Riyad – Washington: Les relations commerciales toujours à la hausse, selon un responsable américain

Les relations économiques américano-saoudiennes peuvent être portées à un «niveau supérieur», selon Arun Venkataraman, secrétaire adjoint au commerce pour les marchés mondiaux et directeur général du service commercial américain et étranger. (Photo fournie)
Les relations économiques américano-saoudiennes peuvent être portées à un «niveau supérieur», selon Arun Venkataraman, secrétaire adjoint au commerce pour les marchés mondiaux et directeur général du service commercial américain et étranger. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 04 février 2023

Riyad – Washington: Les relations commerciales toujours à la hausse, selon un responsable américain

  • «Le plus impressionnant, c'est que nous voyons que la Vision 2030 est déjà mise en œuvre» a déclaré Venkataraman
  • Venkataraman a réaffirmé que les relations entre les deux pays ne peuvent aller que dans un sens: vers le haut

RIYAD: Un haut responsable américain reste optimiste quant à l'épanouissement des relations commerciales entre l'Arabie saoudite et l'Amérique, contrairement aux prédictions désastreuses de nombreux experts occidentaux selon lesquelles les récents désaccords politiques pourraient entraver les relations stratégiques et mutuellement bénéfiques qui existent depuis quatre-vingt ans entre les deux pays.
Les relations économiques américano-saoudiennes peuvent être portées à un «niveau supérieur», selon Arun Venkataraman, secrétaire adjoint au commerce pour les marchés mondiaux et directeur général du service commercial américain et étranger.
«Ce que nous voyons ici en Arabie saoudite sous la direction du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane, est une transformation spectaculaire amorcée dans le sillage de la Vision 2030.»

Le roi Salmane rencontre le président américain, Joe Biden (Photo, AFP).

Venkataraman s'est dit heureux d'avoir pu constater les changements en personne. «Et le plus impressionnant, c'est que nous voyons que la Vision 2030 est déjà mise en œuvre. Ce n'est donc pas seulement une vision; elle devient une réalité et je suis très heureux d'être ici et de le voir en personne.»
«Nous espérons, grâce à nos réunions, nous appuyer sur le plan de travail commercial existant, conçu pour renforcer notre partenariat commercial, qui est si essentiel et qui sous-tend la relation stratégique solide entre nos deux pays», at-il expliqué.
La promotion des relations commerciales figure en tête de son programme, en plus de l'approfondissement du partenariat déjà existant. «Nous savons qu'il existe de nombreux domaines de collaboration dans le domaine commercial entre nos gouvernements. Les possibilités qui s'offrent à nous, et la manière dont elles complètent nos économies et nos secteurs privés, sont si vastes que nous voulons nous assurer que nous en tirons pleinement parti. Ce n'est qu'en agissant ainsi que nous pourrons être sûrs que les actions menées profiteront à nos deux peuples.»

Le secrétaire adjoint au commerce pour les marchés mondiaux et directeur général du service commercial américain et étranger, Arun Venkataraman (Photo fournie).

Depuis le lancement de la Vision 2030 en 2016, le Royaume a connu des transformations importantes sur plusieurs fronts, notamment l'autonomisation des femmes et la diversification de son économie. Pour Venkataraman, ces changements «rebattent les cartes».
«Nous constatons que les femmes prennent la place qui leur revient dans la société professionnelle et dans la conduite des activités du secteur privé et public. En rencontrant des entreprises américaines et saoudiennes aujourd'hui, j'ai été très impressionné par le fait que les deux groupes d'entreprises ont souligné à quel point ils dépendent des femmes pour combler les lacunes en matière de talents. En outre, ils attendent des femmes qu'elles soient les futures dirigeantes de leurs entreprises en Arabie saoudite.
Au cours de sa visite à Riyad, Venkataraman a tenu de nombreuses réunions, mais ce qui l'a le plus marqué, c'est l’Académie Apple de l'université Princesse Nourah. «Le premier signe visible est de constater comment les femmes ont assumé un nouveau rôle. Lors de ma visite à l’Académie Apple, j'ai trouvé très inspirant de voir l'université soutenir le développement des compétences des jeunes femmes dans un espace où les femmes n'étaient pas vraiment présentes jusqu'à présent, que ce soit en Arabie saoudite ou aux États-Unis.
Il a été impressionné par le niveau de compétence que les jeunes femmes ont acquis. «Voir ces jeunes femmes développer des compétences et commencer à créer des applications complètement nouvelles à partir de rien, et voir la passion et la fierté dont elles ont fait preuve en le faisant était frappant. C'est le genre d'esprit et de passion qui est au cœur de la Vision 2030.»

