Frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza

Israël a lancé des frappes aériennes sur Gaza le 27 le 2 février (Photo, AFP).
Israël a lancé des frappes aériennes sur Gaza le 27 le 2 février (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 02 février 2023

Frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza

  • L'armée israélienne a mené des frappes aériennes sur la bande de Gaza dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Plusieurs nouvelles roquettes palestiniennes ont été tirées après ces frappes

GAZA: L'armée israélienne et des combattants palestiniens de la bande de Gaza se sont livrés à des affrontements à coups de missiles jeudi avant l'aube, moins de 36 heures après une visite du secrétaire d'Etat américain venu plaider pour une désescalade.

Ces affrontements ont eu lieu jeudi entre 2h30 et 3h30 (minuit trente et 1h30 GMT), et sont restés limités.

Les frappes aériennes israéliennes étaient attendues après le tir mercredi à la tombée de la nuit d'une roquette palestinienne, interceptée par le système de défense antiaérienne, Israël ayant l'habitude de ne pas laisser de telles attaques sans réponse.

Les services de secours n'ont fait état d'aucune victime de part et d'autre.

Hazem Qassem, porte parole du Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, a qualifié les frappes israéliennes de "poursuite du cycle de l'agression contre [le] peuple palestinien, et accusé le gouvernement israélien et sa "politique extrémiste" d'"ouvrir grand la porte à une escalade sur le terrain".

L'armée israélienne a prévenu de son côté qu'elle tenait "l'organisation terroriste Hamas responsable de toute activité terroriste en provenance de la bande de Gaza" et que le mouvement devrait "payer les conséquences des atteintes à la sécurité d'Israël".

Selon des sources de sécurité locales palestiniennes, les frappes israéliennes ont touché un centre d'entraînement des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, et un autre au sud-ouest de la ville de Gaza.

Selon l'armée, des avions de combat israéliens ont "frappé un centre de production [et] de stockage de matières premières chimiques utilisées pour une ligne de production de roquettes" appartenant au Hamas et "un centre de fabrication d'armes", tous deux situés dans le centre de la bande de Gaza, micro-territoire de 2,3 millions d'habitants sous blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

«Camp de vacances»
Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), groupe armé palestinien laïque, a revendiqué entre ces deux séries de frappes un tir de barrage de roquettes [...] en réponse à l'agression sioniste", provoquant le déclenchement des sirènes d'alerte à Sdérot, ville du sud d'Israël proche de la bande de Gaza.

Les Brigades al-Qassam ont indiqué de leur côté avoir riposté aux frappes israéliennes en tirant "des missiles à partir du sol".

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait lié le premier tir de roquette palestinien à ses déclarations répétées sur la nécessité à ses yeux de durcir les conditions des détenus palestiniens dits "de sécurité".

Ce tir "n'entamera pas ma détermination à continuer d'agir pour supprimer les conditions dignes d'un camp de vacances dont bénéficient des terroristes meurtriers", a-t-il déclaré.

Dans la nuit du 26 au 27 janvier, déjà, l'armée israélienne avait mené des frappes contre des infrastructures du mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza, après des tirs de roquettes vers le territoire israélien.

Il n'y avait pas eu de victime.

Ces échanges de tirs faisaient suite à un nouveau raid militaire israélien dans le nord de la Cisjordanie (territoire occupé par Israël depuis 1967) ayant fait au moins neuf morts le 26 janvier dans le camp de réfugiés de Jénine.

Le 27 janvier au soir, un assaillant palestinien abattait six Israéliens et une Ukrainienne a proximité d'une synagogue pendant les prières du début du shabbat à Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël.

Rétablir le calme
"Toutes les parties doivent prendre des mesures pour empêcher une nouvelle escalade de la violence et rétablir le calme", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken mardi à la fin d'une tournée au Proche-Orient durant laquelle il a rencontré des responsables israéliens, palestiniens et égyptiens.

M. Blinken a annoncé que des membres de son équipe restaient dans la région pour poursuivre les discussions en vue de prendre des "mesures concrètes", "pour faire baisser la température, favoriser une plus grande coopération et renforcer la sécurité".

Daoud Chehab, un dirigeant du Jihad islamique dans la bande de Gaza, a indiqué mercredi à l'AFP qu'une délégation menée par le chef du mouvement, Ziad al-Nakhalé, était attendue jeudi au Caire, "à l'invitation de l'Egypte" pour discuter "de la situation sur le terrain et de la façon de ramener le calme, particulièrement après la dernière escalade".

Celle-ci survient après une année 2022 particulièrement sanglante, au cours de laquelle le conflit israélo-palestinien a fait 235 morts, à près de 90% des Palestiniens, selon un décompte de l'AFP.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.