expert de premier plan.

Dans une interview exclusive accordée à Arab News en marge de la conférence, Daniel Yergin, vice-président de S&P Global, a déclaré que l'Arabie saoudite continuera à jouer un rôle crucial dans les secteurs des énergies traditionnelles comme renouvelables.

« Cette conférence est très importante pour la région et pour l'Arabie saoudite. Elle souligne le fait que l'Arabie saoudite n'est pas seulement le pays du pétrole, mais aussi de l'énergie, ainsi que le rôle de l'Arabie saoudite dans la transition énergétique alors qu'elle continue à fournir le pétrole dont le monde a besoin », a déclaré Yergin.

Il a ajouté : « L'Arabie saoudite va continuer à être à l'avant-garde en tant que producteur de pétrole. Mais ce que l'on voit aussi en Arabie saoudite, c'est une utilisation beaucoup plus importante des énergies renouvelables, en particulier, du solaire pour produire de l'électricité. »

Le dirigeant de S&P Global a déclaré que la grande question qui se pose à l'industrie mondiale est le rôle de l'hydrogène, ajoutant que s'il existe un marché mondial de l'hydrogène, « l'Arabie saoudite y jouera un rôle important. »

La conférence de l'IAEE intervient à un moment où l'Arabie saoudite adopte plusieurs mesures, dont le lancement du marché volontaire du carbone, pour atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici à 2060.

Selon Yergin, la transition énergétique ne se fera pas rapidement, car la majorité des pays du monde sont encore dépendants des hydrocarbures.

« Il suffit de se pencher sur les chiffres. Les hydrocarbures aujourd'hui composent plus de 80 % de l'énergie mondiale. La transition énergétique va tout changer. Nous avons un monde en développement dont 80 % de la population a beaucoup moins d'énergie que ce qu’il lui faut pour se développer », a ajouté Yergin.

Il a en outre fait remarquer que la transition énergétique devait être envisagée dans une perspective mondiale plutôt qu’uniquement à travers le prisme de l'Europe et de l'Amérique du Nord.

« La transition énergétique nécessite du temps. On se concentre trop sur le monde développé et on sous-estime les besoins énergétiques du monde en développement, où vivent 80 % de la population, et dont le revenu par habitant ne représente peut-être que 5 ou 10 % du revenu du monde développé », a précisé Yergin.

Le vice-président de S&P Global a fait remarquer que le secteur minier aura également un rôle crucial à jouer dans la transition énergétique, car la demande de minéraux connaîtra une augmentation spectaculaire à l'avenir.

Il a ajouté que la 44e conférence de l'IAEE à Riyad mettait en évidence l'importance des minéraux, qui n'avaient pas été évoqués lors des précédentes éditions de l'événement.

« Par exemple, une voiture électrique nécessite deux fois et demie plus de cuivre qu'une voiture conventionnelle. Il faut l'extraire, et il faut 16 à 25 ans pour ouvrir une nouvelle mine. Je pense qu'il y a encore un déséquilibre dans la façon dont les gens évaluent l'objectif de la transition énergétique et les matériaux nécessaires à cette transition », a-t-il souligné.

Selon Yergin, la croissance économique de la Chine et la manière dont le géant asiatique sortira du confinement lié au Covid auront un impact direct sur le prix du pétrole.

Il a également fait valoir que le conflit actuel en Ukraine avait modifié la carte énergétique mondiale, notamment après que l'UE a introduit un plafonnement des prix du pétrole russe.

« Ce qui se passe est sans précédent car l'Europe a dit non à l'énergie russe, et l'Europe a été le principal marché de l'énergie russe. Vous avez également un plafonnement des prix du pétrole russe. Et ce n'est pas simplement une expérience économique. C'est un développement géopolitique qui se produit », a déclaré Yergin.

En ce qui concerne les prévisions économiques de S&P Global pour 2023, Yergin a déclaré que cette année, la croissance économique mondiale sera de 1,9 %. Il a aussi évoqué la possibilité d'une légère récession aux États-Unis et en Europe.

