Les joueurs d’Al-Hilal ont toujours une affaire à régler à la Coupe du monde des clubs de la Fédération internationale de football (Fifa). Lorsque le coup d’envoi sera donné contre le Wydad AC samedi à Rabat, au Maroc, ils espèrent que la troisième fois sera la bonne devant un public mondial.
Pour les champions d’Arabie saoudite et d’Asie, cette fois pourrait bien être différente. Le succès ne serait pas seulement le bienvenu, mais il permettrait également de récupérer en partie la gloire mondiale qui leur a récemment été volée par leurs rivaux d’Al-Nassr qui ont signé un contrat avec le géant Cristiano Ronaldo.
Lors des tournois de 2019 et 2021 (édition 2021 qui a en réalité eu lieu en 2022), les géants de Riyad ont remporté leur match d’ouverture, contre l’ES Tunis au Qatar, avant leur défaite écrasante 6-1 contre l’équipe Al-Jazira des Émirats arabes unis (EAU), le pays hôte, il y a un an.
La première fois, l’équipe a été battue en demi-finale par les géants brésiliens Flamengo, et la deuxième, par Chelsea, après un match serré contre les champions d’Europe.
Nous espérons que cette expérience permettra à l'équipe de relever les défis à venir.
«Étant donné que nous avons déjà disputé deux fois la Coupe du monde des clubs, je m’attends à ce que nous atteignions la finale cette fois, même si les matchs s’annoncent difficiles», déclare la star colombienne d’Al-Hilal, Gustavo Cuellar, lors de l’arrivée des joueurs au Maroc lundi. «L’équipe a suffisamment de talent pour atteindre la finale.»
Sur le papier, le match d’ouverture contre le Wydad s’annonce plus difficile pour Al-Hilal que lors des deux tournois précédents. Le club de Casablanca a battu les joueurs égyptiens d’Al-Ahly en finale de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF) l’an dernier pour devenir champion continental pour la troisième fois. Les joueurs sont également chez eux et ils seront soutenus par un public passionné.
Le football marocain est à son apogée alors que l'équipe nationale a atteint les demi-finales de la Coupe du monde 2022, battant la Belgique, l’Espagne et le Portugal avant de disputer un match serré contre la France. Un succès similaire dans l’édition des clubs serait considéré en Afrique du Nord comme une preuve supplémentaire que le Maroc est la nation arabe numéro 1 du football.
Pour Al-Hilal, il s’agit probablement d’une bonne nouvelle que Walid Regragui ne soit plus aux commandes. Le joueur de 47 ans est la star des entraîneurs après avoir conduit le Maroc à la gloire mondiale. Il a pris la tête de l’équipe nationale peu de temps après avoir permis au Wydad de remporter le titre africain et il a été remplacé à Casablanca par Mehdi Nafti.
«Je suis au courant de ce qui se passe avec les autres équipes et je sais donc très bien ce qui nous attend à la Coupe du monde des clubs», a déclaré M. Nafti lors de la préparation du tournoi. «Nous avons la motivation, la confiance et les compétences nécessaires. La compétition se joue au Maroc et cela nous garantira un grand soutien de la part de nos supporters. Nous devons rester calmes et nous concentrer sur notre match d’ouverture contre Al-Hilal.»
L’entraîneur d’Al-Hilal, Ramon Diaz, sait à quel point ce tournoi est important pour l’équipe dix-huit fois championne d’Arabie saoudite. Après tout, c’est en raison de la Coupe du monde des clubs que l’Argentin a pris les commandes à Riyad. Il y a un an, une défaite 4-0 face à l’équipe égyptienne d’Al-Ahly lors des séries éliminatoires pour la troisième place a signifié le départ de Leonardo Jardim. M. Diaz a ensuite permis à l’équipe de connaître un parcours exceptionnel lors du Championnat d’Arabie saoudite de football qui s'est soldé par un nouveau titre de champion.
Sur le plan national, Al-Hilal est en meilleure position qu’il y a un an, car l’équipe n’est qu’à un point du sommet, bien qu’elle ait disputé un match de plus que le leader Al-Nassr.
Les résultats ne sont cependant pas parfaits, avec seulement trois victoires au cours des sept derniers matchs. C’est un bilan moyen, mais les exigences sont très élevées dans le club le plus titré de l’Histoire du football saoudien et asiatique.
Ce parcours inclut une défaite surprise 1-0 contre Al-Feiha en demi-finale de la Supercoupe d’Arabie saoudite, le 26 janvier. Après son retour de la Coupe du monde des clubs l’année dernière, Al-Hilal est passé à la vitesse supérieure et a détrôné Al-Ittihad en remportant le titre. Un parcours similaire serait le bienvenu cette fois, idéalement après une bonne performance au Maroc.
M. Diaz a constitué une équipe solide. Le principal absent est Salman al-Faraj en tant que capitaine, blessé lors de la victoire historique de l’Arabie saoudite contre l’Argentine pendant la Coupe du monde en novembre.
Si le Wydad est vaincu, il y aura une revanche à prendre contre le Flamengo. Avec la présence des champions sud-américains en Afrique du Nord après un parcours mitigé sur le plan national, Al-Hilal aurait la possibilité de remporter une grande victoire et une place en finale, probablement contre les champions européens du Real Madrid.
Ce serait un grand succès, mais il reste encore un long chemin à parcourir avant une éventuelle rencontre contre – sans doute – la plus grande équipe du monde lors d’une finale mondiale. Mais, avant tout, il faudra remporter un match difficile au Maroc.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com