Une roquette tirée à partir de Gaza interceptée par Israël

Les sirènes ont retenti dans le sud d'Israël et un missile a été intercepté en provenance de Gaza alors que les tensions montaient entre les Palestiniens et le nouveau gouvernement ultra-nationaliste du pays. (Fichier, Reuters)
Les sirènes ont retenti dans le sud d'Israël et un missile a été intercepté en provenance de Gaza alors que les tensions montaient entre les Palestiniens et le nouveau gouvernement ultra-nationaliste du pays. (Fichier, Reuters)
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Publié le Mercredi 01 février 2023

Une roquette tirée à partir de Gaza interceptée par Israël

  • L'armée israélienne avait auparavant rapporté que des sirènes d'alerte avaient retenti dans la ville israélienne de Sderot (sud) et dans le secteur autour de Gaza
  • En Cisjordanie, des gardes israéliens ont tué dimanche un Palestinien et les forces israéliennes ont tué lundi un Palestinien

JÉRUSALEM: Une roquette tirée à partir de la bande de Gaza a été interceptée mercredi par le système de défense antiaérien israélien, au lendemain de la visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken qui a exhorté Israéliens et Palestiniens à éviter une nouvelle escalade.

Après le déclenchement de sirènes d'alerte dans la ville israélienne de Sderot (sud) et dans le secteur autour de Gaza, l'armée israélienne a indiqué qu'une roquette avait "été tirée de la bande de Gaza" avant d'être "interceptée par le système de défense aérien de l'armée".

Le tir n'a pas été revendiqué par les groupes armés dans ce territoire palestinien de 2,3 millions d'habitants sous blocus israélien depuis 2007.

"Je demande une réunion urgente du cabinet (de sécurité) ce soir pour examiner les manières de répondre au tir de roquette de Gaza", a réagi dans un communiqué le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.

Ce tir "n'entamera pas ma détermination à continuer d'agir pour supprimer les conditions dignes d'un camp de vacances dont bénéficient des terroristes meurtriers", a ajouté M. Ben Gvir, qui ne cesse de plaider pour un durcissement des conditions des détenus palestiniens dits "de sécurité" et a annoncé mercredi des restrictions dans deux centres pénitenciers.

 "Empêcher une nouvelle escalade" 

Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'armée israélienne avait mené des frappes contre des infrastructures du mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza, après des tirs de roquettes vers le territoire israélien.

Il n'y avait pas eu de victime.

Ces échanges de tirs faisaient suite à un nouveau raid israélien mené jeudi dernier en Cisjordanie, le plus meurtrier depuis des années dans ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Dix personnes, des combattants et des civils, ont péri dans cette opération israélienne dans le camp de réfugiés de Jénine.

Dans la foulée, sept personnes sont mortes vendredi dans une attaque palestinienne à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël. Et samedi un Palestinien a blessé deux Israéliens, un père et son fils, également à Jérusalem-Est, avant d'être blessé et arrêté.

Deux Palestiniens ont été tués en Cisjordanie dimanche et lundi, le premier par les vigiles d'une colonie israélienne, l'autre par l'armée.

"Toutes les parties doivent prendre des mesures pour empêcher une nouvelle escalade de la violence et rétablir le calme", a déclaré Antony Blinken mardi à la fin de sa tournée durant laquelle il a rencontré des responsables israéliens, palestiniens et égyptiens.

Il a annoncé que des membres de son équipe restaient dans la région pour poursuivre les discussions en vue de prendre des "mesures concrètes", "pour faire baisser la température, favoriser une plus grande coopération et renforcer la sécurité".

De son côté, Daoud Chehab, un dirigeant du Jihad islamique dans la bande de Gaza, a indiqué mercredi à l'AFP qu'une délégation menée par Ziad al-Nakhalé, chef du mouvement basé habituellement en Syrie, "et d'autres membres du bureau politique, de Gaza et de l'étranger" était attendue jeudi au Caire, "à l'invitation de l'Egypte".

Elle rencontrera le chef des Renseignements égyptiens pour discuter de "diverses questions politiques, de la situation sur le terrain et de la façon de ramener le calme, particulièrement après la dernière escalade, ce qui inclut les agressions contre les prisonniers" palestiniens.

L'escalade observée en janvier est intervenue après une année 2022 particulièrement sanglante, le conflit israélo-palestinien ayant fait 235 morts, à près de 90% des Palestiniens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

 "Siège" 

En Cisjordanie, la tension était aussi palpable à Jéricho, une ville touristique non loin de la mer Morte généralement épargnée par les violences.