« En 2024, nous voyons la croissance mondiale revenir à environ 3 %. Donc, 2023 va être une année de transition pour l'économie mondiale. Elle est aggravée par les incertitudes de la guerre en Ukraine. Si celle-ci s'intensifie, de nouveaux risques apparaîtront », a ajouté Yergin.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: un mort dans une frappe israélienne sur un véhicule à Saïda dans le sud

Des pompiers éteignent les flammes d'une voiture incendiée par un drone israélien dans le village de Kfar Roumman, au sud du Liban, le 6 mai 2025. (AFP)
Des pompiers éteignent les flammes d'une voiture incendiée par un drone israélien dans le village de Kfar Roumman, au sud du Liban, le 6 mai 2025. (AFP)
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  •  Un média d'Etat libanais a indiqué qu'une frappe de drone israélien mercredi sur une voiture avait fait un mort à Saïda, principale ville du sud du Liban, en dépit du cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah

SAIDA: Un média d'Etat libanais a indiqué qu'une frappe de drone israélien mercredi sur une voiture avait fait un mort à Saïda, principale ville du sud du Liban, en dépit du cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah.

Selon l'Agence nationale d'information Ani, "un drone ennemi a visé à l'aube une voiture (...) près de la mosquée de l'imam Ali dans la ville de Saïda, faisant un mort".

Selon un photographe de l'AFP sur place, la frappe a perforé le toit de la voiture.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du Hezbollah très affaibli par la guerre. Ce dernier affirme, lui, respecter le cessez-le-feu.

Le 18 avril, l'armée israélienne avait annoncé avoir "éliminé" un membre du Hezbollah dans la région de Saïda, qui était, selon elle, "responsable, entre autres, du déploiement des systèmes de communication du Hezbollah dans tout le Liban".

Certaines frappes israéliennes visent parfois également des membres du Hamas au Liban, mouvement islamiste palestinien contre lequel Israël est en guerre dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, et d'autres organisations alliées.

Le 4 avril, Israël avait annoncé avoir tué "Hassan Farhat, commandant de la section ouest du Hamas au Liban" à Saïda. Le Hamas avait ajouté que sa fille et son fils, membre lui aussi de la formation palestinienne, avaient été tués.

Au début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, son fief, affirmant agir ainsi en soutien aux Palestiniens.

Le Liban presse notamment les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, de contraindre Israël à cesser ses attaques et se retirer des cinq positions frontalières dans lesquels il s'est maintenu. L'Etat libanais assure respecter ses engagements et accuse Israël de ne pas en faire de même.


Abbas attendu le 21 mai au Liban pour discuter des camps des réfugiés palestiniens

Des Palestiniens célèbrent la déclaration de cessez-le-feu à Gaza dans le camp de réfugiés d'Ain el-Helweh, à la périphérie du port de Sidon, dans le sud du Liban, le 15 janvier 2025. (AFP)
Des Palestiniens célèbrent la déclaration de cessez-le-feu à Gaza dans le camp de réfugiés d'Ain el-Helweh, à la périphérie du port de Sidon, dans le sud du Liban, le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu le 21 mai à Beyrouth pour discuter de "l'extension de l'autorité" du pouvoir libanais aux camps des réfugiés palestiniens échappant à son contrôle
  • Quelque 250.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban dans ces camps surpeuplés

BEYROUTH: Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu le 21 mai à Beyrouth pour discuter de "l'extension de l'autorité" du pouvoir libanais aux camps des réfugiés palestiniens échappant à son contrôle, a indiqué mardi à l'AFP un responsable gouvernemental.

Quelque 250.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban dans ces camps surpeuplés où sont présents le Fatah de Mahmoud Abbas mais également le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens.

