L'universalité artistique du poète-président Senghor exposée au quai Branly

Cette photo prise le 13 septembre 2022 montre un buste de feu le président sénégalais Léopold Sedar Senghor, dans sa maison à Verson, dans l'ouest de la France. (AFP)
Cette photo prise le 13 septembre 2022 montre un buste de feu le président sénégalais Léopold Sedar Senghor, dans sa maison à Verson, dans l'ouest de la France. (AFP)
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Publié le Dimanche 05 février 2023

L'universalité artistique du poète-président Senghor exposée au quai Branly

  • Pionnier de la «négritude», Senghor a défini ce concept culturel et politique comme un enracinement dans les valeurs et civilisations du monde noir
  • La confrontation entre les arts sénégalais et étrangers est en réalité pour lui l'occasion d'un mélange qu'il applique dans ses projets culturels

PARIS: Léopold Sédar Senghor est mis à l'honneur dans la nouvelle exposition du musée du quai Branly, à Paris, qui revient à partir de mardi sur l'héritage laissé par le poète, intellectuel et homme politique sénégalais dans la vie culturelle de son pays.

De nombreux documents, photographies, tableaux, dessins ou autres œuvres d'art, pas exclusivement africaines, dévoilent ainsi au fil de "Senghor et les arts. Réinventer l'universel" la trace laissée par celui qui fut le premier président du Sénégal après son indépendance en 1960, et qui voulait revendiquer une place pour l'Afrique dans le monde.

Pionnier de la "négritude", il a défini ce concept culturel et politique comme un enracinement dans les valeurs et civilisations du monde noir.

Pour Senghor, "l'art africain, c'est à la fois l'enracinement et l'ouverture", explique à l'AFP Mamadou Diouf, professeur d'études africaines et d'histoire à l'Université de Columbia à New York et commissaire de l'exposition.

La confrontation entre les arts sénégalais et étrangers est en réalité pour lui l'occasion d'un mélange qu'il applique dans ses projets culturels.

Sous son mandat, qui a duré vingt ans, plus d'un quart du budget de l'État était dévolu à l'éducation, la formation et la culture. De quoi développer le "soft power" du pays.

"Il ne s'agit pas seulement de défendre l'art nègre du passé", déclare Senghor en 1966, mais de montrer que l'art africain est "une source jaillissante qui ne tarit pas" et se situe au même niveau que l'art européen.

Dans les années 60, le peintre Iba N'Diaye initie ainsi les élèves de l'École des arts de Dakar aux Beaux-arts tels qu'ils sont enseignés en Europe.

À l'entrée de l'exposition, une énorme et colorée tapisserie de l'artiste Modou Niang témoigne du savoir-faire de la Manufacture nationale de tapisserie de Thiès, inaugurée par Senghor en 1966.

"Il pense cette manufacture comme un lieu de réconciliation de différentes tendances", des techniques importées de France et de la culture traditionnelle, relève Sarah Ligner, également commissaire de l’exposition.

Se nourrir de l'Europe

Entre les archives et les œuvres exposées, quelques photographies montrent la troupe du Théâtre national Daniel Sorano, financée par l'État sénégalais, en pleine représentation de "Macbeth" de Shakespeare en 1968.

Un an plus tard, cette même représentation avait lieu au théâtre de l'Odéon de Paris.

"Senghor, ce qui lui importe, c'est d'être présent dans le temps du monde. Ce n'est pas créer quelque chose à côté mais placer l'Afrique dans le monde", souligne Mamadou Diouf.

Francophile et premier Africain à siéger à l'Académie française, Senghor reste attaché à la France, même après l'indépendance du Sénégal.

Dans sa volonté de développer le panorama culturel de son pays, il ramène l'art européen au Sénégal dans les années 70, à travers des expositions des grands artistes de son siècle.

Il invite par exemple Marc Chagall à exposer son œuvre au Musée dynamique de Dakar en 1971, et Pablo Picasso le fait un an plus tard.

En 1974, les tableaux de Pierre Soulages font l'objet d'une exposition inaugurée par l'artiste à Dakar.

Admirateur de son art abstrait, Senghor avait acquis en 1956 une de ses toiles, longtemps accrochée dans son bureau et présentée aujourd'hui dans l'exposition du quai Branly.

"Et que cet art soit frère de l'art négro-africain, non par imitation mais par nature, nous ne serons pas les derniers à nous en réjouir", déclarait Senghor lors de l'inauguration de l'exposition Soulages.

"C'est la recherche tout le temps de la multiplicité d'expressions qui définit selon Senghor la condition humaine", résume Mamadou Diouf.


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.