Le gouverneur régional palestinien a accusé mercredi Israël d'avoir bouclé la ville, après une attaque perpétrée samedi dernier dans un restaurant fréquenté par des Israéliens.

"C'est le cinquième jour du siège de Jéricho", a dit à l'AFP Jihad Abou al-Assal.

L'armée israélienne a indiqué avoir renforcé sa présence dans le secteur.

"Les contrôles ont augmenté aux entrées et aux sorties de la ville" après "une attaque armée contre un restaurant au carrefour Almog, près de Jéricho, a-t-elle dit à l'AFP, ajoutant que les auteurs de l'attaque pourraient se cacher dans la ville.

Un correspondant de l'AFP a fait état de voitures faisant demi-tour, en raison des temps d'attente très longs dus aux contrôles de l'armée.


Début à Tabriz des cérémonies funèbres pour le président iranien Raïssi

En Iran, des rassemblements avaient lieu dans différentes villes pour rendre hommage au défunt président, mort dans le crash avec huit autres personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, des responsables de la province de l'Azerbaïdjan oriental et le chef de son équipe de sécurité. (AFP).
En Iran, des rassemblements avaient lieu dans différentes villes pour rendre hommage au défunt président, mort dans le crash avec huit autres personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, des responsables de la province de l'Azerbaïdjan oriental et le chef de son équipe de sécurité. (AFP).
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  • En Iran, des rassemblements avaient lieu dans différentes villes pour rendre hommage au défunt président, mort dans le crash avec huit autres personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian
  • L'ultraconservateur Raïssi, 63 ans, était considéré comme l'un des favoris pour succéder à l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans

TEHERAN: Des Iraniens en deuil rendent hommage mardi au président Ebrahim Raïssi dont les funérailles commencent à Tabriz, chef-lieu de la province de l'Azerbaïdjan oriental où il est décédé dans le crash de son hélicoptère.

L'hélicoptère du président était sur le chemin du retour vers Tabriz, dans le nord-ouest du pays, après avoir assisté à l'inauguration conjointe d'un barrage avec son homologue azéri, Ilham Aliyev, à leur frontière commune.

Des opérations de recherche et de sauvetage ont débuté dimanche après-midi alors que deux autres hélicoptères de son convoi ont perdu le contact avec son appareil en raison des conditions météorologiques difficiles dans cette région escarpée et boisée.

La télévision d'Etat a annoncé lundi matin sa mort, affirmant que "le serviteur de la nation iranienne, l'ayatollah Ebrahim Raïssi, avait atteint le plus haut niveau de martyre", montrant des photos de lui tandis qu'une voix récitait le Coran.

Le chef d'état-major des forces armées, Mohammad Bagheri, a ordonné lundi une enquête sur les causes du crash.

De nombreux pays ont présenté leurs condoléances à la République islamique.

En Iran, des rassemblements avaient lieu dans différentes villes pour rendre hommage au défunt président, mort dans le crash avec huit autres personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, des responsables de la province de l'Azerbaïdjan oriental et le chef de son équipe de sécurité.

A Téhéran, des milliers de personnes en deuil, portant des portraits de Raïssi, se sont rassemblées lundi place Valiasr dans le centre de la capitale.

Deuil national 

Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a décrété cinq jours de deuil et a chargé le vice-président Mohammad Mokhber, 68 ans, d'assumer les fonctions de président par intérim, avant l'élection présidentielle qui doit se tenir dans les 50 jours et a été fixée au 28 juin.

Le principal négociateur nucléaire iranien, Ali Bagheri, qui a été adjoint d'Amir-Abdollahian, a été nommé ministre des Affaires étrangères par intérim.

Après Tabriz, le corps de Raïssi sera transféré mardi à la ville sainte de Qom, au sud de Téhéran, avant de repartir pour la capitale.

L'ayatollah Khamenei doit diriger les prières lors d'une cérémonie d'adieu prévue à Téhéran mardi soir, avant les grandes processions qui doivent commencer dans la capitale mercredi matin.

La dépouille de Raïssi sera ensuite emmenée jeudi matin dans la province du Khorasan du Sud (est), puis dans sa ville natale, Machhad (nord-est), où il sera enterré jeudi soir.

L'ultraconservateur Raïssi, 63 ans, était considéré comme l'un des favoris pour succéder à l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans.