EN CHIFFRES

• 8,7 % - Le taux de croissance de l'économie saoudienne en 2022.
• 13,35 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) – Excédent commercial de l'Arabie saoudite en novembre 2022.
• 21,63 milliards de dollars – La valeur des importations américaines en provenance de l'Arabie saoudite en 2022.
• 22,9 milliards de dollars – La valeur des exportations non pétrolières de l'Arabie saoudite au deuxième trimestre 2022.

Le président américain, Joe Biden, est aperçu lors d'un voyage en Arabie saoudite (Photo, AFP).

Venkataraman a salué la diversification de l'économie saoudienne tous azimuts. «Nous le voyons dans le secteur numérique. Nous le voyons dans le passage au développement de l'énergie propre, en s'éloignant de la dépendance aux combustibles fossiles. Nous constatons également d'énormes progrès dans le domaine des soins de santé, pas seulement en termes de produits pharmaceutiques, mais en examinant vraiment les domaines plus petits et plus pointus des soins de santé, comme la recherche, le développement et les essais cliniques.»
«Je pense que nous voyons également quelque chose de particulièrement intéressant dans le divertissement. Nous savons que l'Arabie saoudite a une longue histoire de leader dans la région en termes de diffusion culturelle. Mais le voir maintenant, alors qu'elle élargit ce rôle et donne à notre partenariat des opportunités spéciales pour les industries culturelles américaines, est vraiment passionnant.»

Le président américain, Joe Biden, est reçu par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, lors d'une visite en Arabie saoudite (Photo, AFP).

D'après un récent rapport de Bloomberg, l'économie saoudienne a connu une croissance de 8,7% en 2022. «L'année dernière a été excellente pour l’Arabie saoudite, avec un taux de croissance que nous ne pourrions que souhaiter au reste du monde, en particulier lorsque nous sommes sortis de la Covid-19 en 2022. La croissance de l'Arabie saoudite a été historique», a réagi Venkataraman.
Selon lui, cela montre que «la Vision 2030 fonctionne. L'intention de diversifier l'économie que le gouvernement soutient est évidente. Cela se traduit sur le terrain par ce qui nous enthousiasme de notre point de vue, puisque le gouvernement pousse à la diversification de l'économie.»
«Nous sommes fiers que les entreprises américaines aient un rôle à jouer et puissent vraiment contribuer grandement à cette diversification dans un grand nombre de secteurs. De tels partenariats renforceront et étayeront davantage la force de nos relations bilatérales», a-t-il indiqué.

Le président américain, Joe Biden, est reçu par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, lors d'une visite en Arabie saoudite (Photo, AFP).

«Je suis convaincu que nous avons la chance d'avoir une base aussi solide et large pour notre relation. Et ce que cela signifie, c'est que les possibilités commerciales qui existent sont si vastes que, vraiment, je vois les possibilités comme illimitées. Cela est vrai, que l'on parle de soutien à l'Arabie saoudite par le biais de ventes d'armes, ou d’encourager l’initiative d'abandon des combustibles fossiles en soutenant le développement des énergies propres, ou encore de soutenir le rôle accru du tourisme dans l'économie saoudienne.»
«Je pense qu'il y a une multitude de domaines, anciens et nouveaux, qui formeront la base de la prochaine étape d'une activité économique percutante et de haut niveau entre nos deux pays. Je dirais que l'avenir est prometteur pour nos relations bilatérales et je me réjouis de faire partie de ces relations et de les faciliter à l'avenir», a-t-il soutenu.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".

 


Incursion israélienne au Liban-Sud et frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth

 Le feu fait rage à l'intérieur des bâtiments touchés par une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 21 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
Le feu fait rage à l'intérieur des bâtiments touchés par une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 21 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
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  •  Le bilan total depuis le début des affrontements s'élève à plus de 3 520 morts et 14 940 blessés
  •  Les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes destructrices par étapes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi matin

BEYROUTH: Des combats acharnés entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont éclaté dans la ville de Khiam et à la périphérie de la ville de Biyyadah au Liban jeudi.

Les Israéliens ont repris leurs frappes aériennes intenses dans la matinée sur la banlieue sud de Beyrouth et les villages du gouvernorat de Baalbeck-Hermel, après une pause qui a coïncidé avec la visite de 48 heures de l'envoyé américain Amos Hochstein à Beyrouth avant de se rendre à Tel-Aviv.

Le Hezbollah a poursuivi ses attaques contre le nord d'Israël, des roquettes atteignant Nahariya. Selon les médecins du Magen David Adom, ces attaques ont «tué un homme de 30 ans à cause des tirs de roquettes».

Le Liban fait l'objet d'attaques israéliennes de grande envergure depuis le 23 septembre.