Dans une interview le 30 avril, le président libanais Joseph Aoun avait indiqué que les autorités œuvraient "pour retirer les armes lourdes et moyennes de l'ensemble du territoire libanais" et qu'il devrait évoquer le désarmement des camps palestiniens avec Mahmoud Abbas.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, avait de son côté souligné "la nécessité de remettre les armes illégales (à l'Etat) et de ne pas permettre au Hamas ou à d'autres factions de compromettre la stabilité" du pays.

Le bureau du président palestinien a confirmé la visite de Mahmoud Abbas au Liban le 21 mai, après que les autorités libanaises avaient arrêté des membres du Hamas accusés de tirs de roquettes vers Israël malgré le cessez-le-feu en vigueur.

Selon le responsable gouvernemental libanais qui a requis l'anonymat, Mahmoud Abbas va évoquer avec les dirigeants libanais "les modalités de l'extension de l'autorité de l'Etat à l'ensemble du territoire libanais, dont les camps palestiniens".

En vertu d'un accord de longue date, la sécurité dans les camps de réfugiés palestiniens est assurée par des factions palestiniennes, et l'armée libanaise n'y pénètre pas.

Le Hamas est l'allié du Hezbollah pro-iranien au Liban, qu'un conflit meurtrier a opposé à l'armée israélienne dans le sillage de la guerre entre le mouvement palestinien et Israël à Gaza.

Pendant la guerre au Liban, à laquelle un cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre, le Hamas avait revendiqué des tirs de roquettes sur Israël depuis ce pays.

A la suite de nouveaux tirs non revendiqués à deux reprises fin mars, plusieurs membres du Hamas soupçonnés d'être impliqués dans ces attaques ont été arrêtés par l'armée libanaise ou ont été remis par le mouvement palestinien aux autorités libanaises.

Israël avait riposté à ces tirs en bombardant la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Début mai, le Haut conseil de défense, plus haute instance de sécurité au Liban, avait mis en garde le Hamas contre l'utilisation du territoire libanais pour bombarder Israël.

La dernière visite du président de l'Autorité palestinienne au Liban remonte à février 2017.


Une délégation de l'UNESCO visite le géoparc de Riyad Nord après son inscription au réseau mondial

La Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, Lidia Brito, lors de sa visite au Géoparc de Riyad Nord. (SPA)
La Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, Lidia Brito, lors de sa visite au Géoparc de Riyad Nord. (SPA)
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  • Selon un responsable de l'UNESCO, la destination met en valeur la diversité naturelle et culturelle du Royaume.
  • En avril, l'UNESCO a inscrit le géoparc de Riyad Nord et Salma à son réseau mondial de géoparcs.

RIYAD : Lidia Brito, la sous-directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, a visité dimanche le Géoparc de Riyad Nord, faisant l'éloge de cette destination qui préserve à la fois la nature et l'histoire.

En avril, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a désigné le Géoparc de Riyad Nord dans le cadre de son Réseau mondial des géoparcs, qui vise à protéger les sites du patrimoine géologique et à promouvoir le développement durable.

Hussam Zuhair Al-Turki, directeur de l'Initiative saoudienne pour les géoparcs, et Hamoud Alnughaymishi, directeur du secteur des sciences à la Commission nationale saoudienne pour l'éducation, la culture et les sciences, ont accompagné Mme Brito lors de sa visite. 

Ils ont exploré les principales caractéristiques géologiques du géoparc de Riyad Nord, telles que la grotte d'Abu Shaddad et la falaise du bord du monde. Ils se sont également arrêtés pour explorer le village de Ghamra, connu pour ses parcours d'aventure dans la banlieue de Riyad.

M. Brito a déclaré que le géoparc de Riyad Nord mettait en valeur la diversité naturelle et culturelle de l'Arabie saoudite et qu'il renforcerait l'écotourisme dans le royaume, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

En avril, l'UNESCO a désigné le géoparc de Riyad Nord et le géoparc de Salma comme faisant partie de son réseau mondial de géoparcs. Le royaume espère inscrire 13 autres sites au réseau de l'UNESCO, a ajouté la SPA. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com