Il était au pouvoir depuis 2021, succédant au président modéré Hassan Rohani, à une époque où l'Iran était secoué par un mouvement de contestation dans la rue, une crise économique aggravée par les sanctions américaines et des échanges armés avec l'ennemi juré Israël.

Le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais et la Syrie, tous alliés de la République islamique, se revendiquant de l'axe de la résistance contre Israël, ont rendu hommage au président défunt.

La guerre à Gaza a fait monter les tensions dans la région et Téhéran a lancé une attaque inédite le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l'aide des Etats-Unis et de plusieurs autres pays alliés.

Cette attaque était menée en représailles à une frappe aérienne meurtrière -- imputée à Israël -- qui a détruit le consulat iranien à Damas.

Dans un discours quelques heures avant sa mort, Raïssi a réaffirmé le soutien de l'Iran aux Palestiniens, pièce maîtresse de sa politique étrangère depuis la révolution islamique de 1979.

Des drapeaux palestiniens ont été hissés lundi aux côtés des drapeaux iraniens lors des cérémonies de deuil pour Raïssi à travers la République islamique.


Le procureur de la CPI demande des mandats d'arrêts contre Netanyahu et des dirigeants du Hamas

Une activiste musulmane tient un écriteau représentant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une manifestation contre Israël et en soutien aux Palestiniens à Gaza, devant l'ambassade des États-Unis à Jakarta, en Indonésie, le 17 mai 2024. (REUTERS)
Une activiste musulmane tient un écriteau représentant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une manifestation contre Israël et en soutien aux Palestiniens à Gaza, devant l'ambassade des États-Unis à Jakarta, en Indonésie, le 17 mai 2024. (REUTERS)
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  • Karim Khan a déclaré dans un communiqué qu'il demandait des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant
  • Pour des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », «homicide intentionnel » et «extermination et/ou meurtre »

LA HAYE : Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé lundi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza.

Karim Khan a déclaré dans un communiqué qu'il demandait des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant pour des crimes tels que "le fait d’affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".

"Nous affirmons que les crimes contre l'humanité visés dans les requêtes s'inscrivaient dans le prolongement d’une attaque généralisée et systématique dirigée contre la population civile palestinienne dans la poursuite de la politique d’une organisation. D’après nos constatations, certains de ces crimes continuent d’être commis", a affirmé M. Khan en référence à MM. Netanyahu et Gallant.

Les accusations portées contre les dirigeants du Hamas, dont Yahya Sinwar, le chef du mouvement, incluent "l'extermination", "le viol et d'autres formes de violence sexuelle" et "la prise d'otages en tant que crime de guerre".

"Nous affirmons que les crimes contre l'humanité visés dans les requêtes s'inscrivaient dans le prolongement d’une attaque généralisée et systématique menée par le Hamas ainsi que d’autres groupes armés dans la poursuite de la politique d'une organisation", est-il écrit dans le communiqué.

 


L'Iran en deuil après la mort du président Raïssi dans un accident d'hélicoptère

Des membres de l'équipe de secours travaillent sur le site du crash d'un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raisi à Varzaghan, dans le nord-ouest de l'Iran, le 20 mai 2024. (Agence de presse du MOJ/AFP)
Des membres de l'équipe de secours travaillent sur le site du crash d'un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raisi à Varzaghan, dans le nord-ouest de l'Iran, le 20 mai 2024. (Agence de presse du MOJ/AFP)
Des membres de l'équipe de secours travaillent sur le site du crash d'un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raisi à Varzaghan, dans le nord-ouest de l'Iran, le 20 mai 2024. (Agence de presse du MOJ/AFP)
Des membres de l'équipe de secours travaillent sur le site du crash d'un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raisi à Varzaghan, dans le nord-ouest de l'Iran, le 20 mai 2024. (Agence de presse du MOJ/AFP)
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  • Le décès de M. Raïssi à 63 ans ouvre une période d'incertitude politique en Iran
  • En attendant, c'est le premier vice-président Mohammad Mokhber, un homme de l'ombre de 68 ans, qui assumera les fonctions de président par intérim

TEHERAN: L'Iran a décrété lundi cinq jours de deuil pour rendre hommage à son président, Ebrahim Raïssi, décédé dans un accident d'hélicoptère trois ans après l'arrivée au pouvoir de cet ultraconservateur qui était considéré comme l'un des favoris pour succéder au Guide suprême, Ali Khamenei.

Le décès de M. Raïssi à 63 ans ouvre une période d'incertitude politique en Iran, au moment où le Moyen-Orient est secoué par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, un allié de la République islamique.