Israël a pris pour cible les quartiers généraux du Hezbollah, les maisons civiles dans les villages du sud, poursuivant les personnes déplacées vers leurs nouveaux lieux de résidence et détruisant des quartiers entiers dans la banlieue sud de Beyrouth, la région de la frontière sud, les villes du sud et les villages de Baalbeck-Hermel.

Les frappes israéliennes ont également ciblé Beyrouth à plusieurs reprises. Le bilan total depuis le début des affrontements s'élève à plus de 3 520 morts et 14 940 blessés.

Les affrontements dans le sud se sont concentrés entre la ville de Chamaa et la ville côtière de Biyyadah, à la suite de la prise de Chamaa.

Le Hezbollah a déclaré que ses membres «ont repoussé une nouvelle tentative de progression des forces israéliennes à la périphérie sud de Chamaa en direction de Biyyadah».

Une bataille féroce a également fait rage à Khiam, alors que des rapports suggéraient mercredi soir que la ville était tombée aux mains de l'armée israélienne. Cependant, le Hezbollah a fait état de «batailles continues sur quatre fronts, utilisant tous les types d'armes».

Les rapports de sécurité indiquent que l'armée israélienne «procède à des démolitions à grande échelle à Khiam, faisant exploser des maisons et des bâtiments résidentiels au cours de son incursion dans la ville».

Le contrôle de Khiam est important, car il s'agit d'une ville stratégique située au sommet de la colline Al-Hamames, à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Khiam est également l'une des plus grandes villes du Liban-Sud en termes de superficie, ce qui permet à l'armée israélienne de surveiller le nord d'Israël d'un côté et le plateau du Golan de l'autre.

Un raid israélien sur la route de Khardali, qui relie Nabatieh à Marjaayoun et est considérée comme une route d'approvisionnement du Hezbollah, l'a complètement bloquée.

Pendant ce temps, les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes destructrices par étapes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi matin.

Ces frappes ont été précédées d'une série d'ordres d'évacuation adressés aux habitants de Ghobeiri, Hadath, Haret Hreik, Bir Abed et Kafaat.

Les raids ont détruit un nombre important de bâtiments résidentiels et de magasins. Ils ont également atteint un bâtiment adjacent à une école spécialisée à Kafaat.

L'armée israélienne a affirmé avoir «ciblé le quartier général et les infrastructures du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth».

Les raids menés à Younin, dans le nord de la Békaa, ont tué au moins quatre personnes après avoir visé une maison habitée sans avertissement préalable.

Les raids israéliens ont touché Brital, Makneh, Nahleh, Chaat dans les montagnes de l'Anti-Liban, et Bouday dans la chaîne de montagnes de l'Ouest.

Mercredi soir, des dizaines de citoyens ont reçu des appels mystérieux leur demandant d'évacuer leurs maisons dans les quartiers de Beyrouth et du Mont-Liban, notamment à Mazraat Yachouh, dans le Metn, où le Hezbollah n'est pas présent.

Ces appels ont semé la confusion, les habitants de quartiers entiers attendant dans les rues la confirmation des autorités. Ces appels ont été perçus comme «faisant partie d'une guerre psychologique».

À la veille du 81e Jour de l'indépendance du Liban, le chef de l'armée, Joseph Aoun, a déclaré que «le Liban se révoltera toujours contre ses ennemis et ceux qui portent atteinte à sa sécurité et à sa souveraineté, notamment l'ennemi israélien».

M. Aoun a précisé que cette commémoration intervenait dans le contexte d'une guerre destructrice et brutale menée par l'ennemi israélien depuis plus d'un an, qui a fait des milliers de blessés et entraîné le déplacement de populations de leurs villages et villes dans le sud, dans la Békaa et à Beyrouth.

«Alors que l'ennemi persiste dans ses violations et agressions quotidiennes, les efforts s'intensifient pour parvenir à un cessez-le-feu qui rétablirait le calme dans notre pays, ouvrant la voie au retour de notre peuple dans le sud sur ses terres et au retour des autres personnes déplacées dans leurs foyers.

M. Aoun a déclaré que l'armée était «toujours déployée dans le sud, où les soldats sacrifient leur vie pour le Liban. Nous ne l'abandonnerons pas car elle fait partie intégrante de la souveraineté nationale et opère en coordination avec la Finul dans le cadre de la résolution 1701. L'armée est également aux côtés de son peuple et de ses citoyens, remplissant son devoir national et poursuivant ses missions malgré les défis et les dangers».

Il a ajouté qu'«il n'y a pas de retour en arrière ni de crainte pour l'armée, qui restera inébranlable aux côtés des Libanais en toutes circonstances, protégeant le Liban et défendant sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté. L'armée continuera de rassembler tous les Libanais de différentes origines, se tenant équitablement aux côtés de chacun».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com