Sa mort brutale va entraîner une élection présidentielle au suffrage universel qui devra être organisée "dans les 50 jours", soit d'ici au 1er juillet.

Mohammad Mokhber

En attendant, c'est le premier vice-président Mohammad Mokhber, un homme de l'ombre de 68 ans, qui assumera les fonctions de président par intérim.

A ce stade, aucun nom ne se dégage comme prétendant pour la présidentielle, qui se déroulera quatre mois avant le scrutin présidentiel aux Etats-Unis, principal ennemi de la République islamique avec Israël.

Elu président en 2021, Ebrahim Raïssi était, lui, considéré comme l'un des favoris pour succéder au Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans.

"La nation iranienne a perdu un serviteur sincère et précieux", a déclaré le chef de l'Etat dans une déclaration. En soulignant que "ses ennuis dus à l'ingratitude et aux railleries de certains méchants ne l'empêchaient pas de travailler jour et nuit".

Le gouvernement a rendu hommage au "président du peuple iranien, travailleur et infatigable" qui "a sacrifié sa vie pour la nation".

L'annonce de son décès avait été faite en début de matinée par les agences de presse et les sites d'information après la découverte de l'épave de l'hélicoptère à l'aube. La télévision d'Etat a parallèlement diffusé des chants religieux en montrant des photos du président.

L'hélicoptère du président avait disparu dimanche en début d'après-midi alors qu'il survolait une région de l'Iran escarpée et boisée dans des conditions météorologiques difficiles, avec de la pluie et un épais brouillard.

«grande perte»

La perspective de découvrir vivants le président et les huit autres passagers, avait progressivement diminué durant la nuit.

Parmi eux figurait Hossein Amir-Abdollahian, 60 ans, nommé à la tête de la diplomatie par M. Raïssi en juillet 2021. Etaient également présents le gouverneur de la province d'Azerbaïdjan oriental, le principal imam de la région, ainsi que le chef de la sécurité du président et trois membres d'équipage.

Les secours ont récupéré lundi matin les dépouilles des neuf passagers éparpillés au milieu des débris de l'appareil, un Bell 212. Elles ont été transportées à  Tabriz, la grande ville du nord-ouest, où débuteront mardi les cérémonies de funérailles.

L'épave de l'hélicoptère a été découverte à l'aube sur le flanc d'une montagne qu'il aurait heurté pour une raison encore inconnue, selon des médias. Il s'était envolé dans des conditions météorologiques difficiles, avec des pluies et un épais brouillard.

De nombreux dirigeants, dont certains de pays entretenant des relations tièdes avec Téhéran, ont envoyé des messages de condoléances.

Le président russe, Vladimir Poutine, a rendu hommage à un  "politicien remarquable" et à un "véritable ami" de la Russie. Son décès est une "grande perte pour le peuple iranien", a salué le président chinois Xi Jinping.

«Pas de perturbations»

M. Raïssi, qui avait le titre d'ayatollah, présidait la République islamique depuis près de trois ans.

Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d'un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l'absence de concurrents de poids.

Toujours coiffé de son turban noir et vêtu d'un long manteau de religieux, il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l'avait battu à la présidentielle de 2017.

Il était soutenu par la principale autorité de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé dimanche "le peuple iranien" à "ne pas s'inquiéter" car "il n'y aura pas de perturbation dans l'administration du pays".

Dernier message pro-palestinien 

Raïssi s'était rendu dimanche dans la province d'Azerbaïdjan oriental, où il a notamment inauguré un barrage en compagnie du président d'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays.

Au cours d'une conférence de presse commune, il a de nouveau apporté son soutien au Hamas face à Israël. "Nous pensons que la Palestine est la première question du monde musulman", a-t-il dit.

Dans un message de condoléances, le Hamas a salué un "soutien à la résistance palestinienne".

L'Iran avait lancé une attaque inédite le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l'aide des Etats-Unis et de plusieurs autres pays alliés.

M. Raïssi était sorti renforcé des législatives qui se sont tenues en mars, premier scrutin national depuis le mouvement de contestation qui a secoué l'Iran fin 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique.

Né en novembre 1960, Raïssi a effectué l'essentiel de sa carrière dans le système judiciaire, en étant notamment procureur général de Téhéran puis procureur général du pays, des postes où s'est construite sa réputation de fermeté envers les "ennemis" de la République islamique.

M. Raïssi figurait sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés par Washington pour "complicité de graves violations des droits humains", des accusations balayées comme nulles et non avenues par Téhéran.